BD, Tome VI, Congrès de la Sorbonne en 1891, pages 4 à 14, La Diana, 1891.
Congrès de la Sorbonne en 1891
M. le Président a reçu de M. le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts la circulaire suivante :
Paris, le 10 novembre 1890.
Monsieur le Président,
J’ai toujours fait appel à votre initiative lorsqu’il s’est agi de préparer le programme du congrès des sociétés savantes à la Sorbonne; mais cette année, mon appel est demeuré presque vain. J’espérais qu’à la fin de leurs séances, MM. les Délégués m’auraient manifesté leurs vœux en plus grand nombre et qu’ils m’auraient fourni des indications précises sur les questions à mettre à l’ordre du jour des réunions suivantes. J’aurais volontiers accueilli leurs désirs, qui m’eussent servi de guide pour essayer de mieux suivre l’ensemble de leurs travaux et d’introduire dans les réunions de la Sorbonne toutes les modifications nécessaires.
Le programme que j’ai l’honneur de vous transmettre est donc surtout l’œuvre du Comité des travaux historiques et scientifiques, et vous remarquerez qu’il a cru devoir conserver la plupart des questions déjà soumises aux précédents congrès. Aussi bien, ce sont là des sujets d’études d’un intérêt constant, sur lesquels la science a sans cesse besoin d’être renseignée. Je suis heureux de constater, d’ailleurs, l’importance des résultats acquis jusqu’ici. Permettez moi de compter sur la continuation des efforts auxquels ils sont dus. Ces efforts sont l’honneur des sociétés savantes et ils enrichissent le domaine scientifique de découvertes de jour en jour plus certaines.
Agréez, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts,
LÉON BOURGEOIS.
Pour copie conforme:
Le Directeur du Secrétariat et de la Comptabilité,
CHARMES.
Voici les questions du programme qui se rapportent plus particulièrement à l’ordre d’études dont s’occupe la Société.
SECTION D’HISTOIRE ET DE PHILOLOGIE.
1° Transformations successives et disparition du servage.
2° Origine et organisation des anciennes corporations d’arts et métiers.
3° Histoire des anciennes foires et marchés.
4° Anciens livres de raison et de comptes. Journaux de famille.
5° Vieilles liturgies des églises de France.
6° Textes inédits ou nouvellement signalés de chartes de communes ou de coutumes.
7° Rechercher à quelle époque, selon les lieux, les idiomes vulgaires se sont substitués au latin dans la rédaction des documents administratifs. Distinguer entre l’emploi de l’idiome local et celui du français.
8° Jeux et divertissements publics ayant un caractère de périodicité régulière et se rattachant à des coutumes anciennes, religieuses ou profanes.
9° Origine, commerce et préparation des aliments avant le XVIIe siècle.
10° Étudier quels ont été les noms de baptême usités suivant les époques dans une localité ou dans une région ; en donner, autant que possible, la forme exacte; rechercher quelles peuvent avoir été l’origine et la cause de la vogue plus ou moins longue de ces différents noms.
11° Origines et histoire des anciens ateliers typographiques en France.
12° Recherches relatives au théâtre et aux comédiens de province depuis la Renaissance.
13° Transport des correspondances et transmission des nouvelles avant le règne de Louis XIV.
14° Recueillir les indications sur les mesures prises au moyen âge pour l’entretien et la réfection des anciennes routes.
15° Rechercher dans les anciens documents les indications relatives aux maladies des animaux et des végétaux dans les diverses régions de l’ancienne France.
16° Recherches relatives à l’histoire de la marine française d’après les archives notariales des villes maritimes de France.
17° Indications tirées des anciens documents pouvant faire connaître les phénomènes naturels, météorologiques ou autres (inondations, pluies, sécheresses persistantes, tremblements de terre, température exceptionnelle, etc.), jusqu’au règne de Louis XIII.
SECTION D’ARCHÉOLOGIE
1° Signaler les inventaires des collections particulières d’objets antiques, statues, bas reliefs,, monnaies, formées en province du XVIe au XVIIIe siècle.
Nos musées, tant ceux de Paris que ceux de la province, sont remplis d’objets dont la provenance est inconnue ou tout au moins incertaine ; or, tout le monde sait de quelle importance il peut être de connaître l’origine des objets que l’on veut étudier ; tous les archéologues se rappellent les étranges illusions dans lesquelles des erreurs de provenance ont fait tomber certains savants. Les anciens inventaires sont d’une grande utilité pour dissiper ces erreurs ; ils nous apprennent en quelles mains certains monuments ont passé avant d’être recueillis dans les collections où ils sont aujourd’hui ; ils nous permettent parfois, en remontant de proche en proche, de retrouver l’origine exacte de ces monuments ; ils servent tout au moins à détruire ces légendes qui entourent bien souvent les monuments et qui sont la source des attributions les plus fantaisistes. On ne saurait donc trop engager les membres des sociétés savantes à rechercher dans les archives de leur région, en particulier dans celles des notaires, les inventaires de ces nombreux cabinets d’amateurs formés depuis le XVIe siècle, et dont on peut retrouver des épaves dans nos musées provinciaux. On ne demande pas, bien entendu, d’apporter au Congrès le texte même de ces inventaires, mais de signaler les documents de ce genre qui peuvent offrir quelque intérêt, en en dégageant les renseignements qui paraîtraient utiles à recueillir.
2° Signaler les nouvelles découvertes de bornes milliaires ou les constatations de chaussées antiques qui peuvent servir à déterminer le tracé des voies romaines en Gaule ou en Afrique.
3° Étudier dans une région déterminée de l’Afrique les édifices antiques tels que arcs de triomphe, temples, théâtres, cirques, portes de villes, tombeaux monumentaux, aqueducs, ponts, basiliques, etc., et dresser le plan des ruines romaines les plus intéressantes.
Les savants qui, dans ces dernières années, se sont livrés à l’étude des antiquités du nord de l’Afrique ont généralement consacré la meilleure part de leurs efforts à l’épigraphie. Le Comité pense que l’étude des monuments d’architecture, dont les ruines se dressent encore en si grand nombre en Algérie et en Tunisie, pourrait fournir des résultats non moins intéressants. Il appelle notamment l’attention des travailleurs sur les édifices chrétiens des premiers siècles, dont les restes ont pu être signalés jusqu’ici par divers explorateurs, mais qui n’ont point fait l’objet d’une étude archéologique détaillée.
4° Signaler les objets antiques conservés dans les musées de province et qui sont d’origine étrangère à la région où ces musées se trouvent.
Par suite de dons ou de legs, bon nombre de musées de province se sont enrichis d’objets que l’on est souvent fort étonné d’y rencontrer. Dans nos villes maritimes en particulier, il n’est pas rare que des officiers de marine ou des voyageurs aient donné au musée de la localité des antiquités parfois fort curieuses qu’ils avaient recueillies en Italie, en Grèce, en Orient. Quelques villes ont acquis de la sorte de fort belles collections dont elles sont justement fières. Un beaucoup plus grand nombre ne possèdent que quelques unes de ces antiquités étrangères à la région, et ces objets, isolés au milieu des collections d’origine locale, échappent bien souvent à l’attention des érudits qui auraient intérêt à les connaître.
Ce sont surtout ces objets isolés qu’il est utile de signaler avec dessins à l’appui et en fournissant tous les renseignements possibles sur leur provenance et sur les circonstances qui les ont fait entrer dans les collections où on les conserve actuellement.
5° Signaler les actes notariés du XIVe au XVIe siècle contenant des renseignements sur la biographie des artistes, et particulièrement les marchés relatifs aux peintures, sculptures et autres œuvres d’art commandées soit par des particuliers, soit par des municipalités ou des communautés.
Il est peut être superflu de faire remarquer que la meilleure façon de présenter les documents de ce genre au Congrès serait d’en faire un résumé, où l’on s’attacherait à mettre en relief les données nouvelles qu’ils fournissent à l’histoire de l’art, et à faire ressortir les points sur lesquels ils confirment, complètent ou contredisent les renseignements que l’on possède d’autre part.
6° Dresser la liste avec plans et dessins à l’appui des édifices chrétiens d’une province ou d’un département réputés antérieurs à l’an mil.
La longue période qui s’étend de la chute de l’empire romain à l’an mil est pour l’histoire de l’art en France la plus obscure. On ne pourra y apporter quelque lumière qu’en dressant une statistique des monuments présumés appartenir à cette époque et en en discutant ensuite l’âge avec soin. C’est aux habitants de la province de réunir les éléments de cette enquête.
7° Étudier les caractères qui distinguent les diverses écoles d’architecture religieuse à l’époque romane en s’attachant à mettre en relief les éléments constitutifs des monuments (plans, voûtes, etc.).
Cette question, pour la traiter dans son ensemble, suppose une connaissance générale des monuments de, la France qui ne peut s’acquérir que par de longues études et de nombreux voyages. Aussi n’est ce point ainsi que le Comité la comprend. Ce qu’il désire c’est provoquer des monographies embrassant une circonscription donnée, par exemple, un département, un diocèse, un arrondissement, et dans lesquelles on passerait en revue les principaux monuments compris dans cette circonscription, non pas en donnant une description détaillée de chacun d’eux, mais en cherchant à dégager les éléments caractéristiques qui les distinguent et qui leur donnent un air de famille. Ainsi, on s’attacherait à reconnaître quel est le plan le plus fréquemment adopté dans la région ; de quelle façon la nef est habituellement couverte (charpente apparente, voûte en berceau plein cintre ou brisé, croisées d’ogive, coupoles) ; comment les bas-côtés sont construits, s’ils sont ou non surmontés de tribunes ; s’il y a des fenêtres éclairant directement la nef, ou si le jour n’entre dans l’église que par les fenêtres des bas côtés ; quelle est la forme et la position des clochers ; quelle est la nature des matériaux employés ; enfin, s’il y a un style d’ornementation particulier, si certains détails d’ornement sont employés d’une façon caractéristique et constante, etc.
8° Rechercher dans chaque département ou arrondissement les monuments de l’architecture militaire en France aux diverses époques du moyen âge. Signaler les documents historiques qui peuvent servir à en déterminer la date.
La France est encore couverte de ruines féodales dont l’importance étonne les voyageurs. Or, bien souvent, de ces ruines on ne sait presque rien. C’est aux savants qui habitent nos provinces à décrire ces vieux monuments, à restituer le plan de ces anciens châteaux, à découvrir les documents historiques qui permettent d’en connaître la date et d’en reconstituer l’histoire. Les monographies de ce genre, surtout si elles sont accompagnées des dessins si nécessaires pour leur intelligence, seront toujours accueillies avec faveur à la Sorbonne.
9° Signaler les constructions rurales élevées par les abbayes ou les particuliers, telles que granges, moulins, étables, Colombiers. En donner autant que possible les coupes et plans.
Cet article du programme ne réclame aucune explication. Le Comité croit devoir seulement insister sur la nécessité de joindre aux communications de cet ordre des dessins en plan et en élévation.
10° Rechercher les documents écrits ou figurés relatifs à l’archéologie navale.
Depuis la publication de l’ouvrage de Jal sur l’archéologie navale, cette branche d’études est restée à peu près stationnaire. Il serait intéressant de rechercher dans les monuments du moyen âge, peintures, miniatures, vitraux, etc., des représentations inédites de navires marchands ou de navires de guerre, et de recueillir dans les documents écrits, les pièces de tout genre telles que comptes, devis de construction, etc., qui peuvent aider à l’intelligence des monuments figurés de cette catégorie.
11° Signaler dans chaque région de la France les centres de fabrication de l’orfèvrerie pendant le moyen âge. Indiquer les caractères et tout spécialement les marques et poinçons qui permettent d’en distinguer les produits.
Il existe encore dans un grand nombre d’églises, principalement dans le Centre et le Midi, des reliquaires, des croix et autres objets d’orfèvrerie qui n’ont pas encore été étudiés convenablement, qui bien souvent même n’ont jamais été signalés à l’attention des archéologues. C’est aux savants de province qu’il appartient de rechercher ces objets, d’en dresser des listes raisonnées, d’en retracer l’histoire, de découvrir où ils ont été fabriqués, et, en les rapprochant les uns des autres, de reconnaître les caractères propres aux différents centres de production artistique au moyen âge.
12° Rechercher dans les monuments figurés de l’antiquité ou du moyen âge les représentations d’instruments de métier.
On sait combien il est souvent difficile de déterminer l’âge des outils anciens que le hasard fait parfois découvrir. Ce n’est qu’en s’aidant des peintures et sculptures où les artistes de l’antiquité et du moyen âge en ont figuré qu’on peut établir avec quelque certitude les caractères propres à ces objets aux diverses époques de notre histoire.
13° Rechercher les centres de fabrication de la céramique, dans la Gaule antique. Signaler les endroits où cette industrie, West perpétuée depuis l’antiquité jusqu’à nos. jours.
Les vases, les statuettes de terre cuite que l’on ramasse sur tous les points de l’ancienne Gaule sont le plus souvent des produits de l’industrie indigène. Les noms gaulois que l’on relève sur beaucoup de marques de potiers suffiraient à le prouver. Mais on est très mal fixé encore sur les centres de fabrication où les habitants de la Gaule allaient s’approvisionner. C’est un point de l’histoire industrielle de notre pays qu’il serait intéressant d’étudier. Il y aurait lieu de rechercher en même temps si ces anciens établissements de potiers n’ont pas survécu à l’époque antique et si, comme on l’a constaté pour d’autres industries, une partie des centres de production céramique que nous trouvons au moyen âge ne sont pas établis sur les mêmes lieux où nos ancêtres gallo romains avaient installé leurs fours bien des siècles auparavant.
14° Recueillir des documents écrits ou figurés intéressant l’histoire du costume dans une région déterminée.
On connaît aujourd’hui dans leurs traits essentiels, les principaux éléments du costume de nos pères. Mais à côté des grandes lois de la mode, que l’on observait partout plus ou moins, il y avait dans beaucoup de provinces des usages spéciaux qui influaient sur les modes. Ce sont ces particularités locales qu’on n’a guère étudiées jusqu’ici, sauf pour des époques très voisines de nous. Il serait intéressant d’en rechercher la trace dans les monuments du moyen âge.
15° Étudier dans les Acta sanctorum, parmi les biographies des saints d’une région de la France, ce qui peut servir à l’histoire de l’art dans cette région.
Quoique souvent bien postérieures aux faits qu’elles rapportent, les vies des saints sont une précieuse source de renseignements, encore trop peu explorés. Elles peuvent être d’une grande utilité pour l’histoire des arts, à la condition de bien déterminer, avant d’en invoquer le témoignage, l’époque où elles furent écrites.
SECTION DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
1° Rechercher quelle était, sous l’ancien régime, dans les diverses régions de la France, la nature des fonctions des procureurs du Roi auprès des autorités locales d’ordre municipal.
2° Quelles étaient les attributions des procureurs syndics et autres fonctionnaires analogues sous le régime de la constitution de 1791 ? Quelle a été la mesure de leur influence sur les administrations collectives de cette époque ?
SECTION DES SCIENCES
21° L’âge du creusement des vallées dans les diverses régions de la France.
22° Faire la statistique détaillée des grottes, abris sous roches et terrains d’alluvion où ont été découverts des ossements humains et des restes d’industries remontant à l’époque quaternaire, soit pour la France entière, soit pour une ou plusieurs de ses principales régions ; préciser la nature des objets et indiquer les principaux fossiles qui leur étaient associés.
23° Rechercher dans le plus grand nombre possible de têtes osseuses néolithiques celles qui reproduisent à des degrés divers les caractères des races de l’époque précédente ; signaler les faits de fusion et de juxtaposition de caractères qu’elles peuvent présenter.
24° Préciser surtout par l’étude des têtes osseuses, le type ou les types nouveaux venus, dans une région déterminée, aux époques de la pierre polie, du cuivre, du bronze et du fer.
25° Déterminer les éléments ethniques dont le mélange a donné naissance à une de nos époques actuelles.
26° Etudier et décrire avec détail quelqu’une de nos populations que l’on peut regarder comme ayant été le moins atteinte par les mélanges ethniques. Rechercher et décrire les îlots de population spéciale et distincte qui existent sur divers points de notre territoire.
27° Rechercher l’influence que peut exercer sur la taille et les autres caractères physiques des populations là nature des terrains.
SECTION DE GÉOGRAPHIE HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE
1° Déterminer les limites d’une ou de plusieurs anciennes provinces françaises en 1789.
2° Signaler les documents géographiques manuscrits les plus intéressants (textes et cartes) qui peuvent exister dans les bibliothèques publiques et les archives des départements, des communes ou des particuliers. Étudier spécialement les anciennes cartes marines d’origine française.
3° Inventorier les cartes locales manuscrites et imprimées, cartes de diocèses, de provinces, plans de villes, etc.
4° Biographie des anciens voyageurs et géographes français, Missions scientifiques françaises à l’étranger avant 1789.
5° De l’habitat en France, c’est à dire du mode de répartition dans chaque contrée des habitations formant les bourgs, les villages et les hameaux. Dispositions particulières des locaux d’habitation, des fermes, des granges, etc. Origine et raison d’être de ces dispositions. Altitude maximum des centres habités.
6° Tracer sur une carte les limites des différents pays (Brie, Beauce, Morvan, Sologne, etc.), d’après les coutumes locales, le langage et l’opinion traditionnelle des habitants. Indiquer les causes de ces divisions (nature du sol, ligne de partage des eaux, etc.).
7° Compléter la nomenclature des noms de lieux, en relevant les noms donnés par les habitants d’une contrée aux divers accidents du sol (montagnes, cols, vallées, etc.) et qui ne figurent pas sur les cartes.
8° Dresser la carte d’une portion du territoire français dont les noms présentent une terminaison caractéristique, tels que ac, oz, ville, court, etc.
9° Chercher le sens et l’origine de certaines appellations communes à des accidents du sol et de même nature (cours d’eau, pics, sommets, cols, etc.).
10° Etudier les modifications anciennes et actuelles du littoral de la France (érosions, ensablements, dunes, etc.),
11° Chercher les preuves du mouvement du sol, à l’intérieur du continent, depuis l’époque historique ; traditions locales ou observations directes.
12° Signaler les changements survenus dans la topographie d’une contrée depuis une époque relativement récente ou ne remontant pas au delà de la période historique, tels que déplacements des cours d’eau, brusques ou lents.; apporta ou creusement dus aux cours d’eau; modifications des versants, recul des crêtes, abaissements des sommets sous l’influence des agents atmosphériques ; changements dans le régime des sources, etc.