BD, Tome VI, Réception d’une religieuse de choeur au couvent de Notre Dame de Jourcey. Communication de M. H. Matagrin., pages 51 à 52, La Diana, 1891.
Réception d’une religieuse de choeur au couvent de Notre Dame de Jourcey. Communication de M. H. Matagrin.
M. Henri Matagrin donne lecture d’un acte notarié dressé à l’occasion de la réception d’Aimée Guillet, comme religieuse de chœur, au couvent de Notre Dame de Jourcey.
Aimée Guillet était fille de Jean Guillet et de Jeanne Dalier, Son frère, noble Annibal Guillet, sieur de Belvé, docteur en droit, avocat en parlement et ès cours de Lyon, fut conseiller et procureur du roi en l’élection de Lyon, puis échevin.
La maison forte de Belvé était située en la paroisse de Saint Laurent de Chamousset. Le château, dont on ne voit plus aujourd’hui que des ruines, avait été construit par Jean, fils du susdit Annibal.
Ce prénom d’Annibal était héréditaire dans la famille Guillet, qui était originaire de Saint Symphorien le Château et s’éteignit dans celle des Jolyclerc de la Bruyère, anoblie aussi par l’échevinage lyonnais.
Aujourd’huy dixiesme jour du mois de septembre mil six cent quatre vingt, avant midi, en l’esglise du couvent de Notre Dame de Joursey, membre despendant de l’abayeroyalle de Fontevrot, en la présence du notaire royal soubsigné et des témoins apprès nommés, sœurs Catherine Henrys de Grézieu, prieure dudit couvent, Charlotte de Chalmazel, Louise Théollière, Eléonnore de Chavagnon, Jeanne Tardi, Magdelaine du Rozier, Marie de Barrieu, Marguerite de Jannoray et Bonne Pupier, toutes religieuses et dudit couvent étant assemblées, ont vollontairement recogneu que leur chère sœur de chœur Aimée Guillet, fille de monsieur Jean Guillet, bourgeois de Saint Laurent de Chamosset, a esté reçue capitulairement par elles après avoir fait l’année de noviciat et profession, qu’elle a faicte à la grand grille du chœur de leurd. esglise à voye distincte et intelligible, et que lad. sœur de chœur Aimée Gu illet a toutes les quallités nécessaires pour bien et deument servir ladite religion, au moyen de quoi et pour d’aultres grandes et fortes considérations cogneues auxd. dames prieure et religieuses, tant en leurs noms qu’en celluy dud. couvent, elles deschargent par ces présentes et quictent ledit sieur Guillet son père ici présent de la pention viagère qu’el le[s] pourroi[en]t légitimement prétendre et exiger de luy ou de sad. fille, dont a esté requis acte, qui a esté octroyé par moydit notaire, en présence de sieur Antoine Nachard, marchand de Saint Galmier, sieur Floris Gillier, notaire royal de la Valla, tesmoins requis, signés avec lesdites dames, ledit sieur Guillet et, sa fille. Adverty du scellé sur ledict d’avant le trentième jour à peine de nullité et de l’admende de cinquante livres.
Signé par lesdites dames, leur directeur Morin, Aimée Guillet, son père, les témoins et le notaire PONTHUS.