M. Maurice Dumoulin, Le livre de raison d’Antoine de Thélis, BD, Tome VIII, Montbrison, 1895, pages 51 à 61.
M. Maurice Dumoulin envoie la note suivante.
« La bibliothèque de la ville de Roanne a acheté dernièrement un registre de 270 feuillets, dont quelques-uns blancs, portant comme cote:
1514-1551.
Registre journal contenant notes, mémoires et copies non signées d’un très grand nombre d’actes d’échange, acquisitions, transactions, etc., passés en faveur de noble Antoine de Thélis, seigneur des Farges et de Coniillon (1), concernant ladite seigneurie de Cornillon.
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(1) Les Farges alias les Forges, commune de Vougy. — Cornillon, commune de Mably.
Cette note et les suivantes, signées E. B., sont dues à l’amicale collaboration de M. E. Brassart.
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Ce registre extrêmement curieux se divise de la façon suivante.
Après une table des matières, vient en guise de préface, cet avertissement :
Extrait du papier journal de noble Anthoine de Theillis, seigneur des Farges, de Corniihon, lequel il a escript de sa propre main, par lequel l’ont pourra veoir beaucou de choses qui serviront de bon advertissement, tant à cause des rantes dudit seigneur que de ses domaines et acquestz qu’il a faictz aussi sont les accords qu’il a faict avec ses frères et seur aussi y a d’autres advertissements qui pourront redresser et porter proffict en l’advenir au seigneur dudict lieu.
Puis différents chapitres.
Le premier a trait aux constructions et aux plantations de bornes. Le second dénombre « le nombre de linge fin que noble Anthoine de Theillis .. a faict blanchyr qui ne l’avait est il avait six ans passés, au lieu de Cornilhon ; mademoyselle de Senoches sa niepse a gouverné cela et ce fut faict en lan mil cinq cens IIII quatre ung (1) ».
Le troisième, qui porte en marge un arbre assez grossièrement dessiné, regarde « le nombre des boys que ledict seigneur… a achapté en la parroisse de Mably et advertissernent pour garder iceulx, les limittes se trouveront ». Le cinquième, illustré d’une grappe de raisin, s’occupe des vignes u dont vous les pourez trover par les confins cy dedans escriptz ». Le sixième, où plusieurs poissons nagent entre les lignes du sommaire, contient la description des étangs. Le septième s’occupe des terres. Le huitième, décoré de deux crosses abbatiales, porte « l’eschange et aultres avertissemens que… Anthoine de Thellis a faict avec les gens d’esglise ».
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(1) Il faut comprendre sans doute 1541 [(xxxx) 4].
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Avec le neuvième chapitre, commence ce que l’on pourrait appeler les varia du livre journal. C’est d’abord un livre de raison « la naysance des enfans naturels et legitimcs dc Anthoine de Theillis, escuyer, seigneur des Farges et de Corniihon, et de damoiselle Huguette de Sainct Romain, laquelle fut de la maison de Lurzy au pays de Dombes et de Meyre en Beaujollois (1) ».
Puis une sorte de barème destiné à supputer l’intérêt de certaines sommes, à certains taux. Il établit ainsi ce qu’une maille, ce que de un à douze deniers, ce que de deux à vingt sous, ce que deux à cent livres, par jour, produisent au bout d’un an. Il explique en ces termes son utilité :
Vous pourrez veoir par le desoubz escript combien ung homme peult souvre (mettre de côté) pour jour en souvrant l’une des sommes icy après escripte, aussi pourrez veoir combien ung homme peult despenser et combien au bout de l’an montera à faire le semblable.
Enfin, pour terminer: « Les dogmes que Aristote envoya au roy Alexandre » ; – « La valleur des receptes des Farges et de Cornilhon » ; – « Le nombre des reliques que l’ont a trouvées en la chapelle de Cornilhon ».
Tel est le sommaire de cet intéressant recueil, d’où j’extrais le neuvième chapitre pour le soumettre à la Diana, comme contribution à l’histoire généalogique des familles de Thélis, d’Ogerolles et de Saint-Priest.
L’an mil cinq cens vingt huict et le lundy quatriesme jour du mois de may, ladicte damoiselle (2) travalla (sic) de la Claude Theillis au lieu de Corniihon et en fust delivrée à deux heures du matin et laquelle fut baptisée en l’esglise parochiale de Mably par messire Anthoine Guyonnet, viccaire dudict lieu, le sixiesme jour dudict mois qu’estoit le jour saine Jehan. Ses parains et marainnes sont noble homme Guyot de Ser-vières, escuyer, sire de Bagast et de Valorges, noble damoi-selle Claude de Talaru relaissée de feu noble Pierre de Sainct Romain, en son vivant sire des lieux de Lursy et Meyre, grand mère de lad. Claude de Theillis ;
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(1) Lursy, Lurcy (Ain). – Meyre, Meyré, commune de Cublize, Rhône. E. B.
(2) Le Laboureur ( Masures , II, 583) dit qu’Antoine de Thélis se maria en 1532 avec Huguette de Saint-Romain ; il y a apparemment erreur puisqu’ils avaient un enfant en 1528. E. B.
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laquelle Claude de Theillis ledict seigneur son père dessusdict la faist religieuse de Beaulieu en l’an mil cinq cens trente huict pour la feste des Roix (1).
L’an mil cinq cens vingt neufz, le premier jour du moys de juilhet, fut né Nicollas de Theillis, deuxiesme enfant desdicts seigneur et damoiselle, et vingt sur terre demye heure après l’aube du jour, et ce fust au lieu de Cornilhon, et fut baptisé en lesglise parochialle de Mably par messire Anthoine Guyonnet, convicaire dudict Mably. Ses parains et maraines furent Reverant Père en Dieu Nicollas de Ramilly et aultres. Notez que ledict Nicollas mourut à Putay l’an mil quarante et fut enterré au ceur de lesglise de Gily, qu’est la paroisse dudict Putay (2). Ledict seigneur a faict mener sur sondict filz une tumbe out sont les armes desdicts sire et damoiselle.
L’an mil cinq cens trente et le vingt uniesme du mois de juilhet, environ le poinct de neufs heures, fut née Claudine de Theillis, troisiesme enfant desdicts seigneur et damoiselle qui fut baptisée en l’esglise et depuis elle mourut au mois de mars ensuyvant, le jour Notre-Dame, et fut enterrée a Mably du coulé de midy du grand autel par dessous le banc desdicts sire et damoiselle.
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(1) Cette fille entra en religion, comme nous l’indique la note suivante du f° ccxxxj v° : « L’an mil cinq cens trente huict et le sixiesme jour de janvier, monsieur de Poinson et de Sirotz, mon cousin, et moy Anthoine de Theillis fismes bailler à Beaulieu l’ahit adieux (à deux) de noz filles. La myenne est ma fille aisnée nommée Claude. Despuis la reformation y m’a faillu faire daultres fraiz et la rernectre à nouveaul avec pention nouvelle ».
(2) Putay alias Puttay faisait partie anciennement de la paroisse de Gilly-sur-Loire, en Bourgogne, située de l’autre côté du fleuve ; ce lieu est aujourd’hui de la commune de Diou (Allier). E. B,
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L’an mil cinq cens trente ung, le vingtiesme du mois d’aoust, qu’estoit le dimanche au matin, devant souleil levant, ladicte damoiselle acoucha de Loise de Theillis, qu’estoit la quatriesme des enfans de ladicte damoyselle et dudict sir de Theillis, et fut baptisée en l’esglise parochiale de Mably ; despuis mourut chieu Morier, à Cornilhon.
L’an mil cinq cens trente quatre, sainct Mathias appostre, qu’estoit le vingt quatriesme jour du mois de febvrier, au soir, à lenviron de dix heures, fut né Rollin de Theillis, cinquiesme enfans et deuxiesme malle desdicts seigneur et damoiselle, et ce fut au lieu de Cornilhon, et fut baptissé ledict Rollin en l’esglise de Mably le vingt sixiesme dudict mois, et despuis mourut le sabmedy de devant Quasimodo ensuyvant après ladicte naissance, par quoy ne vivit que environ deux mois.
L’an mil cinq cens trente cinq, après Pasques, et le mardy douziesme du mois d’avril, à l’environ de dix à onze heures du soir, fut née Peronnelle de Theillis, sixiesme enfant des-dicts seigneur et damoiselle, laquelle fut baptisée en l’esglise parochiale de Mably le mercredy matin, treiziesme dudict mois d’avril, par messire Breton ; son parain est maistre Anthoine du Puis de la ville de Rohanne, prothonotaire, pryeur (1) de sir de Drasse (sic), curé de Rohanne et de Buly, et ses marraines sont dame Peronnelle de la Grange, religieuse de Beaulieu, laquelle fut de Gravières près de Varennes sur Alier (2), l’aultre marraine fut la niese dudict seigneur, Jehanne de Theillis, dame de Perolas, despuis dame de Polisieu en Forest (3). Notez que à telles dactes et jour de ce mesmes mois fut ledict seigneur trouver avoir se jour cinquante ans plus ne moings, sans avance d’ung jour ne reculer de ung aultre.
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(1) Probablement pour procureur. E. B.
(2) Gravières, fief, commune de Varennes-sur-Allier (Allier). E. B.
(3) Perolas, Pierrelas, à Néronde ? — Polisieu en Forez, probablement Pelussieu, commune de Salvizinet (Loire).
En 16o6. Jean de Pontevez était seigneur de Pierrelas et Pélussieu (Aug ; Bernard, Les d’Urfé, 467) E.B.
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L’an mil cinq cens trente six et le mardy vingtiesme de mars, environ de sept à huit heures du matin, fut née la Jacqueline de Theillis au lieu de Cornilhon, septiesme enfant desdicts seigneur et damoiselle, et fut baptisée ce même jour au soir en l’esglise dudict Mably par messire Guyonnet, et estoient ses parain et maraine noble Domp Pierre Dugue secretain de la Benisson-Dieu, Jacqueline Vernierant. Despuis ladicte Jacqueline mourut ceste mesme année le lendemain de la Notre-Dame de septambre.
L’an mil cinq [cens] trente huict et le vendredy avant la Sainct Jehan Baptiste, vingt uniesme jour du moys de juing, de soir à l’environ du jour failly, fut née la Jehanne de Theil-lis, huictiesnie enfant desdicts seigneur et damoiselle, laquelle fut baptisée en l’esglise de Mably. Laquelle mourut et fut enterrée cinq jours après sa naissance au cœur de l’esglise de Mably.
L’an mil cinq [cens] trente neufz et le dix neufviesme jour de juilhet, le jour saincte Margarite, de matin demye heure apres solleil levé ou quelque peu davantaige, fut née au lieu de Corniihon la Margarite de Theillis, neufviesme enfant desdicts seigneur et damoiselle, laquelle fut baptisée sur les fonds de l’esglise parochialle de Mablv, et furent ses parains et maraines le procureur Lois Guyonnet et la femme de Jehan Cheval l’aisné, grangier dudict seigneur, et sa nourrice, laquelle est femme du grangier des Platières (1), appellé Benoist Ray ; elle est religieuse a Poilly.
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(1) Les Platières, commune de Mably.
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L’an mil cinq cens quarante ung et le vingt uniesme jour de juilhet qu’estoit la vigille Marie Magdaleine, de soir demye heure après solleil couchié, fut née à Cornilhon la .Jehanne de Theillis, dixiesme enfant desdicts seigneur et damoyselle, laquelle ondée bien hastivement par messire Anthoine Guillermet, prebstre, le sabmedy ensuyvant ladicte Jehanne fut baptisée en l’esglise de Mably après disner par messire Anthoine Guyonnet, vicaire de Mably. Le parain de ladicte Jehanne est noble Lois de Theillis, sir de Lespinasse en Beaujollais (1), ses maraines sont noble Jehanne de Sainct-Romain mère dudict sir de Lespinasse, et Peronelle de Theillis, filhe dudict seigneur de Theillis et sœur de ladicte baptisée. Elle est religieuse à Beaulieu (2).
L’an mil cinq cens quarante deux et le lundy huitiesme jour du mois de janvyer, entre mydi et une heure, fut né et baptisé François de Theillis, unziesme enfant desdicts seigneur et damoiselle, par messire Guyonnet sur les fons dc Mably, et furent ses parains noble Pierre de Marliogues, sire de Senoches (3), messire Anthoine Farget et messire Anthoine Guillonnet, sa maraine est noble Margarite de Marliorgues dame de Basse Roche ; et ledit François de Theillis fut mis en nourrisse le mercredy prochain ensuyvant auprès de Senoches, chieu Chapeau Blanc, et ledict François fut mis à l’escolle à Bonlieu (Beaulieu ?) l’an mil cinq cens quarante sept le jour Sainct Nicollas, en desembre.
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(1) Lespinasse alias l’Espinasse, paroisse de Saint-Cyr de Valorges ( Masures de l’Ile Barbe ), III, p. 432. E. B.
(2) Au sujet de cette enfant nous trouvons au fo cxxxx v° des renseignements donnés par son père sur sa prise d’habit.
« Lan mil cinq cens cinquante et au mois de septambre, le jour sainct Nicollas, Jehanne, filhe de noble homme Anthoine de Theillis, print à Beaulieu son habit de religion et y estoit monsieur l’abbé Desvron §Jacques de Vitri-Lalière), prieur de Salles, de Ris et de Saint Germain des Fossés, oncle de ladicte Jehanne, lequel paya le banquet et feust audict Beaulieu, qui fut bien beau et excellant, et lequel seigneur abbé y feist de beaux dons, que victres et argent léans donné; et ledict seigneur de Theillis a donné audict couvent quatre cens cinquante livres et ung lict bon et raisonnable, la plume de lignest, plume menue (sic), la couverte quathelanne, et c’est pour tous ses droictz de legitime de ses feuz père, mère, frères et sœurs quelzconques. Le tout receu par maistre Jehan le Breton, chastellain de Villerez, recepteur dudict Beaulieu. Il y heust grand festin et grand compaignye. Notez que lesdictes quatre cens cinquante livres se payent dedans un an, pour que ledict seigneur de Theillis n’avoit argent pour lors » .
(3) Marliorgues, alias Maillorgues — Senoches, Senouches, Chenouche, commune de Saibt-Romain-la-Motte. E.B.
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L’an mil cinq [censJ quarante trois et le sixiesme jour du mois de février, fut née la Jacqueline de Theillis au lieu de Cornilhon, douziesme enfant desdits sire et damoiselle ; elle fut née un soir, une heure de nuyt, le lendemain de la feste Saincte Agathe qui estait ung mercredy, et fut baptisée à Mably et fut son parain noble Jacques de Fournyer, prieur de Sainct Just en Chevallet et curé de Charlieu et frère de Monsieur de Thegnye (1); et furent ses maraines nobles Jacqueline de la Brosse, dame de Minardière (2), et Jehanne de Foudras de la maison de la Farge (3) et de la Garde.
LA NAISSANCE DE M0NSIR DE SAINCT PRIET.
L’an mil cinq cens trente quatre et le lundy quatorzième jour du mois de juilhet, fut né noble Charles de Sainct Priect, filz legitime de noble Charles de Saint Pryet, et se jour fut baptisé à Mably de soir par messire Guyonnet.
LA NAISSANCE DE MESSIEURS DE SENOCHES.
L’an mil cinq cens et dix sept et le vingt huictiesme jour de janvier, que fut le jeudy, à une heure après midy, fut né Pierre de Marliorgues filz legitime de Romain Marliorgues, seigneur de Senoches (4), et de Loise de Theillis ; y fut baptisé le landemain sur les fonds de Saint Romain la Mote.
Lan mil cinq cens dix huit et le huictiesme jour de febvrier, fut né Jacques de Senoches, filz dudit seigneur et de ladite damoiselle Loise de Theillis, et fut né le mardy à une heure de matin.
L’an mil cinq cens vingt ung et le vingtiesme d’octobre, fut né Marguerite de Marliorgues, et despuis dame de Basse Roche, filhe dudit sir et de ladite Loise de Theillis, et laquelle fut baptisée et née à Corniihon, en la chapelle dudict lyeu.
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(1) Thegnye, Tigny, commune de Chandon.
(2) De la Brosse ; une vieille famille de ce nom était possessionnée au XIVe s. à Lentigny et Villemontais (Barban, Fiefs , n° 252). – Minardière, fief, château, commune de Pouilly.les-Nonnains. E. B.
(3) La Farge, seigneurie des Foudras, commune de Propières (Rhône). E. B.
(4) V. p. 57, note 3.
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L’an mil cinq cens et vingt et le vingtiesme jour d’avril, fut né Jehan, filz desdicts dessus nommés, et despuis morut.
L’an mil cinq cens cinquante et le lundy quinziesme jour du mois de septambre, environ huict heures de matin, fut né à Senoches, Charles de Marliorgues, fiiz aisné de noble Pierre de Marliorgues susnommé, fiiz de Romain Marliorgues, en son vivant sir de Senoches, et fut baptisé à Sainct Romain le mardy, environ solleil couche;. son parain fut Charles de Bonse, pryeur d’Ambierle, sa mareinne fut madame de Pradines.
Ledict seigneur Anthoine de Theillis dict que en aguissant ses couteaux pour ce marier, que y lui fut donné trois en-fans, ung masle et deux femelles.
Item, en son veufvaige, luy fut donné Lois le Bourbonois, lequel fut né en l’an mil cinq cens quarante huict et le jour de la Notre-Dame de mai, après la grand messe de Mably, et fut né chieu Bodou et ce jour fut baptisé audict Mably, la Loïse fut sa mareine. Et despuis, luy fut donné une fille, qui fut née le jour de la Toussains mil cinq cens quarante ung, nommée Toussains.
Après commencent les notes de la main de membres de la famille d’Ogerolles (alias d’Augerolles).
Noble Charlotte des Serpens prieure de Saint Thomas les Nonains lez Monthrison (1) seur de monsieur de Foudras et de mademoiselle de Cornières, meurt à Corniihon le xxviij e mai 1595.
L’an mil cinq cens quatre vints et sept, en caresme, mourut à Comieres (2) Marguerite des Serpens dame de Comieres, vefve de feu Lois d’Ogerolles puisné de la maison de Sainct Polgue, et fille de Antoine des Serpens seigneur de Cornières, la Bugneraye (3) et en partie de Baignaux.
Claude d’Ogerolles de Thelis, fils de Lois d’Ogerolles son fils, fust son heritier et parvint sieur de Cornières. Elle fust enterrée à Villeres au vas des sieurs de Cornières devant, l’autel de Notre-Dame.
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(1) Saint-Thomas-la-Garde. E. B.
(2) Cornières, Commières, commune de Villeret. E. B.
(3) La Bugneraye, la Beugnerie, commune de Chassenard (Allier) E.B.
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L’an mil cinq cens quatre vingts et sept et le (en blanc) du mois de (en blanc), trepassa au chastau de Commières noble damoiselle Marguerite des Serpens, filhe de feu messire Jan des Serpens, seigneur de Comières, Bagnaux en partie et de la Bugnerez et vefve de Lois d’Ogerolles de la maison de Sainct Polgue.L’an mil cinq cens quatre vingts et sept et le douziesme d’avril, espousarent, au chasteau de la Lière, noble Claude d’Ogerolles de Thelis, escuier, seigneur de Comières, des Farges, Cornilhon et Varinay (1), et noble demoiselle Jane (2 des Serpens, filhe de feu messire Gilbert des Serpens, chevalier de l’ordre du Roy, gentilhome ordinaire de sa chambre, gouverneur de Mascon, lieutenant de cent hommes d’armes, seigneur et baron de Gondras, Londe, Sainct-Saturnin, Tailhat, Magni, le Pont Damali, Vesvre et Martillions (3).
L’an mil cinq cens quatre vingts et sept et le mardi ante-penultieme de decembre, nasquit, au chasteau de Magny, Philihert-Claude, premier fils des susdits Claude d’Ogerolles de Thelis et Jane des Serpens, et fut baptisé en la chapelle dudit chasteau. Les parrains furent Philibert des Serpens, son oncle, gentiihome ordinaire de la chambre du Roi, sei-gneur et baron de (iondras,Londe et Sainct Saturnin, et no-ble Claude de Perelay, sa marreine fut Claudine Cartier.
L’an mil cinq cens quatre vingts et huit, mourut le susdit Philibert-Claude le jeudi cinquiesme du mcis de février au chasteau de Magny et fust enterré le lendemain vendredi en l’esglise de Mabli au vas de ses prédécesseurs, au milieu du cœu r.
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(1) Varinay, commune d’Ouches. E. B.
(2) Le Laboureur ( Masures , Il, 225) l’appelle Antoinette. E. B.
(3) Gondras, commune de Grandris (Rhône). – Magni, commune de Cublize Rhne). – Vesvre, Vesvre Gondras, les Vesvres, commune de Coulanges (Allier). — Pont Damali, anciennement de Dame Alix , Pont-à-Mailly, commune de Varennes-Reuillon (Saône-et-Loire) (Courtépée, Descr. du duché de Bourgogne , 2 éd., t. III, p. 112 et 113). E. B,
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1’an mil cinq cens, le troisiesme jour de janvier, nasquit à Roane, environ les six heures du soir, François-Claude, fils des susdits sieur et dame de Cornières et fut baptisé en l’esglise dudict lieu le dimanche ensuivant. Son parrain fut messire François Chastelus, lieutenant de Roane, sa marraine (en blanc) femme de messire Pierre Populle (1).
Le lundi (en blanc) de février nasquit à Roane, environ les neuf heures du soir, Jacquesd’Ogerolles fils des susdicts sieur et darne de Cornières, l’an mil six cents et ung. Son parrain a esté le sieur de Chenevou. II mourut l’an 1604 et est enterré au cour de l’esglise de Mabli.
Alexandre, fils des susdicts sieur et darne de Cornières, nasquit à Roane le minuit du 16 au 17 octobre mil six cents et deux.
La séance est levée.
Le Président,
Comte de Poncins .
Le membre faisaiit.fonction de secrétaire,
Eleuthère Brassart .
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(1) En marge, d’une autre écriture : « Il se nome M. de Boucent ».
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