JANVIER 1885

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BULLETIN DE LA DIANA

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I.

Procès verbal de la réunion du 10 novembre 1884.

PRESIDENCE DE M. LE CONTE DE PONCINS, PRESIDENT.

La séance est ouverte à deux heures.

Sont présents : MM. Achalme, Maurice de Boissieu, Brassart, Coudour, Donot, Durand, Gonnard, Huguet, Joulin, Etienne le Conte,vicomte de Meaux, Elie Morel, Gabriel Morel, de Paszkowicz, baron des Périchons, William Poidebard, comte de Poncins, Rochigneux, Joseph Rony, baron de Rostaing, du Sauzey, Testenoire-Lafayette, de Turge, de Vazelhes

Dons

M. Donot offre à la bibliothèque de la Diana les ouvrages suivants : 1° Le Triomphe du Corbeau, par Antoine Uzier ; 2° l’Eloge du docteur Richard de Laprade, par le docteur Th. Perrin.

M. le Président le remercie au nom de la Société.

Il annonce ensuite que madame veuve Auguste Benoît a bien voulu mettre à la disposition de la Société un certain nombre d’exemplaires des Poêsies de Jean Palerne éditées par les soins de notre savant et regretté confrère, que la mort a surpris avant qu’elles aient vu le jour. Il en sera distribué un à chacun des membres présents.

Congrès de la Sorbonne en 1885

Il est donné lecture à la Société de la lettre suivante de M. le Ministre De l’Instruction publique et des Beaux-Arts :

Paris, le 24 aout 1884.
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous adresser le programme du Congrès des sociétés savantes à la Sorbonne en 1885, en vous priant de lui donner toute la publicité désirable ; comme l’an dernier, il comprend cinq parties distinctes répondant aux cinq sections du Comité de travaux historiques et scientifiques.
Vous pourrez y remarquer le maintien d’un certain nombre de questions qui vous avaient été signalées précédemment : elles ont déjà donné lieu, je le sais, à de très importantes communications ; mais le Comité, les sociétés savantes elles-mêmes, n’ont pas jugé que l’intérêt en fut diminué : il est tels sujet d’études qui ne comportent point d’enquêtes de trop courte durée ; il faut les continuer, les poursuivre sans relâche, en raison de leur importance, de leur utilité au point vue scientifique, du résultat qu’on veut atteindre, qui est de réunir toutes les découvertes locales susceptibles d’éclaircir certains points obscurs de 1’ histoire ou de la philologie, de l’archéologie ou des sciences. C’est là véritablement, Monsieur le Président, le but de vos réunions ; c’est aussi le vœu manifesté par le Comité tout entier le jour ou il a cru devoir arrêter un programme, on invitant les sociétés savantes à collaborer à la solution clos questions qu’il renferme, et à faire présenter annuellement par leurs délégués, devant la publicité d’un congrès, tous les résultats de leurs recherches
Agréez, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le Ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts,
Signé: FALLIÈRES.

Voici les questions du programme qui se rapportent à l’ordre d’études dont s’occupe la Société :

I – SECTION D’HISTOIRE ET DE PHILOLOGIE
1° Mode d’élection et étendue des pouvoirs des députés aux états provinciaux.
2° Les villes neuves, les bastides, les sauvetats et autres fondations analogues à partir du XII° siècle.
3° Recherche des documents d’après lesquels on peut dé­terminer les modifications successives du servage.
4o Origine, étendue, régime et formes d’aliénation des biens communaux au moyen âge.
5° Origine et organisation des anciennes corporations d’arts et métiers.
6° Origine, importance et durée des anciennes foires.
7° Anciens livres de raison et de comptes et journaux de famille.
8’ État de l’instruction primaire et secondaire avant 1789.
9o Liturgies locales antérieures au XVIIe siècle.
10° Origine et règlements des confréries et charités anté­rieures au XVIIe siècle.
11° Étude des anciens calendriers.
12° Indiquer les modifications que les recherches les plus récentes permettent d’introduire dans le tableau des constitu­tions communales tracé par M.. Augustin Thierry.
13° Des livres qui ont servi à l’enseignement du grec en France depuis la Renaissance jusqu’au XVIIIe siècle.
14° Rôle des maîtres écrivains dans l’instruction populaire et la rédaction des actes.
15° Étude des documents antérieurs à la Révolution pouvant fournir des renseignements sur le chiffre de la population dans une ancienne circonscription civile ou ecclésiastique.
II.- SECTION D’ARCHÉOLOGIE.
1° Quelles sont les contrées de la Gaule où ont été signalés des cimetières à incinération remontant à une époque antérieure à la conquête romaine ? Quels sont les caractères distinctifs de ces cimetières ?
2° Dresser la liste, faire la description et rechercher l’origine des oeuvres d’art hellénique, des inscriptions et des marbres grecs, qui existent dans les collections publiques ou privées des divers départements. Distinguer ceux de ces monuments qui sont de provenance locale de ceux qui ont été importés dans les temps moderne.
3° Étudier les plus récentes théories qui ont pu être émises sur l’origine des basiliques chrétiennes. Décrire les plus an­ciennes basiliques que l’on connaisse en dehors de l’Italie, en particulier celles de l’Afrique romaine.
4° Signaler les nouvelles découvertes de bornes milliaires ou les constatations de chaussées antiques qui peuvent servir à déterminer le tracé des voies romaines en Gaule ou en Afrique.
5° Grouper les renseignements que les noms de lieux-dits peuvent fournir à l’archéologie et à la géographie antique.
6° Signaler les édifices antiques de l’Afrique tels que arcs de triomphe, temples, théâtres, cirques, portes de ville, tom­beaux monumentaux, aqueducs, ponts, etc., et dresser le plan des ruines romaines les plus intéressantes.
7° Étudier les caractères qui distinguent les diverses écoles d’architecture religieuse à l’époque romane, en s’attachant à mettre en relief les éléments constitutifs des monuments (plans, voûtes, etc.).
8° Rechercher, dans chaque département ou arrondissement, les monuments de l’architecture militaire en France aux différents siècles du moyen-âge. En donner des statistiques, si­gnaler les documents historiques qui peuvent servir à en dé­terminer la date.
9° Signaler les constructions rurales élevées par les abbayes, telles que granges, moulins, étables, colombiers. En donner, autant que possible, les coupes et plans.
10° Étudier les tissus anciens, les tapisseries et les brode­ries qui existent dans les trésors des églises, dans les anciens hôpitaux, dans les musées et dans les collections particulières.
11° Signaler les actes notariés du XIVe au XVIe siècle, con­:tenant des renseignements sur la biographie des artistes et particulièrement les marchés relatifs aux peintures, sculptures, et autres oeuvres d’art commandées soit par des particuliers, soit par des municipalités ou des communautés.
12° Étudier les produits des principaux centres de fabrication de l’orfèvrerie en France pendant le moyen-âge et signaler les caractères qui permettent de les distinguer.
III.-SECTION DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
1° La division de la propriété en France.(Cette question ayant déjà été discutée dans son ensemble au congrès de 1884, les études nouvelles auxquelles elle pourra encore donner lieu devront être limitées, soit à un point déterminé du territoire. soit à l’une seulement des causes prin­cipales du morcellement).
2° L’aménagement et la conservation des forêts en France, avant et après 1827.
3° La législation et le régime des routes et chemins en France aux XVIIIe et XIXe siècles.
4° Étudier, au point de vue de leur valeur comparative, les divers documents qui peuvent être utilisés pour l’évaluation des populations de l’ancienne France (évaluation en feux dans les recensements dressés par les officiers des élections ou les agents des seigneurs, évaluation en communiants dans les pouillés et les registres des visites pastorales, etc…).
5° Étudier, sur un point déterminé ou dans une industrie particulière, le salaire et les conditions des ouvriers, sous l’ancien régime et dans la France contemporaine.
IV – SECTIONS DE SCIENCES MATHEMATIQUES, PHYSIQUES, CHIMIQUES ET MÉTÉOROLOGIQUES.
V – SECTION DE SCIENCES NATURELLES ET DE SCIENCES GÉOGRAPHIQUES.
5° Etudier au point de vue de l’anthropologie les différentes populations qui, depuis les temps les plus reculés, ont occupé, en totalité ou en partie, une région déterminée de la France.
6° Étudier les changements qui, depuis les temps historiques, ont été effectués dans la configuration du sol d’une localité par l’action de la mer, par la formation d’alluvions, par l’ac­tion des vents ou par toute autre cause naturelle.
7° Indication sommaire des anciennes cartes possédées par les différentes sociétés de géographie, par des établissements publics ou par des particuliers.

Voeu pour l’adoption de mesures législatives propres â assurer plus efficacement la conservation des monuments anciens.

M. le Président porte à la connaissance de la Compagnie le vœu suivant, émis par la Société des Antiquaires de France dans la séance du 9 juillet 1884 :

La Société des Antiquaires de France, reconnaissant que les dispositions prises jusqu’à présent pour la préservation des monuments de l’antiquité, particulièrement dans l’Afrique fran­çaise, sont restées inefficaces parce qu’elles manquaient d’une sanction légale, émet le vœu que le Gouvernement prenne auprès du Parlement l’initiative d’un projet de loi destinée à assurer la protection des monuments anciens dans toute l’éten­due du territoire national et des possessions françaises, et charge son Bureau de transmettre l’expression de ce voeu à M. le Ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts.
Elle décide, en outre, qu’un pressant appel sera adresse aux Sociétés savantes en vue d’obtenir leur adhésion.

M. le Président propose de s’associer énergiquement à la démarche dont la Société des Antiquaires de France a pris l’initiative.

Cette proposition est accueillie par des marques chaleureuses d’assentiment et votée à l’unanimité.

Publications de la Société. Changement dans les époques fixées pour la publication du Bulletin Mode de convocation aux réunions trimestrielles.

MM. Gonnard et Rochigneux font passer sons les yeux des membres présents les bonnes feuilles du tome VIII des Mémoires et du Catalogue de la bibliothèque. M. le Président rappelle que le retard subi par ces publications est du uniquement au travail très considérable et très minutieux de vérification qu’elles exigent.

M. le Président explique que l’abondance des ma­tières et la nécessité d’attendre la fin de1’impression pour dresser la table du tome Il, jointe au dernier bulletin, n’ont pas permis de faire paraitre celui-ci à l’époque réglementaire. Il aime à croire que. nul ne ce plaindra de ce retard, ce bulletin étant un des plus intéressants et des mieux remplis qui aient paru depuis longtemps.

Le prochain Bulletin sera le premier du tome III. Le Conseil d’Administration a examiné s’il convenait de changer quelque chose aux conditions matérielles de cette publication . Il n’a pas vu de modification utile à y introduire. Il propose seulement de changer les dates trimestrielles adoptées jusqu’ici pour la mise en distribution des fascicules. Ces dates ont l’inconvénient de chevaucher d’un mois et mème d’une année sur l’autre, en sorte qu1aucun volume ne peut commencer ni finir avec l’année. Cela parait incommode. Si les vues du Conseil sont partagées par la Société, le Bulletin paraitrait à l’avenir, les 1er janvier, 1er avril, 1er juillet et 1er octobre.

La Société donne son approbation à ce changement.

M. le Président croit devoir rappeler à cette occa­sion que les réunions trimestrielles ordinaires sont annoncées par une note insérée au verso de la couverture du Bulletin, et qu’elles ne donnent pas lieu à une convocation individuelle.

Cette remarque répond au regret qui a été parfois exprimé par des membres de la Société, de n’avoir pu assister à une réunion, parce qu’ils ignoraient la date à laquelle elle était fixée.

Création d’un musée lapidaire et d’antiques dans le bâtiment annexe de la Diana.

M. le Président rappelle à la Société que depuis longtemps un crédit est ouvert à son budget pour établir une communication entre la salle de la Diana et le bâtiment-annexe. D’autre part, le vœu a été souvent exprimé de voir créer dans ce bâtiment un musée ou trouveraient asile les inscriptions lapidaires et autres antiquités découvertes en Forez. Cette ci création répond à un besoin urgent ; elle serait un service signalé rendu à la science. La Société possède déjà le noyau d’une collection formée du produit des fouilles exécutées à ses frais, d’objets qu’elle a acquis et d’autres qui lui out été gracieu­sement offerts, mais ces objets sont pour la plupart entassés dans un dépôt ou ils sont peu accessibles à l’étude. Nul doute qu’installé dans un local convenable, ce musée naissant et essentiellement forézien ne devienne promptement populaire et ne s’en­richisse de dons nombreux. En ce moment même, une borne itinéraire, des sculptures, sont mises à la disposition de la Société ; elles n’attendent pour être transportées à la Diana que d’y trouver une place pour les recevoir.

Ces considérations ont engagé le Conseil d1administration à solliciter de l’état une subvention applicable à la création du futur musée. Sa demande a été renvoyée au Comité des travaux historiques, et voici en quels termes le Bulletin de ce Comité rend compte de la discussion dont elle a été l’objet, dans la séance du 1er juillet 1884:

M. Bertrand fait un rapport sommaire sur une demande de subvention formée par la Société de la Diana à Montbrison, pour l’installation d’un musée.
Sur l’observation d’un membre qu’il existe déjà un autre musée à Montbrison, M. de Lasteyrie déclare qu’il a visité récemment ce musée et qu’il a pu constater que l’archéologie n’y occupe qu’une place absolument insuffisante. Quelques inscriptions, une ou deux armures du XVIe siècle, un fort beau plat émaillé signé P. Courteys représentant Suzanne entre les vieillards, en constituent toutes les richesses, et sont perdus au milieu d’une importante collection d’histoire na­turelle, d’un certain nombre de tableaux et d’objets divers. La Société de la Diana possède de son côté une collection archéo­logique qui commence à prendre quelque importance. M.. de Lasteyrie a reçu récemment de M. Vincent Durand, l’actif et zélé secrétaire de cette Société, une liste sommaire des principaux objets qui composent cette collection. Le Ministère ne saurait faire un meilleur emploi de ses fonds qu’en aidant les Sociétés qui, comme celle de Montbrison, cherchent à recueil­lir les antiquités locales et à les sauver de l’indifférence cou­pable que la plupart des départements et des municipalités témoignent pour l’archéologie. On a beaucoup fait depuis quelques années pour les musées des Beaux-Arts, mais nos musées archéologiques sont dans un état d’abandon lamenta­ble, et le Comité ne doit manquer aucune occasion de prouver l’intérêt qu’il porte à ces collections et d’appeler sur elles toute la sollicitude du Ministre.
M. Héron de Villefosse appuie chaudement ces observations. Il existe des inspecteurs des Beaux-Arts, des Archives, des bibliothèques, ne serait-il pas possible de faire inspecter éga­lement les musées archéologiques?
M. Charles Robert oppose au mauvais état de ces musées les sacrifices considérables que l’on fait à l’étranger pour installer convenablement les collections archéologiques ; les plus petites villes d’Italie ne craignent pas de faire des dépense, Importantes pour recueillir dans des locaux conve­nable les débris du anciens monuments, les inscriptions, les objets découverts dans les fouilles.
M. Léon Renier et d’autres membres rappellent les actes de vandalisme commis dans certaines villes, les inscriptions de Constantine brisées, pour faire du macadam, la collection la­pidaire de Limoges gisant abandonnée en plein air de depuis plus de dix ans, le magnifique musée d’Arles entassé dans un local délabré où une partie des monuments sont inaccessibles à l’étude, les inscriptions du musée de Langres exposées aux ravages de l’humidité dans une construction malsaine.
M. Guiffrey demande si les inspecteurs des Archives et des Bibliothèques ne pourraient être chargés de visiter les musées archéologiques et de signaler au Ministre leurs besoins les plus urgents
M. Chabouillet pense qu’il est inutile d’avoir des fonctionnaires spéciaux pour inspecter ces musées, et qu’on pourrait à peu de frais charger des personnes compétentes prises soit dans le Comité, soit au dehors, d’aller visiter nos collections archéologiques de province, d’examiner, avec les municipalités ou les Sociétés qui en sont propriétaires, les améliorations qu’elles réclament, et de proposer ensuite au Ministre et au Comité les mesures qu’il conviendrait de prendre.
A la suite de ces observations, qui obtiennent l’assentiment unanime, le Comité émet un avis favorable à la demande de la Société de la Diana.

Conformément à cet avis du Comité des Travaux Historiques, M. le Ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts a bien voulu, par décision du 31 juillet dernier, accorder une subvention de 1000 fr. à la Société de la Diana.

Le premier travail à faire, pour assurer les com­munications à couvert entre la salle do la Diana et toutes les parties du bâtiment-annexe, parait être de construire un vitrage sur la cour intérieure qui, du même coup, sera transformée en une salle haute, vaste, et bien éclairée, où les inscriptions, les sculp­tures et autres objets antiques possédés par la Société seront très convenablement placés. Les salles qui donnent sur la cour seront successivement appro­priées au même usage, à mesure que l’accroissement des collections le rendra utile; et que la Société dis­posera des fonds nécessaires.

M. de Puszkowicz, architecte, et membre de la Société, a bien voulu se charger d’étudier les dispositions matérielles à prendre pour établir le vitrage dont il s’agit, recouvrir le sol de la cour d’une aire en ciment, et percer la porte de communication avec la salle.

La Société entend ces explications avec le plus vif intérêt et charge M. le Président d’être l’inter­prète de sa reconnaissance auprès de M. le Ministre et de toutes les personnes qui ont bien voulu, en cette circonstance, aider la Diana de leur concours.

Démarches faites en vue obtenir la tenue d’un Congrès archéologique à Montbrison

Le Conseil de la Société, cédant à de bienveillantes suggestions, a pensé qu’il y avait lieu de solliciter de la Société française d’archéologie la tenue à Montbri­son de l’un des prochains Congrès archéologiques organisés par cette Compagnie.

M. le Président ayant soumis le vœu de la Diana à M. Léon Palustre, en a reçu cette réponse:

Tours, le 4 novembre 1884.
Monsieur le Président,
Au retour d’un long voyage en Allemagne je trouve votre lettre du 16 octobre dernier. Dès maintenant il ne me serait pas possible de répondre d’une manière catégorique à votre flatteuse proposition ; j’aurai l’honneur. de vous écrire de nouveau à ce sujet dans une quinzaine de jours.
Dans tous les cas, il ne faut pas songer à 1886. car cette année-là nous devons nous réunir à Nantes.
Veuillez, Monsieur le Président, agréer l’assurance de mes sentiments les plus distingués.
Léon PALUSTRE,
Directeur de la Société française d’archéologie.

La Société espère que l’accomplissement de ses désirs n’est qu’ajourné, et qu’il sera possible d’y donner satisfaction en 1887.

Monographie du château de la Bâtie, par M. le comte de Soultrait.

M. le Président annonce que M. de Soultrait doit faire paraître sous peu une monographie du château de la Bâtie. Il ne doute pas que ce livre ne soit digne des merveilles artistiques qu’un vandalisme sans nom a ravies, hélas ! au Forez, et dont il est destiné à perpétuer au moins le souvenir. La Société de la Diana applaudira à ce nouveau service rendu aux arts et à l’histoire par un de ses membres les plus éminents.