DEUX FAMILLES FOREZIENNES AU XVIIIème SIECLE
LES PAULZE D’YVOY 6 LES GAUDIN DE FEURS
Communication de M. le comte O. de SUGNY
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Les Paulze d’Yvoy à Montbrison
Au cours du XVIIIème siècle les anciennes capitales du Forez ont vu poindre dans leurs enceintes diverses familles auxquelles elles doivent une certaine illustration, tant sur le plan provincial que sur le plan national et, dans la présente étude nous nous contenterons d’essayer de jalonner seulement celle des Paulze et des Gaudin.
D’après un schéma de la généalogie donnée par Villain dans La France Moderne, apparaissent en premier :
– I. Jean Paulze, sieur de Solayes, marchand et hôte à Usson ; il épouse le 14 février 1597 Marie Chalvon, fille de Jacques, notaire à la Chaise-Dieu.
– II. Simon Paulze suit ; ajoutons que Simon a un frère Claude prêtre à Usson et deux soeurs ; Marguerite qui épousera successivement Jean de Lamartine et Jean d’Aurelle. Jeanne l’autre soeur épousera Mathieu Calemard.
Simon Paulze sera marié deux fois ; la première fois le 13 février 1647 avec Marie Chabannes, fille de Jean, marchand à Chandernolles; il ne semble pas avoir eut d’enfants de cette union. La seconde fois, il se remarie le 7 mars 1653 avec Sybille-Marie Faure, fille d’un notaire ; il en a eu un fils prénommé Jacques.
– III. Jacques Paulze, avocat est également juge des terres de Roziers et de Chalencon. Il épouse le 28 décembre 1684 Marie d’Aurelle, fille de Pierre, bourgeois d’Usson et de Béatrice de Chalencon dont la famille est imbriquée dans celle des Polignac. Sept enfants naissent de cette union ; ce sont : Marie, Claudine, Anne, Christophe, Jérôme, Pierre, Balthazar qui suit.
– IV. Balthazar Paulze – 1689 1764. Châtelain d’Usson, sieur de Moos et Salaze est pourvu d’un office de judicature. Il a pour épouse Claudine Barjon dont sont issus trois filles et un fils. Henriette mariée le 7 janvier 1750 à Pierre Damien de Galien-Pouzols ; Marie qui épouse Joseph Cisternes, Marguerite femme de Jacques Michel, écuyer. Enfin Jacques-Alexis né le 23 juin 1731 à Usson, qui suit.
– V. Jacques-Alexis épouse le 14 novembre 1752 Claudine Thoynet de Rozières (on trouve aussi de Bigny). Pour se distinguer sans doute d’éventuels collatéraux inconnus de nous, ce Jacques-Alexis Paulze est dénommé Paulze de Chasteignolles ; il aura quatre enfants : Balthazar 1753-1782, Marie-Anne-Pierrette 1758-17**, Joseph-Marie 1759-1782, Christian-François-Joseph 1775-1794.
De Balthazar on sait peu de choses ; par contre pour Marie-Anne, il convient de reprendre son acte de baptême de la paroisse Saint-André à Montbrison ; il porte : “Fille de Monsieur Jacques Paulze seigneur de Chassagnoles, conseiller du Roy et son procureur aux baillages domaines et sénéchaussée et maître des eaux et forêts du comté de Forez, et de dame Catherine Thoynet. Par(rain) Mre Pierre Terray, chevalier, conseiller du Roy en tous ses conseils, maître des requêtes honoraire de son hôtel et procureur général en la cour des aides de Paris, mar(raine) Dame Marie-Anne Thoynet, épouse de Sr François Caze, écuyer, contrôleur général des Fermes du Lyonnais demeurant à St-Etienne.” Marie-Anne épousa Lavoisier, le chimiste. Cet homme exceptionnel à l’enfance sévère avait perdu sa mère à l’âge de trois ans et ne cessa de monter au cours de sa brève existence. – Après de bonnes études au collège Mazarin, il progressa dans le domaine des études scientifiques ou des questions générales.- En 1768 il rachète un tiers de la charge de Fermier Général de François Baudouin estimée à 520 000 livres ; ce qui lui permettra de continuer parallèlement ses recherches scientifiques.
Le troisième enfant du ménage Paulze Thoynet de Rozières est Joseph-Marie né en 1759, mort en 1782 sans laisser de postérité.
Le quatrième est Christian-François-Joseph, né le 21 juillet 1775. Initialement destiné à l’état religieux, puis relevé de ses voeux, il épouse, suivant contrat de mariage du 4 janvier 1787, Sophie-Laure-Hélène Gaudin de Feurs, connue aussi sous le nom de Demoiselle de Jas. Il sera guillotiné à Paris avec les autres Fermiers Généraux y compris Lavoisier que nous venons de citer.
A l’époque en question, les Paulze ont pignon sur rue à Montbrison ; le premier immeuble qui les concerne, sis au N° 2 de la rue Florimond Robertet et au coin du N° 10 de la rue Loys Papon sera occupé pour un temps par le chanoine Paulze d’Yvoy et deviendra la propriété d’Henriette, mariée le 7 janvier 1750 à Pierre-Damien de Gallien-Pouzols. L’autre immeuble était, suivant les sources données par Mme Marguerite Fournier, situé 4 rue Martin-Bernard.
Montbrison n’est cependant pas tout pour les Paulze. Une alliance avec les Gaudin installés à Feurs nous conduit dans le monde des grands commis du royaume les Fermiers Généraux et ici une parenthèse.
Elle concerne à Paris à l’église Saint-Roch le mariage de Sophie-Laure-Hélène Gaudin de Feurs, plus communément connue sous le nom de demoiselle de Jas avec Christian-François-Joseph Paulze ; cette jeune personne était elle-même la fille de Mlle de Jouvencel qui avait épousé un Gaudin.
Le contrat de mariage fut passé à Paris le 4 janvier 1787 ; soit deux ans avant la réunion des Etats Généraux, devant Maître Duclos-Dufrénoy, prédécesseur des Dufour notaires qui se sont succédés boulevard Poissonnière.
Ledit contrat porte : “Christian-François-Joseph Paulze, écuyer, Fermier Général adjoint, fils majeur de Jacques Paulze, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France et de ses finances, l’un des Fermiers Généraux de sa majesté demeurant chez son dit père à Paris place Louis-le-Grand, paroisse Saint-Roch d’une part; d’autre-part, Sophie-Laure-Hélène agissant du consentement de sa mère dame Hélène-Magdeleine de Jouvencel, dame de Feurs, de Donzy et Villechenève ; veuve en premières noces de Messire Jean-Marie Gaudin, écuyer, vivant seigneur de Feurs et gouverneur de ladite ville, actuellement épouse séparée de biens de messire Gérard de Sémonin, chevalier, conseiller d’Etat ; de par lui autorisée, demeurant ordinairement à Versailles, rue des Bourdonnais, paroisse Saint-Louis etc.”.
En dehors des qualificatifs honorifiques on ne saurait trop souligner ici que Jacques-Alexis Paulze fut une des personnalités financières les plus considérables de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Conseiller écouté des derniers ministres de la monarchie, il avait rédigé avec une grande largeur de vues tous les plans de réforme que devaient tenter de mettre à exécution Turgot et Necker. Son oeuvre demeurée manuscrite ainsi que sa correspondance témoignent du zèle avec lequel il se montra un des meilleurs défenseurs de la monarchie et il serait souhaitable que sa correspondance put être publiée un jour. Il est curieux de voir à ce sujet ; en particulier en ce qui concerne les Fermiers Généraux le nombre d’idées fausses pour ne pas dire mensongères qui ont été répandues dans le public, surtout depuis la révolution de 1789. Il n’est pas question de reprendre en détail les griefs articulés contre le système des Fermiers Généraux ; il est probable qu’il s’en est parfois trouvé de peu scrupuleux comme dans tout organisme ; par contre on oublie totalement quel était le mécanisme lourd et complexe de la Ferme Générale.
Pour essayer d’élucider quelque peu cette question pour notre gouverne personnelle et sans avoir la prétention d’y être parvenu, nous avons fait un large appel tant à quelques notes familiales ; en particulier aux études de notre oncle Jouvencel, à l’Almanach Royal de 1791 mais il faudrait aussi fouiller tant les archives du château de Jozerand dans le Puy-de-Dôme que celles de celui de Vatimesnil en Normandie.
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Les prédécesseurs des Fermiers Généraux
Le système fiscal et financier de la France a été le produit d’une laborieuse et lente élaboration par les hommes qui en ont été chargés avec leurs qualités et leurs défauts, compte tenu des contraintes et de la mentalité des diverses époques où ils vécurent : atmosphère toujours difficile à bien comprendre, même avec le recul du temps.
Sous Philippe-le-Bel, Enguerrand de Marigny chambellan du roi est revêtu de la dignité de Souverain des Trésoriers ; nous pourrions dire aujourd’hui Ordonnateur principal. En principe il ne manie pas de deniers, ce sera le rôle du changeur du Trésor, sorte de receveur et payeur central. Cette situation élevée ne le met pas à l’abri de toute critique et le sort de plusieurs de ces ministres des finances est tragique la royauté ne badine pas avec son personnel. Enguerrand de Marigny, probablement victime de rancunes politiques, est pendu au gibet de Montfaucon le 30 avril 1315.
La Guette qui gère de 1316 à 1322, accusé de détournements est mis en prison, subit la question sur un chevalet et meurt quelques jours après cette séance sans pitié. Pierre Rémy lui succède jusqu’en 1328 ; incriminé à son tour de vol des biens royaux, il fait également des aveux sous la torture et est pendu à Montfaucon le 25 avril 1328. Quatre-vingt ans plus tard Montaigu sera décapité le 14 octobre 1409 ; peu après Pierre des Essarts est également décapité le 1er juillet 1413. Dix ans s’écoulent, Pierre de Giac sera noyé judiciairement la corde au cou. Il a payé de sa vie une toute puissance dont il a pu abuser ? Sous François 1er la situation reste aussi dangereuse ; Semblançay est pendu en 1522.
Oublions aussi Jacques Coeur et ses ennuis avec Charles VII.
Le problème honnêteté, sécurité, rancunes politiques restera toujours délicat, notamment avec Fouquet arrêté à l’instigation de Colbert le 5 septembre 1661 et le 15 du même mois le poste est supprimé. Il parait raisonnable de penser que l’autorité quasi illimitée de ces hauts fonctionnaires fut la cause du malheur de plusieurs d’entre eux. Tant que la confiance du roi leur restait acquise; certains en abusèrent probablement pour se constituer des fortunes subites et fabuleuses ; il est difficile de trouver d’autres raisons.
Ces quelques faits rappelés, même si le Contrôleur Général des Finances et les Fermiers Généraux furent l’objet de critiques à la fin de l’ancien régime, il ne faut pas oublier que dans l’ensemble ce furent des fonctionnaires de rang élevé et de haute qualité. Il suffit pour s’en convaincre d’essayer de comprendre quel était le mécanisme de la Ferme Générale des Impôts ; mais voit-on souvent un contribuable faire l’éloge du fisc ?
La Ferme Générale
Pour serrer la question, autant que faire se peut, rappelons que le terme de Fermiers Généraux correspond au nom donné avant 1789 à ceux qui percevaient à ferme ou à bail l’exploitation de diverses branches des revenus publics. L’almanach royal de 1790 donne des précisions intéressantes sur ce sujet bien que la France ait été divisée en 83 départements se substituant aux anciennes provinces, cet annuaire mentionne l’ossature de la Ferme.
Comme on le voit notre lourde machine administrative n’est pas une création de la Révolution ; elle a été héritée de l’ancien régime; sa complexité n’a fait que croître avec les avantages et les inconvénients que cela comporte.
L’Almanach Royal mentionne cinquante Fermiers Généraux, dont sept adjoints. On y trouve onze grands bureaux principaux ainsi subdivisés :
– I Affaires Générales ; Personnel.
– II Comptabilité et Chambres des Comptes.
– III Caisse des retraites.
– IV Traites, dépôts, marchandises prohibées.
– V Anciennes grandes gabelles dont Franche-Comté, Lorraine, Alsace, trois évêchés (Metz,Toul et Verdun).
– VI Petites gabelles.
– VII Manutention, approvisionnement des Salines de Franche-Comté.
– VIII Comptabilité des Tabacs.
– IX Comptabilité des entrées dans Paris.
– X Conseil de la Ferme.
– XI Assemblées des entrepreneurs de la voiture des sels, rapports avec les correspondants provinciaux.
Le siège est naturellement à Paris où se tiennent les Fermiers Généraux répartis dans les bureaux et les commissions, ce qui nécessite aussi une correspondance avec la province. Matériellement il faut assurer le paiement des salaires de tout le personnel et comme les Fermiers sont responsables de la rentrée de l’impôt, il n’est pas exclu qu’ils aient parfois à faire, sur leurs deniers personnels, l’avance des fonds au Trésor. La situation de Fermier, si elle est rémunératrice n’est donc pas exempte de soucis.
Ceci rappelé revenons aux Paulze d’Yvoy dans la période contemporaine pour suivre les traditions de cette famille aux attaches Foréziennes.
Epoque Contemporaine
Avant de revenir, encore aux Fermiers Généraux, aux Gaudin de Feurs, à la Révolution, à Javogues et dans la mesure du possible pour ne pas nous contenter d’une trop sèche généalogie concernant surtout le passé, il a paru utile ; puisque la famille Paulze d’Yvoy se continue de nos jours ; de jalonner la situation de quelques branches en raison de leur ascendance Forézienne et aussi de chercher l’orientation de quelques rameaux pour maintenir seulement un fil conducteur.
Après Christian-François-Joseph Paulze, 1755-1794, Fermier Général qui laisse sa tête sur l’échafaud, Jacques-Christian 1788-1871, suit. Il épouse Agathe-Fanny de La Poype 1788-1871 d’où quatre enfants : Hélène, femme de Robert de Gramont Duc de Cadérousse ; sans postérité. Roland-Christian, Général de Division, époux de Denyse-Clotilde de Peyronet d’où postérité qui suivra avec Elie mentionné ci-après et Eugène, Colonel au 1er Zouaves tué à Melegnano en 1859, d’où également postérité.
Elie 1851-1922, autorisé à relever le nom de La Poype, épouse successivement
1° Mlle de Lauriston, morte en 188* ; S.P.
2° Nathalie Desmarest, morte en 1911, d’où : Christian, Laure, Jacques, Yvonne.
– Jacques Paulze d’Yvoy, baron de La Poype, colonel d’artillerie, avait épousé en 1926 Yvonne de Montagnac d’où : Yolande, Magistrat, Chantal, Magistrat, Christian +, Bernard +.
– Hubert, Colonel E.R. époux d’Anne Joppé, d’où postérité.
– Etienne, époux d’Agnès Goulet de Rugy, d’où postérité.
Pour clore ce paragraphe incomplet qui ne comporte pas tous les rameaux actuels, il convient surtout de remarquer que les traditions familiales se sont conservées chez nos contemporains tant dans la magistrature que dans l’armée, en ajoutant en particulier qu’au cours de la guerre 1939-1945, l’un d’eux officier d’aviation s’est distingué dans l’escadrille Franco-Russe Normandie-Niemen. Il se prénomme Roland.
En juin 1940, il gagne l’Angleterre alors que son père vient d’être tué dans la Somme. Il transite par Dakar et rejoint la R.A.F. a 19 ans. En 1941 il est volontaire pour la formation de l’escadrille Normandie-Niemen basée à Ivanovo au sud de Moscou.
Seize victoires lui valent le grade de capitaine et il reçoit les distinctions de Héros de l’Union Soviétique et de l’Ordre de Lénine.
Après la guerre il se reconvertit dans l’industrie et sera conseiller municipal dans le Maine-et-Loire.
Il faut maintenant revenir à nouveau en arrière avec les Gaudin de Feurs ; nom de fief bien utile pour distinguer les diverses branches d’une famille sans oublier que l’ajout du nom de terre est toujours utilisé aussi bien chez les paysans que chez les aristocrates qui ont des attaches avec la terre. Pour s’en convaincre il suffit de lever les yeux par exemple sur la plaque commémorative des morts de la Guerre 1914-1918 dans l’église de Saint-Romain-d’Urfé.
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Les Gaudin de Feurs
La situation brillante des Paulze ne doit pas faire oublier celle des Gaudin ; bien au contraire puisque les deux familles ont été unies par le mariage de Sophie-Hélène Gaudin, dit demoiselle de Jas, avec Christian-François-Joseph Paulze, Fermier Général adjoint. Pour situer la question remontons encore un instant dans le passé. D’une part, les Paulze sont très vraisemblablement originaires du Massif-Central ; Auvergne, Forez, Centre avec Yvoy-le-pré ou le marron ? mais non de l’étranger comme le supposent certaines généalogies. D’autre part les Gaudin sont typiquement Foréziens ; très probablement originaires de Boën comme l’abbé Terray ; encore que certains auteurs aient confondu deux familles Gaudin différentes et alliées par mariage, mais ceci n’est pas primordial ; l’essentiel est de constater qu’ils réalisent une ascension remarquable grâce à leur travail et à leur intelligence, aussi bien dans la haute administration que dans la société, après avoir débuté progressivement dans le notariat et la magistrature. Par ailleurs il ne semble pas qu’il y ait de descendance actuelle malgré les homonymies possibles.
Un timide essai de généalogie entre 1600 et 1794 permet assez bien de localiser quelques générations ; ceci sans avoir l’intention de mentionner tous les collatéraux, mais seulement pour donner un fil conducteur.
– I On trouve Antoine Gaudin, né vers 1620, notaire royal à Boën en 1657.
– II Etienne Gaudin, né vers 1650, Avocat en Parlement, juge de Boën ; marié à Marianne Girard.
– III Noble Jean-Baptiste Gaudin, aussi Notaire Royal à Boën, capitaine châtelain de Boën ; il épouse à Boën le 13 février 1706 Jeanne Durand, fille d’un autre notaire ayant la charge de procureur d’office de Chalmazel ; de ce mariage six enfants.
– IV L’un de ceux-ci, noble Roch-Joseph-Marie Gaudin, baptisé à Boën le 18 juin 1717 sera bachelier en Droit de la Faculté Royale de Valence, Avocat en Parlement, licencié es Droits. Le poste de Directeur de la Loterie Royale de France lui sera ensuite confié ainsi que la charge de Receveur des gabelles de Feurs. Il épouse à Saint-Bonnet-le-Château le 22 juin 1763 Marie-Renée Moissonnier, fille de Pierre Moissonnier, conseiller du Roi et son procureur au baillage de Chauffour et en la chatellenie et prévôté royale de Saint-Bonnet. Sa mère enfin était Antoinette-Marie-Françoise Poyet.
C’est Roch Gaudin qui fit construire l’hôtel Gaudin à Feurs ; tristement illustré par la suite.
– V L’ascension sociale et la fortune matérielle des Gaudin s’est considérablement affermie ; Jean-Marie Gaudin portera le titre d’écuyer et celui de seigneur engagiste de Feurs. Ses qualités lui valent de devenir Premier Commis de la Marine dès 1753, puis Premier Commis des Affaires Etrangères et Secrétaire Général des Postes. Il habitera surtout Versailles où ses fonctions sont celles d’un Sous Secrétaire d’Etat. Il sera anobli par lettres patentes données à Versailles en février 1764. C’est lui qui avait épousé à Paris suivant contrat de novembre 1762 Hélène-Magdeleine de Jouvencel. Parmi ses enfants une de ses filles Sophie-Laure-Hélène Gaudin (déjà mentionnée) épousera Christian-François-Joseph Paulze écuyer ; lui-même fils de Jean-Alexis Paulze de Chasteignolles, écuyer, procureur du roi en la Cour de Forez, Secrétaire du Roi au grand Collège et Fermier Général. Avec les Paulze et Lavoisier on jauge l’étiage des Fermiers Généraux. Avec les Gaudin c’est celui des Grands Commis de l’Etat qui ressort.
Les Grands Commis de l’Etat
Jean-Marie Gaudin apparaît à la cinquième génération de cette étude suivant les éléments dont nous disposons ; il serait intéressant d’écrire l’histoire de ces grands fonctionnaires de l’ancien régime auxquels la monarchie doit beaucoup et qui furent les auteurs du rayonnement de la France. Placé sous les ordres directs du ministre, Choiseul notamment pour la période qui nous intéresse, il assure la continuité de la politique royale. Le plus important parait avoir été celui de Premier Commis des Affaires Etrangères ; quasiment maître de la politique étrangère du Royaume. Largement rétribués en raison de leurs responsabilités Jouvencel estime que leur traitement pouvait correspondre a environ 6 000 francs de 1940 ; non compris certains cumuls possibles. Ainsi Jean-Marie Gaudin fut successivement Premier Commis de la Marine, Secrétaire en survivance des Postes à Versailles, Secrétaire Général des Postes et Courrier de France puis Premier Commis des Affaires Etrangères en 1775. Anoblis en 1764 les Gaudin participeront aux assemblées de la noblesse du Forez en 1788. Au préalable Jean-Marie Gaudin aura servi le Duc de Choiseul, Ministre jusqu’en 1770 ; époque à laquelle la marquise de Pompadour sera remplacée par une nouvelle égérie, la comtesse du Barry.
La vie privée des chefs d’état interfère parfois sur le service public ; comme les documents administratifs en font rarement état, il faut se baser en partie sur les écrits bons ou mauvais des contemporains. Ainsi la position solide des Gaudin sera en outre confortée par la seigneurie de Feurs, l’achat du château de Jas et la baronnie de Donzy.
La Seigneurie de Feurs
La position administrative est épaulée par la situation terrienne de Feurs qui appartient alors à la catégorie des domaines engagés. On sait que l’engagement différait en droit de l’aliénation du domaine royal ; il était pratiqué dans le but de fournir des subsides au Trésor sans violer la loi de l’ancien régime interdisant l’aliénation réelle du domaine royal ; une sorte d’aliénation ou mieux de location à très long terme qui pourrait se comparer à un bail emphythéotique. L’Engagement conférait à l’engagiste des droits honorifiques notamment titre de seigneur des lieux, faculté de voir ses armoiries figurer sur le pilori et les poteaux de justice, convocation des habitants au son de la cloche pour prêter serment de fidélité, enfin être installé dans ses fonctions par le Lieutenant Général du Baillage. Dans la pratique les derniers avis d’engagement que nous avons pu voir dans la plaine nous ont été communiqués par le vicomte de Becdelièvre pour des étangs royaux ; ils ne concernent pas de châteaux.
En ce qui concerne la seigneurie de Feurs proprement dite, elle fut dans le haut moyen-âge, capitale nominale des Comtes de Forez et des ducs de Bourbon jusqu’à la confiscation par la Couronne du comté au détriment du Duc de Bourbon après un procès très discutable, pour ne pas dire inique, engagé par la mère de François 1er. Précédemment la seigneurie avait été engagée à la famille Henry au XVIème siècle; au XVIIIème siècle aux Rivoire du Palais et le 1er octobre 1760 à Jean-Marie Gaudin moyennant une redevance de 1630 ou 1700 livres.
Jouvencel estime que le montant du fermage était inférieur au revenu réel ; ce qui parait évident ; on voit mal un fermier acceptant de prendre une ferme en location s’il n’espère pas en tirer quelques bénéfices. Dans le cas qui nous intéresse il ne faut pas oublier de faire un certain total des droits comprenant dans l’ensemble, les produits des péages sur la Loire (nous dirions aujourd’hui les péages d’autoroute), les droits d’utilisation des fours banaux, la grande leyde qui pourrait comprendre les droits sur les céréales, les produits de l’étang de Feurs, la dîme Henrys, que nous ne connaissons pas, (probablement une dîme inféodée), les produits du moulin du comte et aussi les droits de greffe de la chatellenie.
La mort prématurée de Jean-Marie Gaudin âgé de 57 ans, à Versailles, le 27 janvier 1770, ne permit, ni à celui-ci ni à sa jeune veuve de profiter longtemps de la seigneurie ; la même année, Choiseul n’avait plus l’oreille du Roi, mais le Premier Commis de la Marine et des Affaires Etrangères fut inhumé avec le cérémonial en usage en présence de messire Simon-Zacharie de Palerne, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils, secrétaire de la chambre et du cabinet de sa Majesté, et de Messire Jean-Baptiste Le Moyne de Bellisle, chevalier, seigneur de Vernonnet, Bellisle etc., secrétaire des commandements de son Altesse Sérénissime Monseigneur le Duc d’Orléans, oncles du défunt (Archives de Versailles). Le Roi tint à reconnaître les services du défunt et la part prise par lui à la grandeur de la France, car par brevet du 22 février 1770, un mois après la mort de Gaudin, sa veuve et ses enfants recevaient une pension de 8 000 livres ; environ 250 000 F. de 1940, à raison de 4 000 livres pour les Affaires Etrangères, 2 000 pour la Marine, 2 000 pour les Postes. Aucune organisation ne réglait le système des pensions. Il convient de le rappeler.
A cette époque le roi s’intéressait plus à Versailles qu’à Feurs. En vertu d’un contrat du 24 janvier 1772 passé devant Maître Duclos-Dufrénoy, notaire à Paris (Etude Dufour), le roi mettait fin à l’engagement de Feurs. Suivant les termes de cet écrit, Hélène-Magdeleine Gaudin (ex Jouvencel) donnait au roi son hôtel de la rue d’Anjou à Versailles pour y construire des écuries. En contrepartie elle recevait la pleine seigneurie de Feurs et Donzy. Il ne s’agissait donc plus de la jouissance des fermages d’un domaine engagé mais d’une propriété pleine et entière. Hélène-Magdeleine Gaudin pensait ainsi faire une tractation raisonnable pour se enfants ; cependant son père était beaucoup plus réservé ; sans doute craignait-il un avenir difficile pour la France. Le 2 février 1772, Pierre de Jouvencel écrivait à sa fille : “Je vous félicite que le contrat d’échange soit signé … Je prendrais à votre place le parti de vendre cette terre. Le produit vous servirait a avoir une terre en Normandie ou Picardie ou Champagne ; vous pourriez, y aller, y profiter d’un séjour et non de celui de Feurs qui est éloigné ou fiévreux (toujours les ventres jaunes). D’ailleurs qui peut vous assurer que s’il y avait une mutation de règne ; ce que Dieu ne veuille, on en vint à demander à tous les seigneurs engagistes par échange ou autrement un droit de confirmation.”
La position des finances publiques devenue précaire pouvait justifier ces réserves et contraindre l’abbé Terray à réduire les rentes, à ajourner le remboursement des emprunts ; situation difficile pour une veuve de 26 ans chargée de quatre enfants, remariée il est vrai à un autre Haut Fonctionnaire J.C. de Sémonin, Conseiller d’Etat.
Quoiqu’il en soit Madame de Sémonin ne suivit pas le sage conseil de son père ; elle voulait rester fidèle à la province de son premier mari et transmettre à ses enfants ces seigneuries Foréziennes. Fidélité sentimentale qui s’avéra ruineuse par la suite avec les excès de la Révolution. L’ancienne qualité royale de ces terres les fit confisquer sans aucune indemnité. Le régime de la Terreur invoqua le principe de l’inaliénabilité du domaine royal ; prétexte facile mais fallacieux pour tenter de masquer une spoliation compte tenu de l’acte notarié précisant les conditions et obligations de l’échange.
La Seigneurie de Jas
La chatellenie de Feurs ne comportait pas de château semble-t-il ; aussi est-ce par simple sentiment d’amour propre ou pour donner plus de lustre à sa fonction que Jean-Marie Gaudin avait acquis le 17 décembre 1768 dans le voisinage de Feurs la terre et l’ancienne maison forte de Jas ; qui passa notamment entre les mains des Flachat d’Apinac, Baroda, Coignet de Marclopt, Chabannes, d’Estaing, Poncins pour ne citer que quelques familles.
Avec Jean-Marie Gaudin la seigneurie comportait haute, moyenne et basse justice ; mention étant faite une fois de plus qu’avec la pratique de la jurisprudence en matière de prévention et de cas royaux, ces sièges judiciaires avaient une compétence très réduite ; ceci dit la seigneurie disposait des rentes nobles sur les paroisses de Jas, Donzy, Panissières, Essertines ainsi que quelques dîmes… L’acquisition se montait à 10 000 livres. Gaudin en fit hommage le 28 décembre 1768, sa veuve et ses enfants le 20 décembre 1776.
Après la Révolution le château passa au Carteyron pour un temps ; leur auteur avait été le régisseur des enfants d’Hélène-Magdeleine de Jouvencel, veuve de Jean-Marie Gaudin ; nous n’avons pas en mémoire les noms exacts des successeurs des Carteyron ; rappelons simplement que le 16 mai 1921 le château devint la propriété de notre très regretté collègue Georges Guichard, vice-président de la Diana, coauteur des Chartes du Forez et bienfaiteur de la Diana.
La Baronnie de Donzy
Donzy antique baronnie de droit féodal suivant Jouvencel, fut au moyen âge le siège d’une chatellenie non négligeable. Situé à environ une lieue de Feurs, le château aurait été jadis la résidence favorite des comtes de Forez ; nous n’avons pas fouillé les archives sur ce point. Actuellement il ne subsiste que des ruines de ce qui aurait été le douaire donné aux veuves des comtes. Son mandement n’était pas négligeable car il avait sa prévôté, ses juges, ses sergents et son châtelain. De par sa situation il pouvait surveiller la route de Feurs à Lyon.
Aux comtes de Forez, succédèrent la Comtesse Jeanne de Bourbon, Anne Dauphine puis son mari Louis de Bourbon. Vint ensuite le Connétable de Bourbon qui reconstruisit en partie le château. Il s’y retira provisoirement le 15 juillet 1523. Son différend avec la mère de François 1er pour une triste querelle d’héritage serait trop longue à rapporter ici ; il est seulement permis de penser que ni la reine mère, ni le chancelier Duprat n’eurent un beau rôle dans cette affaire. La suite est connue ; le Connétable passa au service de Charles Quint et fut tué au siège de Rome en passant à l’attaque. Ses biens furent saisis au profit de la Couronne ; Donzy devint une seigneurie engagée ; passa aux Henry ; vers 1603, le château fut démoli ; le 21 décembre 1709 Donzy est engagé aux Riverie ; en 1771 Donzy est réuni à Feurs. Enfin en 1772 un échange a lieu entre le Roi et madame Gaudin devenue Sémonin après la mort de son premier mari.
Dates importantes à retenir tant dans l’histoire générale de la France que dans celle de la Province
– 5 mai 1789; Les Etats Généraux se proclament Assemblée Nationale Constituante ; l’agitation augmente, à Paris notamment ; 14 juillet prise de la bastille (où il y a peu de détenu), 4 août, abolition des privilèges honorifiques ; ceux qui ont une valeur vénale sont déclarés rachetables (certains appartiennent à la bourgeoisie). En Province l’agitation augmente également.
– 1er octobre 1791, l’Assemblée Constituante se transforme en Assemblée Législative.
– 20 juin et 10 août 1792 les Tuileries sont envahies ; la petite garnison massacrée.
– 21 septembre 1792. Nouvelle transformation; l’Assemblée devient Convention nationale ; Louis XVI sera mis en accusation et décapité le 21 janvier 1793.
– 6 avril 1793. Des comités de Salut Public sont installés à l’instar de celui de Paris ; la ville de Lyon les connaîtra également.
Ceci rappelé il faut revenir à Feurs où Javogues va arriver.
Javogues à Feurs dans l’Hôtel Gaudin
On sait que la construction de l’Hôtel Gaudin est due à noble Roch-Joseph-Marie Gaudin, baptisé à Boën le 18 juin 1717. Après de bonnes études il deviendra bachelier de la Faculté royale de Valence, Avocat en Parlement, licencié es Droits, sera un des Directeurs de la Loterie Royale de France, receveur des gabelles à Feurs. Il avait épousé Marie-Renée Moissonnier, fille de Pierre Moissonnier, Conseiller du roi, son procureur au baillage de Chauffour en la Chatellenie et prévôté de Saint-Bonnet. Enfin sa mère était Marie-Antoinette Poyet.
Au moment des événements qui nous intéressent, l’immeuble se présentait donc sous la forme d’une habitation urbaine agréable. A l’intérieur les pièces étaient décorées de panneaux décoratifs dans le style Louis XV représentant des scènes bucoliques ou pastorales de la vie champêtre dans le goût de l’époque.
Arrive donc Javogues représentant en mission le 13 septembre 1793 ; il s’installe dans le bureau du rez de chaussée. Si l’on en croit certains chroniqueurs de l’époque, dont nous ne nous portons pas garants ; il voulait rappeler la simplicité antique et se serait promener tout nu dans les rues de Feurs. Par contre, ce qui est certain et beaucoup plus grave ce sont les exécutions massives effectuées sous son contrôle après les jugements plus que sommaires des pseudo tribunaux révolutionnaires. La tradition rapporte aussi que la guillotine étant dressée en face de l’église, Javogues se rendait à la chapelle des Pénitents par une porte qui communiquait au premier étage avec la galerie de cette chapelle ; de là il pouvait surveiller les exécutions. Comme le travail n’allait pas assez vite à son gré, la guillotine fut doublée par des fusillades le long du mur du château du Rozier où le 11 février 1794 vingt-huit victimes furent exécutées ; d’où la chapelle expiatoire actuelle. Ce qui est également certain, c’est que Pierre Barrieu de Prandières, Avocat en parlement écrivit le 29 janvier 1794 à Javogues et le 8 février aux juges du tribunal Révolutionnaire pour demander sa grâce et celle de son fils. Aucune réponse ne parait avoir été adressées aux deux prisonniers. Le père fut exécuté à Lyon et son fils Benoit fusillé à Feurs le 10 février 1794 le long du mur du Rozier.
Le camp de Grenelle
Rappelé à Paris, Javogues ne sera pas inquiété ou se serait justifié , Malgré le 9 Thermidor et la chute de Robespierre, les derniers tenants du jacobinisme avec Gracchus Baboeuf et la doctrine du “Bonheur commun” sorte de communisme escomptent encore la possibilité de reprise du pouvoir. La misère est grande l’hiver de 1796 a été rigoureux, le chômage sévit ; le Directoire a de la peine a maintenir l’ordre dans une population où la richesse de certain profiteurs est une insulte à la misère des autres. Les malheureux sont nombreux, ils constituent des foyers de révolte en puissance ; mais pour réussir un coup d’Etat l’armée est indispensable.
Au camp de Grenelle, à proximité de la barrière de Vaugirard, sous les ordres du Général de Latour de Foissac, huit à dix mille hommes sont rassemblés ; il s’agit de les noyauter puis de les soulever. Un officier du nom de Grisel pourra servir d’intermédiaire, seulement il est à l’Ecole Militaire. Des colloques ont donc lieu, surtout dans un café des Grands Boulevards dénommé “Les Bains Chinois” et aussi dans un autre estaminet “Le Soleil d’Or” à la barrière de Vaugirard près de Grenelle.
En raison de fuites nombreuses ou d’impréparation, l’essai d’attaque du camp se solde par une déroute complète et une fuite désordonnée des assaillants. Cent cinquante insurgés sont arrêtés et acheminés vers le Palais de Justice ; le 10 septembre, ils sont incarcérés au Temple ; Javogues est parmi eux. Son père, ancien notaire et sa mère fervente catholique, lui conseillent de ne pas revenir à Montbrison où il a laissé de trop mauvais souvenirs. Le sachant démuni, ses parents lui envoient un peu de linge et des bas tricotés par ses soeurs. “Ton père et moi , lui écrit sa mère, ne cessons de prier Dieu pour qu’il te conserve”.
Les cent cinquante prévenus furent jugés en quatre fois et les condamnations à mort nombreuses. Javogues fit partie du dernier convoi du 10 octobre qui comprenait en outre Cusset, Gagnant, Bonbon et cinq autres comparses.
Par un temps maussade ; il avait plu pendant la nuit, ils furent conduits au camp de Grenelle dans un chariot, les mains liées derrière le dos et couchés sur de la paille. Javogues chantait tandis que les autres restaient muets. Arrivés au camp on les fit s’agenouiller, le dos tourné au peloton tandis que le général Hugo surveillait l’exécution et il fallut plusieurs décharges pour achever tous les condamnés.- Peut-être à ce moment, Javogues âgé de trente sept ans se souvint-il du mur du Rozier.
Sources
– Almanach Royal 1791.
– Archives Nationales Carton B. 54 liasse 128.
– Archives Bibliothèques Nationale – Pièces originales 2215.
– Archives Comte de Chabrol, Jozerand Puy-de-Dôme.
– Archives château de Vatimesnil, Eure.
Bibliographie
– d’Assier, Fiefs de Forez, Lyon, 1858;
– Bessaud-Massenet : L’attaque de Grenelle, les communistes en 1796 ;
– Chaix d’Est Ange, Dictionnaire des familles anciennes ou notables, Evreux, 1903-29 ;
– La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la Noblesse, Paris, 1863-76 ;
– Duc de Choiseul, Les Choiseul et l’Histoire ;
– Drevet, Dénonciation des stéphanois contre le représentant Javogues, Saint-Etienne, 1884 ;
– F. Gonon, Claude Javogues, Saint-Etienne, 1938 ;
– Gras, Armorial du Forez., Paris 1874 ;
– E. Grimaux, Lavoisier, Paris, 1896 ;
– Jouvencel, Assemblée de la Noblesse, Sénéchaussée de Lyon., Lyon, 1907 ;
– Jouvencel, Assemblée de la Noblesse, Baillage de Forez, Lyon, 1911 ;
– Jouvencel, Recherches sur la famille de Jouvencel, Dijon, 1910 ;
– Laroque et Barthélémy, Catalogue des Gentilshommes. Lyonnais, Forez, Beaujolais., Paris, 1861-65 ;
– G. Paul, Armorial général du Velay, Paris, 1912 ;
– J.P. Ponier, Lavoisier ;
– Rietstap, Armorial général, Gouda, 1861 ;
– Salomon, Châteaux Historiques du Forez, Hennebont, 1916-26 ;
– Steyert, Armorial du Lyonnais, Forez, Beaujolais, Lyon, 1906 ;
– Tézenas du Montcel : Le Forez sous la terreur, Saint-Etienne, 1952 ;
– Tricou, Armorial et répertoire Lyonnais, Paris, 1965-76 ;
– J. Villain, La France Moderne, Haute-Loire, Saint-Etienne, 1906 ;
– Javogues, Bull. de la Diana, 1965, tome XXXI N° 4.
– Lavoisier ; le Figaro 2 avril 1993.
– Point de vue, 31 mai 1984.
Nota
Le franc de 1940 vaut, d’après les échelles habituelles du pouvoir d’achat du franc, 1,95 F. ou 195 centimes de 1995.