BD, Tome LIX, A propos de la bibliothèque d’Henri Tardivi, pages 89 à 91, La Diana, 2000.
A PROPOS DE LA BIBLIOTHÈQUE D’HENRI TARDIVI
(Suite)
Communication de M. Alain Collet
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Nous avons fait paraître dans le Bulletin de la Diana du 3e trimestre 1999 (t. LVIII, n° 3) un article intitulé : « Henri Tardivi, bibliophile stéphanois (1854-1915) ». Nous avions regretté, lors de la rédaction de cet article, le manque d’informations sur la nature et la composition de sa bibliothèque dont on pouvait seulement deviner l’importance grâce à quelques indices.
Un nouveau document, porté à notre connaissance par un lecteur attentif que nous remercions vivement, nous permet aujourd’hui non seulement d’en savoir davantage sur ses livres, mais nous livre en plus un portrait du collectionneur. Il s’agit en effet d’une notice relative à H. Tardivi donnée dans l’ouvrage de Claudius Roux intitulé Histoire des sciences naturelles et agricoles en Forez, Lyon, A. Rey, 1911 (1). Le texte, accompagné de la photographie que nous reproduisons, est le suivant :
TARDIVI (Henri). – Né à Marseille. Pharmacien à Saint-Etienne. Hydrologue. Possède une collection considérable d’ouvrages et brochures sur les eaux minérales françaises et étrangères, et notamment sur les eaux du Forez, de Vals et de Vichy.
La notice de ce répertoire nous rappelle que Henri Tardivi fut bien une personnalité locale reconnue en son temps dans son domaine, celui de l’hydrologie, sujet sur lequel il paraît avoir possédé une belle documentation (2). On peut donc déduire de l’ensemble de ce que nous savons déjà que les études du pharmacien ne semblent pas avoir limité sa curiosité érudite à sa seule spécialité, ce qui correspond bien au type de formation qu’un scientifique pouvait encore recevoir dans la seconde moitié du XIXe siècle, époque où les belles-lettres faisaient encore naturellement partie du cursus de l’honnête homme, de l’humaniste capable de s’intéresser aussi bien à la qualité des eaux minérales qu’à une édition rare des épîtres de Sénèque.
Nous voulons conclure (provisoirement ?) en rétablissant les notes 5 et 6 du précédent article qu’un incident technique a supprimées lors de la composition du Bulletin. Si la note 6 signalait pour mémoire que l’édition de Sénèque dont il était question est aujourd’hui conservée dans une bibliothèque privée, la note 5 était particulièrement importante car elle devait porter à la connaissance des lecteurs et des chercheurs l’existence de l’Association Française pour la Connaissance de l’Ex-libris. Mme Germaine Meyer-Noirel, présidente de l’AFCEL, association domiciliée à la Bibliothèque municipale de Nancy, nous avait obligeamment signalé que le nom d’Henri Tardivi, pharmacien à Saint-Etienne, était répertorié à la date de 1896 dans les fichiers de la société comme bibliophile et possesseur d’un ex-libris gravé (sans autres précisions). Mme G. Meyer-Noirel est aussi l’auteur d’un livre de référence sur les ex-libris, documenté, agréablement illustré, intitulé : L’Ex-libris : histoire, art, technique, publié chez Picard en 1989.
Notes :
(1) Ce volume est consultable à la bibliothèque de la Diana.
(2) Comme nous le souhaitions déjà lors du précédent article (cf. note 4), seule la découverte de l’inventaire ou du catalogue de cette collection – s’il a jamais existé – pourra nous donner la composition exacte de cette bibliothèque importante à divers titres.