BD, Tome LIX, Mgr. Marc Chatagnon vicaire apostolique du setchuan méridional (chine), pages 135 à 143, La Diana, 2000.
MGR. MARC CHATAGNON(1) VICAIRE APOSTOLIQUE DU SETCHUAN MÉRIDIONAL (CHINE)
Note du docteur Claude Chatagnon
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De nombreux Chataignon se sont voués à l’Eglise catholique. Si la plupart sont restés en France – on trouve en particulier plusieurs religieuses dans les ordres dédiés à saint Joseph et à saint Vincent de Paul – certains ont franchi les océans. Trois d’entre eux sont originaires de la branche de Cellieu (Loire), fondée en 1671 :
– Mgr Marius Chataignon (1886-1957), alias Father Chat (2) a donné le meilleur de lui-même à Galveston, Texas (Etats-Unis) et durant les deux guerres mondiales, en France en 1917 puis en Afrique du Nord et Italie en 1942-1945.
Les autres ont choisi la Chine :
– Soeur Claudine Chatagnon (1871-1940), des Soeurs de la Charité, supérieure de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Pékin ;
– Mgr Marc Chatagnon (1839-1920), évoqué ici.
C’est ne pas parler des contemporains avec lesquels nous avons la joie d’être en relation.
La générosité du Père Mousset, archiviste des Missions Etrangères, rue du Bac à Paris, celle des conservateurs et bibliothé-caires de cette Société a rendu possible cette communication. Avec laplus grande obligeance, ils m’ont largement dispensé leur docu-mentation et fait partager leurs connaissances. Je leur exprime ma reconnaissance la plus vive.
La lecture des rapports annuels de Mgr Chatagnon à ses supérieurs est intéressante. Leur attrait ne peut, en aucune sorte, être comparé à celui des quelque cinq cents lettres personnelles qu’il a adressées à ses supérieurs et confrères en France et à Rome. Leur dépouillement permet d’entrer dans l’intimité de notre parent. L’abondance de ces courriers, le temps réservé à leur rédaction, si l’on considère les conditions d’exercice du ministère de Mgr. Chatagnon, confond.
Né le 14 février 1839 à Cellieu (Loire), en bordure du Mont-Pilat, aîné de huit enfants, fils de Jean-François Chatagnon et Marie-Françoise Prost, Marc Chatagnon est immergé dans l’atmosphère rurale, sereine et fidèle au catholicisme familial favorable à l’éclosion d’une vocation. Après des études au petit séminaire de l’Argentière, il entre aux Missions Etrangères à Paris. Prêtre le 20 décembre 1862, il embarque pour le Setchouan méridional le 16 mars 1863 ; il fait partie du premier départ des paquebots des Messageries Maritimes vers la Mer Rouge.
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1 – Les missions Etrangères précisent que l’extrait de l’acte de naissance indique CHATAGNON, mais qu’il est noté sur le registre d’entrée au séminaire des Missions Etrangères de Paris : « Chatagnon – jeune missionnaire, il signait CHATAGNON ».
2 – Cf. Bulletin de la Diana, t. LVII n° 3, 1998, 3e tr., p. 191.
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Le jeune missionnaire
Un an après son arrivée au Setchouan (3), le Père Chataignon se réjouit des conditions locales difficiles car « ça oblige à s’abandonner complètement à la Providence » (4). A vingt-cinq ans, il lui faut modifier ses habitudes, s’installer, découvrir pas à pas le pays où il va intervenir, s’adapter au régime de la douche écossaise, louvoyer dans le calme apparent ou l’agitation qui peuvent dégénérer en persécutions brutales, soudaines, et être suivies paradoxalement d’une recrudescence du nombre des chrétiens. La propagation de la foi nécessite de se soumettre aux moeurs locales, de se contenter de logements souvent inconfortables, de se déplacer fréquemment au-devant de nouvelles populations en encourant les risques liés au Setchouan.
Ces voyages se font à pied, à cheval ou en chaise à porteur. Seule, le plus souvent entre les hautes montagnes, la voie d’eau est praticable en pirogue, en barque ou autre esquf. La navigation sur le Yang-Tsé-Kiang, dit Fleuve Bleu, ses affluents, les lacs et de nombreuses rivières, est à l’origine de naufrages. Elle est soumise aux attaques des pillards lors des transbordements.
Des moments de calme surviennent heureusement dans cette ambiance hostile et tendue. Ils sont employés à faire le point lors d’assemblées plénières de missionnaires, à visiter les fidèles dans les « stations » dont chacun en a trente à quarante à charge, éloignées les unes des autres d’un ou parfois plusieurs jours de marche et si possible, à trouver un repos réparateur.
Le contact avec les populations, souvent difficile, exerce la sagacité. On surprend le P. Chatagnon, pour apprivoiser ses fidèles, à solliciter « 150 images d’Epinal [à] donner aux Chinois qui aiment les couleurs frappantes plus que de fines gravures » (5). Il précise, “pour leurs chaumières enfumées, je vous prie de m’envoyer des images à un seul personnage” (6).
Alors qu’il est provicaire en 1885, Mgr Lepley, vicaire apostolique, le sollicite pour qu’il lui trouve un successeur (1886). Tous les pronostics sont en sa faveur malgré sa résistance : “j’ai tenté de faire comprendre aux confrères qu’ils perdraient leur temps à voter pour moi”. Il est élu à son corps défendant.
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3 – Setchouan ou Setchuan signifie « terre des quatre fleuves ».
4 – 28 mai.
5 – 28 mai 1879.
6 – 1880.
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Le vicaire apostolique
Un bref de Léon XIII daté du 25 janvier 1887 le nomme vicaire apostolique du Setchuan méridional, évêque de Chersonèse. Il est sacré à Sui-Fou par Mgr Fenouil, le 24 avril 1887, jour de sa fête patronale. Il choisit la devise : de forti dulcedo (du fort est sortie la douceur). Il sera titulaire de ce poste vingt-sept ans.
« Sa grandeur » voit naître de nouvelles responsabilités envers ses confrères missionnaires, ses fidèles qu’il stimulera par des visites pastorales. Il aura des contacts avec les autorités locales et avec des chrétiens d’autres obédiences qui seront à l’origine de graves préoccupations. Des réceptions seront parfois agréables comme celle du capitaine Damade, en 1888, lors d’une rare période de calme : “le meilleur des voyageurs français que nous ayons vu passer” (7), mais aussi celles plus fréquentes des marins français en opération sur le Yang-Tsé qui permettront de resserrer les liens et d’échanger des informations tellement nécessaires à tous. La réussite de notre parent sera d’ailleurs due en partie à l’amitié fraternelle, voire la complicité active, qu’il a contribué à instaurer entre les missionnaires et la Marine française opérant en Extrême-Orient.
Malgré les difficultés : inondations, incendies comme à Lou Tchan en 1888, son vicariat s’organise avec l’aide de la Providence. Elles n’altèrent pas son assiduité envers les malades ce qui est faire preuve d’abnégation dans cette zone ravagée par les épidémies : choléra des salines en 1892 où “on laisse les cadavres pourrir dans les rues”. La situation est souvent aggravée par la famine et la pauvreté qui sont telles que les paysans sont parfois “réduits à manger leur boeuf et à tirer eux-mêmes la charrue”. La guerre du Tonkin (1894) éclate : l’ordre est donné de chasser les Français de l’Empire.
Comme son parent Father Chat à Galveston, il devient bâtisseur. Deux églises à Sui-Fou, dont la cathédrale en 1890, et à Kien-Tin sont construites. Ces églises ne sont, en fait, que de modestes oratoires cachés derrière des murs, ressemblant à des maisons ordinaires pour ne pas vexer les Chinois qui admettent très mal des constructions plus élevées que les leurs (8). S’élèvent aussi à son initiative des orphelinats, des écoles, des hôpitaux qui suscitent ses demandes de médecins, des pharmacies, des asiles de vieillards, voire des bâtiments spécifiques destinés à la Marine française sous la supervision de missionnaires architectes.
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7 – 28 décembre 1888.
8 – J.-B. Priolet, Missions catholiques françaises au XIXe siècle. Tome II.
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Les années révolutionnaires
Le climat dans lequel se poursuivent les activités de Mgr Chatagnon peut être défini comme « révolutionnaire ». L’ampleur des persécutions l’oblige à se tenir sur un qui-vive continuel. Les troubles proviennent de brigands, de pirates, des « Boxers » et à un moindre degré de certaines populations locales, les Lolos. Les tribulations les plus sérieuses commencent en 1895, “année des grandes persécutions : tempête dans un ciel serein”. Elles débutent le 28 mai à Tchen-Tou. Mgr Chataignon et trois missionnaires n’ont que le temps d’être recueillis et de se réfugier au prétoire de Mey-Tchéou. Par un habile subterfuge ils parviennent à prendre contact avec le ministre de France à Pékin. Ces tourments sont graves : “C’est un désastre, un séminaire, douze églises, treize phar-macies, deux orphelinats sont détruits”. En quinze jours, la moitié de la Mission est détruite. Elle n’est sauvée que par le courage du ministre de France, M. Gérard. Mgr Chatagnon ne peut retourner dans sa résidence de Kia-Tin-Fou qu’après six mois d’exil.
Il confie ses soucis et ses angoisses pour ses confrères à son ami, l’abbé Léon, curé de Saint-Galmier, le 19 août 1895 : dès qu’il était seul “les larmes coulaient de mes yeux, les sanglots me suffoquaient et je ne pouvais écrire”.
Ceci se poursuit. Si 1898, l’année de la rébellion de Yu Man Tse est celle “qui comptera comme une des plus terribles que nous ayons eu à traverser”, les cris des Boxers n’épargnent pas l’année 1900, heureusement limités par l’action de M. Bons d’Anty, consul de France à Hong-Kong.
Plusieurs martyrs missionnaires sont béatifiés en 1899 et Mgr Chatagnon promet de leur dédier une église à Sui-Fou, Notre Dame des Martyrs.
Sa visite en France
Après une absence de trente-huit ans au cours de laquelle il a contracté une fièvre typhoïde traitée fin 1901 à Béthanie de Hong-Kong, il s’embarque avec joie pour la France en 1902. Il est à Singapour le 14 avril. Via Paris, il se retrouve en famille à Cellieu pour deux mois où il peut enfin se détendre. “Je me sens tranquille, ici, dans ma maison paternelle, à deux pas de l’église” (9). Il retrouve tous les siens dont une de ses soeurs, religieuse de saint Joseph à Sury-le Comtal.
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9 – 20 juillet 1902.
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Le retour au Setchouan
Il est dépité par l’état de la France à son retour à Sui-Fou (10). La réception d’une lettre émouvante de sa soeur, soeur Saint-Jean-de-Saint-Joseph, le ranime qui lui confirme le bien que sa visite a fait à sa famille : “Que de douces et réconfortantes joies nous a apportées la visite de ce bon frère. Toute la famille bénit et remercie ce Bon Dieu du bonheur inespéré de l’avoir revu. Les larmes que nous fait verser ce deuxième départ ont été bien adoucies par le calme et la sérénité avec lesquels il l’effectuait. Où est-il, maintenant, ce bien-aimé frère ? Sans doute, sur le Fleuve Bleu, voguant vers sa chère mission où son coeur était resté” (11).
Il reprend ses visites pastorales en commençant par Kim Lou Hien, le 10 mai 1903. En septembre, près d’O-My, il contrô-le des constructions, bénit deux églises puis passe à Kia-Tin (12).
Mgr Fayolle, son confrère, le trouve en bonne santé pour son âge et pourtant, il est obligé d’avouer sa fatigue. Elle lui fait demander des renforts avec insistance « du bon et du fort » (13). Il demande un coadjuteur : “Si je pouvais trouver à me décharger, je serais bien content”, ce qui ne l’empêche pas de poursuivre ses tournées en dépit d’inondations dont celles de la nuit du 8 au 9 août 1905 où le Yang-Tse est monté de plus de 10 mètres au-dessus de son niveau des grandes eaux.
Les persécutions reprennent en 1906 favorisées par la politique de la France qui, en 1905, a voté la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Alors qu’il est gêné par l’apparition d’un « charbonneux du talon », c’est-à-dire une lésion sèche et noirâtre, semblable à la pustule due au bacille du charbon, qui l’empêchera de rester debout pendant cinq mois et de célébrer la messe, il fait naufrage au cours d’un retour de retraite à Kia-Tin-Fou, le 11 mai 1908. Il n’est sauvé que par la présence opportune d’une amarre. Sa santé décidément le tourmente : troubles oculaires dont les douleurs l’empêchent de lire son bréviaire, insomnies, migraines, l’extension pro-gressive d’une surdité. Il est inquiet de ce qu’il ne pourra plus entendre les confessions. Son pied l’oblige désormais à sortir en palanquin (14).
En 1909, il résigne le gouvernement de la Mission à son coadjuteur, n’en fait pas moins un nouveau naufrage, célèbre les cinquante ans de la Mission et la vingt-cinquième année de sa consécration épiscopale.
La révolution reprend en 1910. Le 13 septembre, missionnaires et religieuses fuient sur une canonnière en direction de Tchoung-King où ils débarquent le 15 septembre. Les conflits anciens contre la dynastie mandchoue persistent en 1911 et Mgr Chatagnon ne rentrera à Sui-Fou qu’en février 1912.
En 1913, il fait remarquer qu’il est le plus ancien vicaire apostolique en Chine, a perdu l’ouÏe, est menacé de perdre la vue. Son environnement est dominé par l’anarchie et le brigan-dage. Il est inquiet du manque de relève venant de France mais reste confiant en la Providence : “Encore une fois, que la sainte Volonté de Dieu soit faite toujours en tout et en tous”. Il organise la nomination des représentants au synode général à Rome.
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10 – Dépêche du 21 janvier 1903.
11 – Sury-le-Comtal, 6 janvier 1903.
12 – 28 avril 1904.
13 – 16 janvier 1904.
14 – 20 mars 1909.
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Ses dernières années
2 août 1914, la guerre éclate. Mgr Chatagnon est obligé de jouer les « réservistes ». Il reprend de l’activité, non pour raison de guerre, mais parce que Mgr Fayolle est malade (15). “Voilà comment, après cinq ans de retraite, j’ai dû reprendre le gouvernail” (16). La Mission tiendra pendant les troubles de 1915 et 1916, surtout pendant l’occupation de Sui-Fou du 21 janvier 1915 au 3 mars 1916.
A 78 ans, sa santé se stabilise. Mgr Fayolle le trouve à Sui-Fou en meilleur état que prévu (17) : “mieux que l’an passé” (18), ce qu’il confirme de Kia-Tin (19), “Mgr Chataignon porte allègrement ses quatre-vingts ans révolus”. Pourtant, il s’éteint lentement. Mgr Fayolle dira que « Sa Grandeur » avait perdu la mémoire dès janvier 1920 (20).
Il meurt, à Sui-Fou, le 26 novembre 1920 à 8 h. 45 du matin. A sa mort il était dans la 81ème année de son âge et la 61ème de son apostolat. Sa dépouille mortelle resta exposée à l’hommage des fidèles pendant neuf jours. Aucun signe de décom-position n’était apparu après ce temps. Les obsèques eurent alors lieu, suivies par un cortège de près d’un kilomètre comprenant tous les catholiques de Sui-Fou. “Ce furent les funérailles les plus belles, peut-être, que Sui-Fu ait jamais vues” (21).
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15 – Novembre 1914.
16 – Compte-rendu 1915.
17 – 25 novembre 1917.
18 – 12 septembre 1918.
19 – 24 mars 1919.
20 – Lettre de Sui-Fou du 4 avril 1923, in Dossier Chine Ouest. J. des M.E. 18, p. 140.
21 – P. Scherrer à Mgr de Guébriant.
22 – 30 mai 1891.
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Conclusion
Cinquante-sept ans en Extrême-Orient n’avaient pas entamé sa confiance en Dieu. “Dieu ne nous demande pas de réussir mais de faire notre possible” (22). Il n’était pourtant, le plus souvent, qu’entouré de ses confères. Ils étaient pratiquement abandonnés en territoire inconnu, souvent hostile.
L’éloignement ne l’empêchait pas de penser à sa famille et de conserver le souci de la France. Son indignation éclatait devant son comportement : “Je n’ai pas à me féliciter de la protection de la France au Setchuan… or, je suis français… il y a péril de tous côtés” (23). Il se préoccupait aussi de l’état de l’Eglise, des gouvernements, de Bismarck, du pape, du Vatican selon les circonstances.
Se fondant sur la trentaine de martyrs chrétiens entre 1895 et 1904, Mgr Chatagnon pouvait à bon droit donner son avis sur le motif réel des persécutions qu’il endurait : “La religion a le privilège d’ameuter contre elle toutes les sectes qui ne peuvent supporter cette prétention à la possession exclusive de la Vérité”, il ajoutait : “La vérité est exclue de l’erreur, c’est pourquoi elle est odieuse”.
Durant le cours de sa vie trépidante, Mgr Chatagnon avait réussi à réaliser, avec l’aide de trois confrères (24), un de ses voeux les plus chers : la rédaction puis l’impression d’un dictionnaire franco-chinois. C’était un petit livre portatif gravé sur planches de bois, en caractère chinois (25). Ce fut un travail de longue haleine publié en 1893 par les Missions Etrangères à Hong-Kong : le Dictionnaire chinois-français de la langue mandarine parlée dans le Sud-Ouest de la Chine, avec un vocabulaire franco-chinois, toujours connu et employé aux Missions Etrangères où il est appelé Le Chatagnon.
Parlant de Mgr Chatagnon dans son rapport annuel de 1922, Mgr Fayolle écrit qu’ “ il faisait partie des quatre colonnes de la Mission” (avec MM. Moutot, Jaimes et Gourdin).
Le ressort de son action, son secret pourrait-on dire, était “la bonté, et ce moyen a réussi puisque sa mission est devenue, en tous points de vue, une des plus florissantes de la Chine” (26).
En dépit de difficultés considérables pendant le temps de sa présence au Setchouan, le nombre des chrétiens passait de mille huit cents à trente six mille.
Le 6 octobre 1992, j’ai eu l’honneur de rencontrer Mgr Boisguerin aux Missions Etrangères qui avait vécu dès 1927 dans la Chine encore sous influence de Mgr Chatagnon. Il était convaincu que si cinq millions de catholiques vivaient en Chine au moment où il me parlait, c’est que l’ascendant de notre parent avait été déterminant au Setchouan.
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23 – 1899.
24 – Edouard-Francois Gourin, Paul Scherrer et Louis Moreau.
25 – 16 décembre.
26 – Missions catholiques, 1921.