BD, Tome LIX, Vie de la Société et Informations, pages 351 à 360, La Diana, 2000.
VIE DE LA SOCIÉTÉ
et Informations.
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A propos des Mauvernay, verriers à Saint-Galmier. (Note de Mme C. Forest)
M. Viart, de Castries, dans l’Hérault, porte à notre attention, les vitraux de l’église de Castries tous signés Mauvernay de St-Galmier. Une quinzaine de verrières. Il indique également que ce même atelier a garni toutes les fenêtres du choeur de la cathédrale de Lodève, « un ensemble grandiose dans le goût du temps.. St-Sulpice ».
Ce Mauvernay artiste forézien, élève d’Ingres, rénovateur de la peinture sur verre, très versé en chimie, retrouve le “secret” de la couleur chair. Avec l’aide de son fils et de ses élèves, et à partir de l’atelier de St-Galmier, il élabore des vitraux qui illuminent un grand nombre des églises du Forez et de Saint-Etienne en particulier. Ils portent la signature Mauvernay. Parmi leurs réalisations peu connues on cite la restauration des vitraux de la Bâtie d’Urfé qui fit, dit-on, l’admiration de Viollet-le-Duc.
La notoriété des Mauvernay s’étendra jusqu’à Paris, où ils exerceront leur art d’inspiration religieuse, mais également profane.
On savait que le nom de Mauvernay avait été retrouvé dans le Jura, mais jusqu’à la communication de monsieur Viart, on ignorait que ces artistes avaient oeuvré dans le Languedoc. La Diana remercie vivement Monsieur Viart pour sa communication.
Si un curieux, amoureux de l’art retrouve au cours de ses périgrinations d’autres vitraux signés Mauvernay, sa communication sera accueillie avec un vif plaisir.
Entrées dans la Bibliothèque
Liste établie par Madame Cl. Beaudinat.
I. Archéologie
BOUCHER de CREVECŒUR de PERTHES : « Antiquités celtiques et ntédiluviennes » (Mémoire sur l’industrie primitive et les arts à leur origine.) Ed. Treutel et Wurtz, 1847 – 1857. Tome 1, 628 pages, + 80 planches ; tome 2 : 511 pages ; tome 3 : 681 plaches, + planches. (Don de M. Gorce).
DÉCHELETTE Joseph : Les vases céramiques ornés de la Gaule Romaine. Ed. A. Picard, 1904, 2 tomes, 308 et 380 p. (Don de M. Gorce).
DELORME Jean : La Grèce primitive et archaïque. éd. A. Colin, 1995, 220 p. (Don de M. André Pouzols).
GABRIEL Albert : «Hasr El-Heir », Revue Syria, éd. P. Geuthner, 1927, 28 p. (Don de M. et Mme Grosgeorge).
GABRIEL Albert : « Les mosquées de Constantinople », Revue Syria, éd. P. Geuthner, 1926. (Don de M. et Mme Grosgeorge).
GABRIEL Albert : Monument turcs d’Anatolie. Tome 1 : Kayseri et Nigude, 166 p.,Tome 2 : Amasya, Tokat et Sivas, 204 p., éd. de Boccard, 1931, 1934. (Don de M. et Mme Grosgeorge).
GABRIEL Albert : Phrygie : La cité de Midas, architecture, éd. de Boccard, 1965, 100 pages + 48 planches. (Don de M. et Mme Grosgeorge).
GABRIEL Albert : Une capitale Turque : Brousse Bursa, éd. de Boccard, 1958, tome 1 : textes, 218 p., tome 2 : 106 planches.( Don de M. et Mme Grosgeorge).
GABRIEL Albert : Voyages archéologiques dans la Turquie oriental. éd. de Boccard, 1940. tome 1, textes de 374 p. tome 2, 110 planches.( Don de M. et Mme Grosgeorge).
HAMM Jean Antoine et Litaudon Jean-Claude : L’aqueduc romain du Gier ou de Pilat. Publié avec le concours de la FRAL, 2000, 40 pages. ( Don de M. J. Hamm).
HERMET Frédéric La Graufesenque – Vases sigillés – graffites. Ed. E. Leroux, 1934 – 2 tomes texte 379 pages plus planches. (Don de M. Gorce).
HOULES Roger : Les secrets de l’aqueduc de Divona, Imp. Publi-Offset, 1995, 191 pages. ( Don de M. J.A. Hamm).
LENTHERIE Charles : Les villes mortes du golfe du Lion (15 cartes et plans relevés par l’auteur, Ed.Jean de Bonnot, 1998, 416 p. (Don de M. Gorce).
THIOLLIER Félix et Noël : Art et archéologie dans le département de la Loire., Imp. Théolier, 1898, 124 p. et 40 gravures. (Don de M. Gorce).
II. Histoire
Actes du colloque de Belfort (Octobre 1998) : 1648, Belfort dans une Europe remodélée. 350 e anniversaire des traités de Westphalie, Ed. Ville de Belfort, 2000, 237 pages.
BAROU Joseph ; Les femmes séduites et abandonnées dans le Montbrisonnais au 18e siècle, Tome 29 des Mémoires et documents sur le Forez, Ed. Diana, 2000, 190 pages. Chartes du Forez antérieures au XIVe siècle : tomes XI, XIII, XVII, XVIII et XIX, Fondation G. Guichard. Don de Mlle Carole Vial.
CHASSAING Augustin : Mémoires de Jean Burel, bourgeois du Puy, Imp. Marchesso, Le Puy, 875, 583 p.(Don de M. Roger Briand).
CREVIER Jean-Baptiste : Histoire des empereurs romains depuis Auguste jusqu’à Constantion, Ed. Dessaint et Sailant. 1750 à 1756. Tome 1 : 616 p. tome 2, 507 p., tome 3, 546 p., tome 4, 528 p., tome 5, 500 p. et tome 6, 540 p. (Don de M. Gorce).
Discours du Roi à l’ Assemblée des notables du 23 avril 1787, suivi de différents discours allant jusqu’au 27 août 1787. 289 p. (Don de M. Robert Bouiller).
DURUY Victor : Histoire des romains depuis les temps les plus reculés jusqu’à l’invasion des barbares, Ed. Hachette, 1879 à 1885, 7 tomes : 5315 p. au total.( Don de M. Gorce).
EDHEM Fehmi et Stchoukine Ivan : Les manuscrits orientaux illustrés de la bibliothèque de l’Université de Stamboul, éd. de Boccard, 1933, 68 p. + planches. ( Don de M. et Mme Grosgeorge).
FAURE Roger : Les paroisses rurales disparues dans le département de la Loire, Tome 30 des Mémoires et Documents, sur le Forez, Ed. Diana, 2000, 120 p.
FUSTEL DE COULANGES : La cité antique (sur le culte, le droit, les institutions de la Grèsce et de Rome), éd.Hachette, 1870, 496 p. ( Don de M. Gorce).
HAUMONT Jacques : César, la guerre des Gaules (Avec les commentaires de Napoléon), éd. Jean de Bonnot, 1970, tome 1, 195 p., tome 2, 470 p. ( Don de M. Gorce).
JULLIAN Camille : Histoire des Gaules, éd. Hachette, 1920 à 196, 8 tomes , 3937 p. au total.( Don de M. Gorce).
LANDROT DE ROGALSKI Aurore : L’hôpital général de Montbrison de 1682 à 1753, Mémoire de DEA d’histoire du droit. Université Jean Moulin, Lyon III, 1998-99, 155 p. (Don de l’auteur).
LATTA Claude et alii : Du Forez à la Revue socialiste, Benoît Malon (1841 – 1893), Publ. Université de Saint-Etienne, 2000, 352 p.
Mémoire justificatif pour trois hommes condamnés à la roue., Chaumont, 1785-86, 214 p. ( Don de M. Robert Bouiller).
PERRINI Giorgio, Les aveux des Templiers, éd. Jean de Bonnot, 1992 – 524 pages. (Don de M. Gorce).
POUSSOU Jean-Pierre : La terre et les paysans en France et en grande Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles, éd. CNED-SEDES, 1999, 607 p. (Don de M. Stéphane Prajalas).
SULEAU François, Le réveil de M. Suleau, suivi du prospectus du Journal Politique que le public lui demande, Imp. de l’Homme sans peur Paris, 1791, 58 pages.(Don de M. Robert Bouiller).
THIERRY Augustin, Récits des temps mérovingiens (Avec 4 dessins de J.-P. Laurens).éd. Hachette, 1887, 210 p. (Don de M. Gorce).
III. géographie
CABANNE Claude et ALii, Géographie humaine des littoraux maritimes, éd. CND-SEDES, 1998, 471 p.( Don de M. Prajalas).
IV. Linguistique
BAROU Lucien, Expression et omission du pronom personnel sujet en Forez dans les parlers voisins de la limite linguistique, Thèse de 3ème cycle de dialectologie, Université des langues et lettess, Grenoble, 1978.(Don du CDDP-MDL).
V. Poésie
THÉVENET Colette, A pas de Louve., éd. Bucdom, 1998, 57 p.
THÉVENET Colette : Ailleurs, éd. Orionis, 1995, 58 p.
THÉVENET Colette : Bleu Outre-terre, éd. Orionis, 1996, 58 p.
La Diana remercie tous les généreux donateurs très chaleureusement. MM. Robert Bouiller, Roger Briand M. et Mme Grosgeorge, la famille de M. Gorce, M. Hamm, M. Stéhane Prajalas, M. A. Pouzols, Mlles Aurore Landrot et Carole Vial, cités plus haut.
Nos très chaleureux remmerciements vont aussi à M. Ch. Barry qui a donné à notre société des manuscrits , études, notes et documents de Françoise Barry.
A M. Maisonneuve qui a envoyé la collection à peu près complète du journal Coursières.
A Jérôme Sagnard pour ses dons de diverses brochures concernant la généalogie de quelques familles.
A Alain Sarry qui a déposé à la Diana des plans de divers bâtiments publics ou privés élevés dans le département durant ces dernières années.
Nos remerciement vont également à M. Gay-Peillier pour son don à la Diana d’archives de Benoît Malon.
Don aux archives
Plusieurs personnes en particulier, M. l’abbé Grapeloux, qui fut curé de Bussy, M. l’abbé verchery, M. Mathon, de Bussy, ont donné aux archives de la Diana, par l’intermédiaire de M. de Sugny plusieurs documents d’archives.
Ces documents ont été classés et répertoriés. Ils concernent en particulier :
– La marguillerie de Boën , essentiellement au début du XIXe siècle, classés G 13 (A à T) ;
– les églises de Saint-Priest la Prugne (3 G 127), de Cremeaux ( 3 G 32) de saint-Just-en Chevalet (3 G 128), de Juré (3 G 129) ;
– les prébendes de N.-D. de la Chirat à St-Marcel-d’Urfé (4 G 82), de Souternon (4 G 93) ; de Rochefort à Urfé (4 G 82), de Saint-Michel à Villefranche-sur-Saône (4 G 200).
Ils concernent également diverses familles, les dossiers constitués ont été classés dans la série 2 E.
Les documents les plus nombreux intéressent les familles Caze, Grailhe, Michel (de St-Just-en-Chevalet), Martin des Granges, Flachère, Gay, Grange de Rugnieu, Pepin, Tixier, Bajard, Rolland, Vernin, toutes de la région de St-Just-en- Chevalet, Crémeaux, Bussy et aux environs.
Le symbolisme en héraldique
En peinture, en sculpture et ailleurs il existe parfois une recherche symbolique. Pour être efficace un symbole doit pouvoir être facilement compris. Certes il existe, ou a existé, des associations et groupuscules qui peuvent utiliser des ensembles de symboles comme un code de communication interne et inaccessible aux non initiés. Mais en admettant l’avoir décrypté, vouloir l’appliquer à l’ensemble des associations de symboles conduit à la confusion. Cela est vrai pour les sculptures romanes tout aussi bien qu’en héraldique.
Dans une des nombreuses revues qui circulent dans le département, nous avons relevé l’encadré ci dessous :
Il s’agit là d’une vision exagérée du symbolisme de l’héraldique.
A l’origine les blasons étaient des emblèmes de reconnaissance. Si, sur le blason, on voulait représenter une figure, on prenait la plus représentative, ou la meilleure de sa catégorie : un lion pour les animaux, un aigle pour les oiseaux, une rose pour les fleurs, etc. On ne choisissait pas un âne ou un étourneau. Il y a donc un symbolisme certain dans le choix des figures représentées dans les blasons. Mais ce ne sera qu’au XVe et au XVIe siècle que des intellectuels, en mal d’ésotérisme, verront ou échafauderont des règles donnant des significations aux couleurs, des symboles aux animaux, des valeurs aux emplacements et aux arrangements des dessins dans les blasons. Ces règles cabalistiques ne dépasseront pas le cercle étroit de quelques initiés. C’est seulement au XIXe siècle que les “Romantiques” donneront une plus large publicité à des écrits pleins d’imagination.
Les employés du fisc, qui en France, au XVIIe siècle, enregistrèrent, sous la houlette de d’Hozier, un peu plus de 120000 blasons, ignoraient complètement ces interprétations. La seule règle à peu près généralement observée était : pas de métal (or ou argent) sur métal, et pas d’émail (gueules, azur, sable, sinople) sur émail. En dehors de toutes autres interprétations, cette règle est de bon sens. En effet l’or et l’argent sont le jaune et le blanc, c’est à dire des couleurs claires. Les émaux gueules (rouge), azur (bleu) et sable (noir), qui sont les trois premières couleurs employées ; le sinople (vert) n’est venu s’ajouter aux autres que plus tard ; sont des couleurs sombres. La règle est donc : pas de couleurs claires sur une couleur claire, pas de couleurs sombres sur une couleur sombre.
Or le blason concerné est un blason créé par ces employés du Fisc.
A la fin du XVIIe siècle, le Gouvernement pour remplir les caisses de l’Etat imagina un nouvel impôt. Pour cela il décida que toutes les personnes ayant des armoiries devaient les faire enregistrer, moyennant finance bien entendu : 20 livres pour une personne physique, 25 à 100 livres pour une communauté. Bien des personnes concernées se plièrent à cette ordonnance, mais d’autres ne se soucièrent guère de payer cette taxe. Comme elles avaient des signes extérieurs de richesse suffisants, le garde de l’Armorial Général estima qu’elles devaient avoir des armoiries et les imposa d’office en créant de toutes pièces des blasons qu’il leur attribua.
Dans la Généralité de Lyon, environ 20% des blasons enregistrés sont des blasons imposés. Pour ce faire il fut décidé de meubler le champ de l’écu d’un chevron ( V renversé), et de le charger d’une pièce quelconque : rose, étoile, losange etc. A une couleur du champ de l’écu on donnait une couleur compatible pour le chevron et une couleur compatible également pour la pièce chargeant ce dernier. Ainsi pour un champ en métal (or ou argent) il y avait 4 possibilités pour le chevron (gueules, azur, sinople et sable ), et ensuite deux possibilités pour la pièce (or ou argent). Pour un champ émail il y avait deux possibilités de chevron et 4 possibilités de pièce. Ainsi pour chaque couleur de champ il y avait 8 blasons possibles, la même pièce peut donc se trouver sur 48 blasons. C’est ainsi que les blasons de…. à un chevron de…. chargé d’une lozange de…. occupent 10 pages du registre. Ils commencent par Pierre Rudel, prestre curé de la Chapelle-en- Montarcher : d’or à un chevron d’azur chargé d’une lozange d’or, et se termine par Madeleine Palluat, femme de N… de Lesgallery, conseiller du Roy au siège de Montbrison : de sable à un chevron d’argent chargé d’une lozange de sable. Quand au Jarrige en question, il s’agit de N… Jarrige prestre curé de la paroisse de St-Nizier (de Fornas). Son blason est précédé de celui de N… Granjon, prestre curé de la paroisse de St-Hilaire (Cusson-la-Valmitte) : d’or à un chevron de sinople chargé d’une lozange d’argent, et suivi de celui de N… Danfant, prestre curé de St-Julien-La-Vestre : d’or à un chevron de sable chargé dune lozange d’argent. etc…
On voit que ce blason imposé à titre personnel à un prêtre n’a aucune valeur symbolique, et si la famille Jarrige a parfaitement la possibilité de l’adopter, il ne remonte pas au delà de l’année 1702 date de sa création et de son enregistrement.
Par ailleurs on entend dire, parfois, que la fleur de lis dans les armoiries est une concession royale. Cela est sans doute vrai dans certain cas, faute de documents authentiques à notre portée nous ne pouvons donner d’exemple certain. Remarquons cependant que les employés du fisc de la Généralité de Lyon ont utilisé la fleur de lis comme un meuble semblable aux autres : pomme de pin, rose, coquille etc. Cela donne une longue série de blasons de… au chevron de … chargé d’une fleur de lis de…., qui commence à la page 920 du registre avec Catherine Tonnet, veuve d’Antoine Charezieux bourgeois de la ville de Lyon : D’or au chevron d’azur chargé d’une fleur de lis d’argent, et se termine à la page 930 par Claude Carret, bourgeois de la ville de Lyon : de sable à un chevron d’argent chargé d’une fleur de lis de sable. Les employés pensaient peut-être fleur de lis de jardin, le premier de la série est en effet ainsi libellé : Anne Du Rieux veuve de Jean Terrason, bourgeois de la ville de Lyon : d’or au chevron d’azur chargé d’une fleur de lis de jardin d’or, mais il ne l’ont apparemment pas précisé, ni rectifié pour les autres.
Le registre des inscriptions de la Généralité de Lyon a été publié en 1960 par la Société des Bibliophiles Lyonnais, avec une introduction de Jean Tricou, on peut donc facilement vérifier les indications données ci-dessus.
La commanderie de Saint-Jean des Prés en quelques brèves (note de M. Ph. Pouzols-Napoléon).
La communication de Mesdames Sophie Sagnard-Lefebvre et Muriel Jacquemont pourra être publiée dans le prochain bulletin. En attendant, les auteurs se sont partagés le travail fastidieux de recherche historique pour connaître les origines de la commanderie hospitalière, la première à travers le fonds 48H déposé au Archives départementales du Rhône, et la seconde avec le fonds 16H des mêmes archives, et le fonds du notaire Terrasse déposé à la Diana.
Le 16 septembre 2000, lors des journées du patrimoine a été inaugurée à la Diana l’exposition sur la Commanderie et l’Ordre de Malte, dans la salle héraldique qui durera jusqu’au 30 décembre 2000. Une inauguration, à l’invitation de Monsieur de Meaux, président de la Diana, et de Monsieur Philippe Weyne, maire conseiller général de Montbrison, réunissait différentes personnalités de l’Ordre de Malte, et amateurs d’histoire hospitalière, comme Monsieur Edmond Brunel, maire de Savigneux, commune voisine de la Commanderie. Cette exposition conçue par Edouard Crozier et réalisée par l’équipe de la Commanderie, n’aurait pas pu voir le jour sans l’un de nos sociétaires, Monsieur Philippe Villemagne, qui est en relation permanente avec la Société de l’Histoire et du Patrimoine de l’Ordre de Malte, laquelle a prêté pour l’occasion différentes pièces de qualité. L’exposition pendant les journées du patrimoine a reçu plus de 1000 visiteurs, et la Commanderie, modestement ouverte par Joëlle Chalancon et Philippe Pouzols-Napoléon a reçu plus de 450 visiteurs (contre 270 en 1999). Le succès de la campagne de communication autour de la commanderie dans la presse, témoigne de l’intérêt des habitants de Montbrison pour leur plus ancien monument (mise à part Moingt), en péril.
Madame Zanetta, chevalière de l’Ordre de Malte, présente lors de l’inauguration à Montbrison, a reçu ensuite dans son musée de la Commanderie de Compesières, en Suisse, l’équipe de la commanderie de Montbrison, le 5 novembre 2000. De fructueux contacts ont été établis.
Nous remercions vivement Messieurs Maurice Bayle, Jérôme Sagnard, Etienne Desfonds, Pierre Crayssac, Dominique Adami, Yves Boiron, Denis Périchon, ainsi que Mesdames Marie Chartre et Chantal Forest, pour leur collaboration continue sur le projet de la Commanderie. Nous n’oublierons pas Isabelle Fontvieille et Isabelle Chol pour leur participation active au stage de juillet 2000 de lecture des pierres à la Commanderie.
M. Etienne FOURNIAL (1910-2000).
Né le 31 mars 1910 à Charlieu, Etienne Fournial fut élève à l’Ecole normale de Montbrison de 1926 à 1929.
Il devint ainsi instituteur à Roanne de 1929 à 1938. On le trouve ensuite instituteur délégué, puis professeur à l’Ecole pratique de Roanne de 1938 à 1948. Pendant cette période passée à Roanne, et malgré une courte mobilisation du 15 avril au 27 juillet 1940, il passe son Baccalauréat d’abord, puis il suit les cours d’histoire à la Faculté de Lyon, et obtiendra sa licence.
De 1948 à 1967 il sera successivement professeur au Collège technique de Vitry-sur-Seine, puis au Collège de Nogent-sur-Marne et enfin professeur au Lycée de la même ville, après avoir bénéficié d’une période de quatre ans, en tant qu’attaché de recherches au CNRS, qui lui permettra de préparer sa thèse de doctorat du 3e cycle présentée en 1962, et celle du doctorat d’Etat soutenue en 1967, avec M. Edouard Perroy comme directeur de thèse.
Cete thèse : “Les villes et l’économie d’échange en Forez aux XIIIe et XIVe siècles”, lui permettra d’être nommé, en 1967, Maître assistant à la Facuté des Lettres de Lyon ; puis, en 1970 de devenir Maitre de Conférence à la Faculté des Lettres de Saint-Etienne, où il sera nommé Directeur de l’UER des Lettres et Sciences de Saint-Etienne, en 1970 et 1971.
En 1972 il est professeur sans chaire à l’UER des Lettres de Saint-Etienne, et le restera jusqu’à sa retraite en 1978.
En 1986 il est fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Entré à la Diana en 1941 sur la présentation de l’abbé Monot et de Antoine Bonin, en 1965 il devient membre du Conseil d’administration où il reste jusqu’en 1977. La Diana lui doit le très important travail de remise en ordre de ses archives et de leur classement suivant un shéma normalisé.
Depuis 1942 où il donna au bulletin sa première communication sur Pouilly-sous-Charlieu, Iguerande et St-Julien de Cray, jusqu’en 1996 où le bulletin publiait, sous sa signature, l’article nécrologique concernant Mme le docteur Elyzabeth Sunderland M. Fournial a présenté aux membres de la Diana une quinzaine d’autres communications. Mais il a aussi écrit un grand nombres d’articles qui furent publiés dans des revues diverses comme “Les Amitiés”, pendant la guerre, et après dans la Revue du Rouergue, les Etudes Franciscaines, le Moyen äge, Les Cahiers d’histoire etc. Il participa activement aux publications du Centre d’Etudes Foréziennes non seulemnt comme auteur, mais surtout comme directeur des publications. Dans ce cadre il faut mentionner la parution, en 1987 et 1989, des deux tomes de “documents sur les trois Etats du pays et comté de Forez” élaborés en collaboration avec M. J.-P. Gutton. Quant à ses ouvrages personnels ils débutent par “Roanne au Moyen Age” publié en 1964, suivi la même année de “Les Mémoriaux de la Chambre des comptes de Forez”, de sa thèse “Les villes et l’économie d’échange en Forez aux XIIIe et XIVe siècles” publiée en 1967. Ce sera ensuite “L’Histoire monétaire de l’Occident médiéval” en 1970, puis “L’histoire de Saint-Etienne et de ses habitants” en 1976, de “Tristan Duché” en 1990, et enfin de “Arthus Goufier, Monsieur de Boisy” en 1996.
Il participa également à la rédaction des tomes XXI à XXIII, des Chartes du Forez, après la mise à l’écart du Comte de Neufbourg qui en était l’âme, mais aussi un commentateur pas toujours apprécié.
La liste des ouvrages et articles de M. Fournial a été publiée dans un ouvrage universitaire de “Mélanges offerts à Etienne Fournial”, mais elle s’arrête en 1978. On pourra trouver la liste de ses interventions ultérieures à la Diana dans les tables des bulletins de la Société. Mais outre les ouvrages mentionnés ci-dessus nous pouvons noter encore, rencontrés au hasard de nos lectures, un article sur “Feurs au Moyen-âge” dans “Les Amis de Feurs, 1979, n° 2, p. 6 à 13 ; “ Les serfs de La Forest en Combrailles, 1535, dans : “ Mélanges offert à R. Gascon, 1980, t. 1, p. 251-266., “Une querelle de succession, les prétentions de Guillaume de Baffie au comté de Forez, dans les “Chroniques historiques d’Ambert”, 1989, p. 60 à 64. Enfin “Les tentatives d’implatation du culte de Misraïm dans le département de la Loire, dans les “Chroniques historiques Maçoniques”, 1987, n° 38, p. 45 à 54.
Lors de son départ à la retraite en 1978, dans l’ouvrage de “Mélanges” publié en son honneur par l’université de Saint-Etienne, mentionné plus haut, M. Maxime Gaume écrivait à son propos : « Rien de ce qui concerne l’homme et la civilisation ne lui demeure étranger. C’est pourquoi il participe à la légitime revendication d’une société plus tolérante et plus juste ». C’est en termes académiques dire qu’il était Franc-Maçon. Le dernier article mentionné ci-dessus, et son ouvrage sur Tristan Duché en sont la preuve spéculative. On sait par ailleurs que ses archives ont, pour l’essentiel, été donnée à la ville de Roanne.
Retiré depuis plusieurs années à la maison de retraite de Bellegarde, M. Fournial est mort en cet automne 2000. La Diana a certainement beaucoup comptée pour lui, en dehors des difficultés relationnelles qui ont pu exister entre elle et lui, elle ne peut que regretter sa disparition, le remercier du temps qu’il lui a consacré et saluer en lui un grand forézien.
A sa fille, à son fils, à sa famille et à tous ses autres amis la Diana présente ses sincères condoléances.