BD, Tome VI, Registre de fondation de messes et de prébendes dans l’église de Saint Georges Hauteville. Communication de M. l’abbé Rochette., pages 66 à 74, La Diana, 1891.
Registre de fondation de messes et de prébendes dans l’église de Saint-Georges-Hauteville. Communication de M. l’abbé Rochette.
M. l’abbé Rochette, curé de Saint Georges Haute ville, communique à la Société un ancien registre manuscrit contenant le détail des fondations de messes et de prébendes dans son église. Ce registre que l’on petit attribuer à M. David, curé de Saint-Georges, depuis 1755 jusqu’à la Révolution, forme un cahier de 28 pages, format écolier, couvert en carton. Il porte ce titre : Livre des messes de fondation. 1757, et se termine par une table alphabétique des noms des fondateurs.
On y trouve, outre l’indication des actes constitutifs de chaque fondation, la mention, article par article et année par année, des annuités payées et des messes acquittées. La plupart des paiements s’arrêtent à 1790. Toutefois, malgré la suppression radicale par la Révolution des anciennes fondations pieuses, un certain nombre de ces redevances ont été, comme on le verra, acquittées dans le courant de ce siècle et jusqu’en 1846.
Ce registre paraît avoir été rédigé à la suite de l’ordonnance rendue par Monseigneur de Tencin, archevêque de Lyon, le 11 février 1756, pour mettre en rapport l’honoraire des messes fondées avec la valeur actuelle de l’argent, ce qui entraîna dans beaucoup de cas la réduction de leur nombre.
La comparaison des sommes payées à différentes époques ne manque pas d’intérêt et l’histoire des familles peut aussi faire son profit de quelques articles.
Mais surtout on remarque celui relatif à la prébende des Cussonnet : il donne le mot d’une question plusieurs fois agitée devant la Société, celle du vin de Pâques et du sens à donner à cette expression dans les vieux titres.
MESSES FONDEES DANS L’EGLISE PAROISSIALE DE SAINT-GEORGES-HAUTEVILLE. (1).
Jean FAURE, de Monsupt, a fondé une messe le 29 juin 1585, reçu Pugnet, pour raison de ce il donne 5 sols que Jacques Parcel de la Roche était chargé de payer ; mais Jean Méjasson, dudit lieu de la Roche, pour avoir épousé Catherine Parcel, fille de Clément Parcel, frère dudit Jacques Parcel, est actuellement tenancier du fonds hypothéqué et doit payer. Ladite messe doit s’acquitter le 11e novembre, fête de saint Martin, elle ne sera célébrée dans la suite que cinq fois tous les 18 ans, suivant et conformément à l’ordonnance de, son Eminence Monseigneur le cardinal de Tencin, archevêque de Lyon, rendue le 11e du mois de février 1756, laquelle a fixé l’honoraire de toutes les messes de fondation, savoir celui des messes à haute voix à 1 livre 10 sols, et celui des messes à voix basse à 18 sols.
En marge : Jean Méjasson de la Roche, doit. Actu[ellernent], Chantelauze.
M. Etienne PAPON a fondé six messes basses pour les jours de saint Sébastien 20e janvier, de sainte Catherine de Sienne 30e avril, de saint Roch 16e août, les trois autres sont pro defunctis, suivant son testament et codicille du 17e et 25e juillet 1631 et 1634, pour la rétribution desquelles susdites six messes il a donné annuellement six livres. M. Besson tenancier des fonds affectés à ladite pension doit payer ; il est marqué par le titre que les susdites messes doivent être célébrées à la chapelle de Saint Roch et Saint-Sébastien.
En marge : M. Besson doit payer. Actu [ellement] M. Durand, son gendre.
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(1) Ces messes fondées devaient être acquittées par le clergé paroissial, à la différence de celles dont étaient chargés les titulaires des diverses prébendes qui seront mentionnées Plus loin. V. D.
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Antoine CUSSONNET a fondé trois messes basses chaque année, le 9e janvier 161l. Lesquelles doivent s’acquitter le jour de son décès arrivé le lendemain de ladite fondation, et a donné, pour raison de ce, 15 sols que la marguillerie dudit Saint Georges est tenue de payer au sieur curé, par acte du 29e juin 1735, reçu Morel notaire le jeune, à Montbrison, à la foire de carême dudit Montbrison, pour en avoir reçu le principal racheté par Philippe Munier, acquéreur des biens de Pierre Mure affectés au payement de ladite pension. Lesdites messes ne seront célébrées que cinq fois tous les six ans, suivant ladite ordonnance.
En marge : La marguillerie doit payer.
Mre Pierre ROMESTAING, prêtre, prébendier de l’église dudit Saint Georges, a fait une fondation d’une messe chaque mois de l’année, suivant une donation à cause de mort datée du 12e janvier 1657; pour la rétribution desquelles il a donné 5 sols. André Lombardin est chargé de payer ladite somme en conséquence de la vente à lui faite par Pierre Ribon et sa femme, le 22e mars 1729, reçu Chault, notaire à Montbrison. Lesdites seront célébrées 50 fois tous les neuf ans, conformément à ladite ordonnance. (1)
En marge : Etienne Lombardin, fils dudit André, doit payer.
Marie GRILLIER relaisée de Pierre ROL, a fondé une messe à haute voix de l’office des trépassés avec un Libera me sur son vas, qui doit se dire le lendemain de la fête de Notre-Dame de mars, par son testament reçu Me Barrieu, notaire, le ler septembre 1658. Antoine Lyonnet, des Salles-Hautes, est tenu de payer ladite fondation comme tenancier des fonds affectés à la dite pension qui se monte 1 livre par an, suivant le contrat d’achat passé au profit dudit Lyonnet, le 22e mai 1711, reçu Chaley notaire, dont le protocole est entre les mains de Me Morel dit Rangon, à Montbrison. Ladite messe avec Libera me ne sera célébrée que deux fois tous les trois ans suivant ladite ordonnance.
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(1) D’après des notes que nous lisons dans le registre, cette rente et celles des Cussonnet et des Grillier auraient été acquittées régulièrement jusqu’en 1846.
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En marge : Antoine Lyonnet doit payer. Actu[ellement,] Lotte, de la Fumouse ; et d’une autre écriture : Actu[ellement], Pierre Lotte, du Bost de Saint Romain.
Mathieu PONT et André DELACHAS ont fondé un Salve qui doit se dire le 9 avril sur le tombeau d’Antoine Pont, proche le bénitier de 1 ‘église dudit Saint Georges et, pour ce, ont donné au curé la somme d’une livre, et à la marguillerie 10 sols. La fondation a été faite le 24e mai 1671, reçu Blanchard, notaire. André Lombardin est chargé de payer lesdites sommes suivant son contract d’acquisition à lui passé par Pierre Ribon et sa femme le 22 mars 1729, reçu Chault, notaire.
En marge : Etienne Lombardin fils dudit André doit payer.
Simone PONT, veuve d’André DELACHAS, a donné un pré à la marguillerie dudit Saint Georges, situé aux Salles Basses, le 23e mars 1684, reçu Balton notaire; pour raison de ce, le marguillier est tenu de payer annuellement à M. le curé 1 livre 5 sols pour deux messes hautes, l’une le jour et fête de saint Benoît et l’autre la veille de N. D. de la mi août, et 1 livre 10 sols pour trois messes basses pour Mre Claude Delachas. Lesdites messes ne seront célébrées, savoir les messes à haute voix que cinq fois tous les six ans, et les messes basses, cinq fois tous les trois ans.
En marge : La marguillerie doit payer.
En note : La nation a vendu ledit pré.
Jacques CHASSAGNIEU a fondé par son testament du 25 septembre 1685 une messe basse qui doit s’acquitter le jour de saint Jacques de juillet ou le lendemain, pour la rétribution de laquelle il donne 10 sols. André Lombardin, de Monsupt, est chargé de les payer par contrat de vente à lui passé par Pierre Ribon et sa femme, du 22e mars 1729, reçu Chault notaire à Montbrison. La susdite messe ne sera célébrée que cinq fois tous les neuf ans.
En marge : André Lombardin, de Monsupt, doit payer.
Pierre CHANTAGRET a fondé deux messes basses qui doivent s’acquitter l’une le jour de saint Pierre et l’autre le lendemain. Pour la rétribution il donne 15 sols ; le testament reçu May, notaire royal, du 19 novembre 1680. Lesdites messes ne seront célébrées que cinq fois tous les six ans.
À la suite, d’une autre écriture : Porrat qui a acquis de Guy Jambin le bien de l’Artilleux a fait purifier son contrat. Ledit Guy Jambin a été cité devant le tribunal de Montbrison. La citation ayant été nulle, les marguilliers n’ont pas poursuivi.
En marge : Actu[ellement], tenet M. Pourra, horloger.
Mre Antoine GRILLIER a fondé 4 grandes messes et 3 basses, que l’on doit dire le 3e et 4e novembre et a donné, pour raison de ce, 5 livres 10 sols annuellement que la marguillerie est obligée de payer, pour avoir été remboursée du principal. Ladite fondation faite le 15 mars 1692, et l’acte dudit remboursement est reçu par Mre Bouchetal, notaire à Montbrison, le 14 juin 1733. C’était pour survenir aux urgentes réparations de l’église. Lesdites messes ne seront célébrées savoir : les messes à haute voix, que huit fois tous les trois ans, et les messes basses, cinq fois tous les trois ans.
À la suite, d’une autre main : La fabrique est obligée de faire acquitter ladite fondation. D’une autre main : Cependant quinze francs de capital de cette rente sont placés chez Bouchet, des Salles, par acte du 10 mars 1823, reçu Dusser (voyez cet acte), avec cinq francs du principal de la rente François Gérossier. Note du 18 juillet 1845.
En marge : La marguillerie doit payer. D’une autre plume : Elle a été remboursée.
Etienne et André LOMBARDIN, de Montsupt, ont donné à la marguillerie dudit Saint Georges, la moitié d’une terre qu’ils ont acquise de Jean Semenol du lieu de Vidrieu, et ont chargé la marguillerie de payer annuellement à M. le curé la somme d’une livre pour la rétribution de deux messes basses, qui doivent s’acquitter, l’une le jour de saint André et l’autre le jour de saint Etienne, par contrat de M. Layauté, notaire royal à Sury, du le, juillet 1714. Lesdites messes ne seront célébrées que dix fois tous les neuf ans.
En marge : La marguillerie doit payer.
Barthélemy GONE, maître boulangerie de la ville de Montbrison, comme héritier de M. Martin d’un domaine situé aux Salles Basses, est chargé, suivant la tradition, de donner une messe basse dans l’espace du carême, mais il n’y a aucun acte qui l’y oblige.
Jacques PARCEL a fondé 4 grandes messes, qui doivent s’acquitter, savoir : une le jour de saint Jacques de mai, l’autre le lendemain, l’autre le jour de saint Jacques de juillet et l’autre le lendemain, pour la rétribution desquelles il donne trois livres, suivant son testament du 16e décembre 1720, reçu Morel, notaire à Sury. Tenet Jean Méjasson marié à Catherine, fille de Clément Parcel, frère dudit Jacques Parcel, fondateur. Ladite fondation est échue à N. D, d’août. Les susdites messes ne seront célébrées que deux fois par an.
En marge : Jean Méjasson doit payer. Actu[ellement], tenet Chantelauze, de la Roche.
Au bas : Payé jusques et compris 1817.
François RIVET a fondé 4 messes à haute voix, savoir: la 1re, le jour de saint François d’Assise 4e décembre, la 2e le jour de saint Jean l’Evangéliste le 27e décembre, la 3e le jour de saint François de Sales 29e janvier, la 4e le jour de saint Jean Baptiste 24e juin, pour la rétribution desquelles il donne la somme de trois livres payables à la fête de Toussaint, suivant son testament daté du 14e avril 1721, reçu Morel, notaire à Sury. Jean Thinet, fils de Mathieu Thinet, qui avait épousé Jeanne Péronnin, héritière dudit François Rivet, est chargé de payer ladite, somme de 3 livres. Les susdites messes ne seront célébrées que deux fois par an.
En marge : Jean Thinet doit payer. Actu [ellement], M. Laplagne.
À la suite, d’une autre main : Elle a été remboursée à la fabrique l’an 1812. La fabrique doit faire acquitter ladite fondation tous les ans.
Jean BOUCHET a fondé une messe qu’il veut être célébrée la veille de saint Jean Baptiste ; pour la rétribution de laquelle il a chargé Jean Baronnet, son petit fils, de payer annuellement dix sols à ladite fête de saint Jean Baptiste, suivant son testament du 27 mai 1728, reçu Morel, notaire à Sury. Ladite messe ne sera célébrée que cinq fois tous les neuf ans.
En marge : La veuve de Jean Baronnet doit payer.
François BOUCHET a fondé une messe qui doit s’acquitter le 4e octobre, jour de saint François ; pour la rétribution de laquelle il a donné dix sois. Ladite messe fondée le 1er septembre 1729, reçu Morel, notaire à Saint Jean. Antoine Gérossier de la paroisse de Lésignieu est, héritier dudit François Bouchet, il a remis les fonds à François Gérossier son fils marié à Nuzin qui doit payer. Ladite messe ne sera célébrée que cinq fois tous les neuf ans.
En marge : François Gérossier doit payer.
À la suite, d’une autre main : La fabrique a replacé chez Bouchet, des Salles, (voir 1’acte du 10 mars 1823, reçu Dusser), la somme de cinq francs, moitié du principal de cette rente. Note du 19 juillet 1845.
Jeanne PERONIN, femme de sieur Lazare Berthier, a fondé 4 grandes messes qui doivent se célébrer : la 1re, le lendemain de saint Jean Baptiste ; la 2e, le jour de saint Louis ; la 3e, le 9e septembre; la 4e, le 3e février ; pour la rétribution desquelles elle donne 3 livres payables à la fête de Toussaint de chaque année. Ladite fondation est affectée sur une verchère bien confinée, comme le fait voir l’acte reçu par Me Morel, notaire à Sury, du 25e avril 1729. Louis Dutronci, huissier royal de Montbrison, héritier ab intestat, est chargé de payer lesdites trois livres, mais Georges Bernard qui a acquis dudit Dutroncy le susdit fonds, doit payer suivant son contrat du 24 février 1738, où ladite pension est rappelée, lequel est reçu par Me Jacquemeton, notaire à Montbrison. Les susdites messes ne seront célébrées que deux fois par an.
En marge : Georges Bernard doit payer ; et, au dessous, d’une autre main : Tenet Pierre Dumas.
D’une autre main : Ledit Pierre Dumas a payé tous les arrérages jusques et compris l’année 1817.
Mre Vital VIAL, curé dudit Saint Georges, a fondé une grande messe de morts qui doit s’acquitter le 28e avril de chaque année ; pour la rétribution de laquelle il oblige son héritier, nommé J. Baptiste Glaton, de payer annuellement 1 livre qu’il affecte sur sa maison située au bourg de Saint Rornain le Puy, suivant son testament daté du 9e décembre 1735, reçu Chault, notaire à Montbrison, laquelle messe ne sera célébrée que deux fois tous les trois ans.
En marge : Tenct Pierre Chapot et Pierre Blanchet.
À la ligne, d’une autre main : Elle a été remboursée à la fabrique l’an 1811 avec les intérêts. La fabrique doit la faire acquitter tous les ans.
Pierre REY a fondé 6 messes basses et a donné, pour raison de ce, la somme de 3 livres. Mathieu Pourreron, des Salles-Basses, a reconnu de nouveau ladite fondation par acte reçu Mre Morel, notaire à Sury, le 26 novembre 1736; elle est échue à la. Toussaint. Lesdites messes ne seront célébrées que dix fois tous les 3 ans.
En marge : Jean Pourreron et Jacques Roi doivent payer.
PREBENDES QUI DOIVENT ETRE ACQUITTEES DANS L’EGLISE PAROISSIALE DE SAINT-GEORGES-HAUTEVILLE.
Celle des ROMESTAING fondée par Mre Pierre Romestaing le 11 janvier 1657, a une messe chaque semaine ; outre ce, une les jours de Pâques, Pentecôte, Toussaint, Noël, toutes les fêtes de la sainte Vierge, le jour de sainte Anne et le jour de saint Pierre, ce qui fait en tout 63 messes.
Celle des PAPON fondée par Etienne PAPON, sous le vocable de saint Sébastien et de saint Roch, a cinquante sept messes annuellement, elle fut fondée en 1634. Lesdites messes étaient payées a raison de 10 sols, mais suivant la susdite ordonnance qui permet au prébendier de n’acquitter de messes qu’au prorata du tiers du revenu de la prébende, le service de la susdite sera payé à 16 livres 13 sols 4 deniers annuellement, à quoi se monte le tiers de son revenu, laquelle somme ne fera acquitter que. 18 messes par an, et une de plus de deux en deux ans.
En marge : Nota. Lesdites messes doivent être acquittées, savoir : une messe par chaque semaine de l’année et à chacun vendredi, et encore une messe aux jours et fêtes des susdits saints et aux deux fêtes de saint Etienne, l’une au mois d’août, l’autre le lendemain de Noël, et à la fête de sainte Catherine 30e avril.
Ensuite, d’une autre main : C’est M. Dusser qui doit payer comme tenancier.
Celle des TAVERNIER, fondée par un curé de Saint Georges nommé Léabœuf, a vingt messes qui doivent s’acquitter dans le courant de l’année.
Celle des CUSSONNET a une messe tous les mois. Le curé de Saint Georges est redevable au prébendier d’icelle de la somme d’une livre chaque année, et de 10 sols à la marguillerie, dont 5 sols sont pour le paiement des hosties de la communion de Pâques, et 5 sols pour une semaize de vin destinée autrefois à humecter la bouche après la communion (1).
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(1) Ce texte est à rapprocher du suivant extrait du Livre de la paroisse de Saint Jean de la Grotte, à Autun, rédigé en 1616 par le vicaire Jean Maillard et publié par le regretté M. Harold de Fontenay dans le tome XVI des Mémoires de la Société Eduenne, p. 24.
« Item, cedit jour (de Pâques) le curé doibt payer deux hommes de bien de ladite parroisse dont l’ung sera à Saint« Jean et l’autre à Saint Branché (*), pour recepvoir le dotaire de chacune personnes, et doit ledit curé bailler esdits recepveurs dudit dotaire à chacung, six ou sept pintes de vin pour distribuer à toutes personnes apprès qu’ils ont receu leur Créateur, pour laver leurs bouches ».
M. de Fontenay explique que le dotaire ou dataire était l’offrande à laquelle était tenu par la coutume chaque fidèle qui accomplissait le devoir pascal. Quant à l’usage d’avaler, après avoir reçu la communion, une gorgée de vin non consacré, il existait aussi à Auxerre, à Reims et dans beaucoup d’autres endroits. À la cathédrale de Lyon il s’est même conservé jusqu’à nos jours à la messe pontificale, où tous les officiants, jusqu’au dernier petit clerc, après avoir communié de la main de l’archevêque, boivent, à tour de rôle, du vin dans une grande coupe d’argent qu’on leur passe. V. D.
(*) Saint-Branché ou Saint Pancrace, église co paroissiale de Saint-Jean de la Grotte.
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