BD, Tome 63,LES FAMILLES CALEMARD EN FOREZ AUX XVIe ET XVIIe SIÈCLES, Compte rendu par M. Philippe Pouzols-Napoléon, pages 268 à 282, La Diana, 2004.
LES FAMILLES CALEMARD EN FOREZ
AUX XVIe ET XVIIe SIÈCLES
Communication de M. Jean-Yves Roncin
Compte rendu par M Philippe Pouzols-Napoléon
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Du XVIe au XVIII e siècle de nombreuses familles Calemard vivaient dans le centre de la France et plus particulièrement dans le Forez et le Livradois, aux confins des départements de la Loire et du Puy-de-Dôme (63). Il s’agissait pour la plupart de notables, marchands ou agents de l’administration royale : notaires, greffiers, procureurs,
Le présent travail a été grandement facilité par la consultation des notes concernant les familles Calemard , glanées, parmi les minutes des notaires conservées à la Diana , par Jean Bruel, de son vivant secrétaire de cette société. Je remercie Noël Dupuy, de l’Association Généalogique de la Loire (A. G. L.), qui a aimablement confectionné la carte de la région concernée. Je dois surtout une mention spéciale à Jean Paul Roche, de l’A. G. L., qui a mis la main à la Diana sur plusieurs documents décisifs pour la reconstitution des familles qui font l’objet de cette étude.
lieutenants, etc… Ils portaient bien leur nom puisque ce patronyme vient de Calamus : roseau, puis plume pour écrire. Une carte simplifiée du Livradois-Forez situe les lieux mentionnés dans la suite.
Jusqu’à maintenant tous ceux qui s’intéressent au patronyme Calemard se référent invariablement au livre Le Manoir des Granges , qui contient les généalogies de plusieurs branches, et selon lequel tous les Calemard descendraient de l’hidalgo Hiéronymo Calomarde arrivé vers 1512 à Viverols (63), ayant fuit l’Espagne à la suite d’un duel. Nous allons voir que la réalité n’est pas aussi simple et que de nombreux documents originaux récemment venus à notre connaissance contredisent plusieurs points de cet ouvrage. Sauf mention contraire tous les lieux cités sont dans le département de la Loire.
Les Calemard de Saint- Jean-Soleymieux et alentours :
Parmi les diverses branches énumérées dans cet ouvrage le seul Calemard de St-Jean est Antoine, bourgeois puis notaire de ce lieu, époux de Marguerite Pinet (ou Dupinet). D’après les auteurs cet Antoine serait né en 1623. Or dans un registre paroissial de Saint-Rambert on relève la naissance le 18.10.1629 de Gilles Calemard fils précisément des susdits Antoine et Marguerite Pinet, celle-ci étant originaire dudit Saint-Rambert. De plus, une transaction du 11.11.1684, reçue par Pélissier notaire à Saint-Etienne, minutes à la société la Diana à Montbrison , cite leur contrat de mariage reçu par Pourrat notaire le 25.7.1622, ce qui conduit à situer la naissance dudit Antoine aux environs de 1600 au lieu de 1623 comme indiquée
Emile Salomon et Hilaire Theillère-Bessard : Le Manoir des Granges, Aix-les-Bains 1913.
Archives depuis peu transférées aux Archives Départementales de la Loire à Saint Etienne.
par Le Manoir des Granges. Il ne peut donc pas avoir les parents que lui attribue ce livre. Par contre plusieurs actes de notaires dont les minutes sont conservées à la Diana nous renseignent sur les enfants de ce couple dont la situation familiale est résumée par le tableau 1. Par ailleurs André Réal, notaire à Gumières proche de St-Jean, était marié à Françoise Cayre fille de Léonard, marchand de Viverols, et de Marie Calemard. Un de leurs fils, Gilles-Joseph Réal né à Gumières le 8.2.1655, avait pour parrain le susdit Gilles Calemard « cousin de la mère ». On en conclut que cette Marie Calemard est soeur dudit Antoine notaire.
On peut également consulter aux Archives Départementales de la Loire , dans les minutes, récemment déposées, du notaire Mathieu Delosme de Sury-le-Comtal, un testament du 30.4.1648, d’Antoinette Calemard, femme de Jean Coste procureur à Saint-Romain-le-Puy, fille de Charles Calemard bourgeois de Saint-Jean et de Françoise Blanchard. La testatrice nomme comme héritiers ses trois soeurs avec leurs conjoints, et ses deux frères, à savoir :
Antoine et Jean Calemard
Antoinette Calemard, femme d’Antoine Delaire, dont on sait qu’il était procureur d’office de Saint-Romain-le-Puy et habitait Margerie à Saint-Jean, grâce au contrat de mariage du 17.9.1663 reçu par Méjasson notaire dudit lieu ( la Diana ), entre leur fils Jacques Delaire et Jeanne Quémet.
Marie Calemard veuve de Léonard Cayre, déjà cités plus haut, et Jeanne Calemard , femme d’Antoine Rochette, dont on sait qu’il était notaire à Saint-Jean à cette époque, grâce entre autre au contrat de mariage du 16.2.1680, reçu par Méjasson, entre leur fille Anne Rochette et Claude Dumas.
Plus tard une transaction, du 29.1.1663 reçue Méjasson notaire à Saint-Jean, intervient entre Jean Calemard bourgeois de Lyon (69), fils de Charles et de Françoise Blanchard, et son frère Antoine notaire à Saint-Jean. On sait également, par le contrat de mariage du 13.7.1673 reçu par Pierre Mourel notaire à Saint-Jean-Soleymieux, entre Étienne Ravat procureur de Montbrison, et Marie Calemard fille de Jean et de Jeanne Vessière, que ledit Jean, bourgeois de Lyon, était également greffier au Parlement de Bourg-en-Bresse (01). Les deux frères Jean et Antoine sont ainsi clairement identifiés. Le couple (Calemard, Blanchard) est bien cité dans les Châteaux Historiques du Forez (tome 1, page 231), mais sans lien avec tout autre Calemard. De plus, dans le tome 3 page 69 de l’ouvrage Les anciennes familles bourgeoises dans les insinuations judiciaires de Riom , on trouve un contrat de mariage du 29.10.1619, (B ins. 152, folio 40 verso), entre Léonard Cayre, fils de défunt Claude marchand de Viverols et de défunte Alix Mosnier, et Jeanne Guittard fille de Pons notaire dudit lieu. Le nom et le prénom peu fréquents, et la coïncidence du lieu et de la position sociale, font qu’il s’agit vraisemblablement d’un premier mariage du susdit Léonard Cayre dont le deuxième mariage se situe vers 1630.
Par ailleurs trois actes divers du 25.4.1594, écrits à la suite, nous apprennent que Charles Calemard, lors clerc de Lavieu, a un frère aîné Michel, procureur dudit lieu, et qu’ils sont fils de feu Mathieu Calemard et d’Antoinette Régnard. Un acte du 8.5.1578 cite Mathieu Calemard capitaine et châtelain de Lavieu, et un acte de fermage du 6.1.1599 est passé entre Charles Calemard et Antoine Pesselon marié à Antoinette Calemard, CM le 28.9.1594. Cette dernière était veuve de Pierre Perret notaire et procureur de Lavieu. Ledit Charles et ledit Pesselon, co-fermiers de la Rente de Lavieu en 1597, étaient beaux-frères d’après un acte du 20.10.1602. Les sept actes en questions proviennent des minutes Méjasson. La situation est résumée par l’arbre descendant du tableau 2.
Emile Salomon : Châteaux Historiques du Forez, Tomes 1 à 3, Éditions Laffitte, Marseille 1979 (fac simile de l’édition originale de 1916).
Eric Tixier : Les Anciennes Familles Bourgeoises dans les Insinuations judiciaires de Riom, tomes 1 à 4. Édité par l’auteur. (concerne les familles du Puy-de-Dôme dont beaucoup du Livradois).
Grâce à des documents consultables par tous nous avons ainsi pu reconstituer une famille Calemard de Saint-Jean-Soleymieux sur plusieurs générations, sans rapport avec ce qui se trouve dans l’ouvrage cité plus haut. Il reste à trouver un éventuel lien avec les Calemard du Puy-de-Dôme, s’il existe. Malheureusement les paragraphes concernant les Calemard dans l’ouvrage de référence d’Éric Tixier n’apportent aucun éclaircissement à ce sujet.
Une autre famille Calemard de Saint-Jean nous est connue par le contrat de mariage du 11.5.1659 passé, devant Blache notaire à Lyon , entre Pierre Calemard commis au greffe de la sénéchaussée et siège du présidial de Lyon, fils de défunt Jean Calemard (mort avant 1639) notaire et châtelain du Poyet demeurant à Saint-Jean-Soleymieux et de Marguerite Granger, et Marie Bryas fille de Noël, marchand de Saint-Julien-Molin-Molette, et de défunte Catherine Veyre. Claude Calemard frère du futur était témoin au contrat. Beaucoup plus tôt, on trouve un autre Jean Calemard clerc de Saint-Jean, fils d’Étiennette Palandre, marié vers 1605 à Catherine Garau fille de Gabriel Garau marchand de Saint-Bonnet-le-Château et d’Antoinette Faure, d’après l’obligation du 27.10.1602 et la quittance de dot du 6.3.1605, reçues Méjasson. Reconnaissable à sa signature hachée, il est devenu en 1633 notaire à Saint-Jean, encore vivant en 1648. Par ailleurs, dans le testament du 30.2.1651, reçu par le notaire Desmier de Sauvain, Jeanne Subertat, dudit Sauvain, était veuve de Jean Calemard notaire à Saint-Jean. Ce dernier, décédé avant 1651, pourrait être le précédent Jean car il est peu probable qu’il y ait eu deux Jean Calemard notaires à Saint-jean pendant la même période. Il reste à trouver un lien éventuel entre ces diverses familles Calemard.
Archives Départementales du Rhône, notes manuscrites de William Poidebard (signalé par Jean-Marc Blanc de Paris). Acte transcrit et communiqué par Monique Dumas de Lyon.
On peut relever une autre erreur importante dans le Manoir des Granges concernant Aimé Calemard, habitant Lavieu, qui serait né en 1632 et décédé en 1690 et serait fils de Jérôme et de Judith Barbier. L’acte de sépulture de cette dernière, à Rive-de-Gier le 31.7.1674 à 80 ans, la qualifie de veuve en dernières noces de Hiérosme (Jérôme) Calemard bourgeois dudit lieu, cette Judith étant mariée auparavant à M. de Fournier, vers 1623 d’après les Châteaux Historiques du Forez (tome 3, page 170). Robert Poidebard situe leur mariage en 1636 mais leur attribue un enfant en 1632 . Or Aimé Calemard était procureur de Lavieu dès 1643 lorsqu’on le trouve parrain le 9.3.1643 à Chazelles-sur-Lavieu. Lors de la procédure de provision d’office de lieutenant particulier en la châtellenie de Lavieu en 1656 les trois témoins de moralité attestent qu’il a plus de trente cinq ans, âge minimal apparemment requis pour exercer cette charge . Il était donc né avant 1621, et même avant 1608 si l’âge requis était le même pour la première charge, un des témoins disant avoir connu Aimé Calemard depuis longtemps comme procureur. De plus une Marie Calemard, fille dudit Aimé, était mariée avant 1655 à Jean Mourel praticien et lieutenant de Chazelles. Leur fille Marie Mourel, née à Gumières le 7.2.1655, avait pour parrain Aimé Calemard grand’père paternel. Une autre fille, Françoise née à Gumières le 18.11.1657, avait pour marraine Françoise Souzy, femme d’Aimé Calemard père de la mère. Contrairement à la plupart de ses confrères, le curé de Gumières était exceptionnellement consciencieux dans la rédaction des actes et précisait méticuleusement les parentés des parrains et marraines. Cette Souzy, qui n’est pas qualifiée de grand’mère maternelle, est donc une seconde épouse d’Aimé. Leur fille Dorothée épouse Jean
Robert Poidebard : Les Jullien du Forez Viennois et leurs alliances, J. Perraud Lyon 1922, p 91 et 172.
Archives Départementales de la Loire. Requête , informations, prescription, du 19.1.1658, B 2132 folio 224, et B 2135.
Escalle à Saint-Rambert en 1690 et y décède en 1715 étant née vers 1660. La dite Marie Calemard, fille d’Aimé, décédée à Gumières le 23.6.1691 à soixante ans, est donc née vers 1631. Le premier mariage d’Aimé date donc d’avant 1631 ce qui situe sa naissance avant 1610 et non en 1632, en contradiction là encore avec le Manoir des Granges. Le décès d’Aimé se situe par ailleurs entre 1669 et 1690 d’après divers actes de notaires ainsi que des registres paroissiaux de Gumières. Le tableau 3 résume la situation familiale du couple (Mourel, Calemard).
Les Calemard de Montbrison :
Si les parents d’Aimé Calemard ne nous sont pas encore connus, nous lui connaissons par contre désormais trois soeurs grâce à plusieurs actes des notaires de Montbrison conservées à la Diana. En effet une transaction du 22.3.1656 reçue par Pierre Thoynet nous informe qu’une Marthe Calemard décédée en mars 1640 était veuve de Claude Poyet notaire à Montbrison décédé en mars 1631 peu après son testament du 26.3.1631. On y lit que son frère Aimé Calemard , « bourgeois de Lavieu », était tuteur des deux enfants des deux mariages dudit Claude Poyet. De plus dans un testament du 11.7.1656, reçu par Michel Terrasse, Antoinette Calemard , veuve de Pierre Cleppier, évoque sa défunte sœur Marthe Calemard . Faute de postérité elle désigne comme héritière sa nièce par alliance Marie Poyet, épouse de Claude Barrieu procureur à Montbrison, fille du premier mariage dudit Claude Poyet. Une autre héritière est son autre nièce Hilaire Olagner. Or le testament du 25.11.1661, reçu par Pierre Thoynet, d’une Marie Calemard veuve de Jean Olagner, énumère leurs enfants : Simon, Pierre, & Hilaire. Cette Marie Calemard est donc également soeur de ladite Antoinette, donc aussi desdits Aimé et Marthe. Le tableau 4 réunit cette fratrie.
Ces nouvelles données nous fournissent l’occasion de mettre le doigt sur deux autres incohérences dans les généalogies Calemard du Manoir des Granges.
D’une part Marie Calemard , femme de Jean Olagner, y est bien indiquée comme soeur d’Aimé Calemard mais avec des parents différents de ceux d’Antoinette, femme de Pierre Cleppier, tandis que Marthe n’est pas mentionnée.
D’autre part Aimé et Marie Calemard se retrouvaient frère et soeur de Jacques, drapier de Montbrison puis greffier en l’élection du Forez, marié avec Anne Prudent. Le registre de Saint-André présente une lacune de plusieurs années avant 1631. Deux enfants, dont le prénom n’est pas indiqué, sont décédés les 14.6.1636 et 19.10.1636. L’un d’eux est probablement Jean. De plus Barthélémie, Claude et Françoise décédés avant 1646 doivent être nés également avant 1631, ce qui situe le mariage des parents avant 1627. Comme pour Aimé la filiation indiquée pour Jacques s’avère donc impossible. Il est par contre facile d’apporter des précisions sur les très nombreux enfants de ce couple. Dans une Promesse du 24.02.1667, reçue par Pierre Thoynet, Anne Prudent, veuve dudit Jacques Calemard , cite leurs enfants vivants, à savoir: Thomas, Philippe, Anne, Jeanne femme d’Antoine Gitrotru, Bonne (aînée) femme de Michel Nallard, et Antoine leur fils aîné. L’acte indique également les dates du testament et de décès du père, le tout consigné dans le tableau 5. Plusieurs dates de naissance de ces enfants étaient rapportées dans les Châteaux Historiques du Forez (tome 1, page 230) mais sans les parrains et marraines. Ils figurent pourtant dans les actes de baptême de la paroisse Saint-André de Montbrison et je les ai indiqués dans le tableau 5. Leur examen se révèle extrêmement fructueux. En effet le tome 2 page 74 des Insinuations judiciaires de Riom relève le contrat de mariage du 27.07.1637 (B ins. 172, folio 539 verso) entre Mathieu Durif, fils de défunt Antoine, de Saillant (63), et Fleurie Calemard fille de défunt Claude et de Marie Théoleyre. Étaient présents : Jacques et Dalmas Calemard marchands de Montbrison, et Vital Esquy, frères et beau-frère de la future épouse. On voit donc que Dalmas Calemard , parrain de Bonne aînée, et Marie Calemard femme de Vital Esquis, marraine de Jean, sont frère et soeur et qu’ils ont un frère Jacques qui est vraisemblablement le père des deux enfants. Étaient également présents au contrat Jacques et Claude Calemard , oncles de la futur. L’oncle Jacques doit être le parrain de la susdite Marie Calemard fille de Jacques et de Jeanne Prudent. Les parents de Fleurie, Dalmas, et Marie la marraine, sont donc alors ceux de Jacques. Ensuite on trouve dans le tome 4 page 66 des Insinuations judiciaires de Riom le contrat de mariage du 29.10.1600 (B ins. 128 folio 159 verso) entre Claude Calemard de Saillant, fils de défunt Antoine et de Alix Bernard, et Marie Théoleyre veuve de Pierre Roux de Prunières Estivareilles. Il se confirme ainsi que ledit Jacques Calemard n’est pas fils de Jérôme, bourgeois de Rive-de-Gier, bien qu’il lui soit apparenté puisque ce dernier est parrain du 6ème enfant du premier. Il peut s’agir d’un oncle ou d’un cousin.
Au début du XVIIe siècle on trouve également à Montbrison Jérôme Calemard bourgeois de Montbrison marié à Nicole Durdilly, qui eurent une fille Suzanne, baptisée le 20.2.1620 à Montbrison Saint-André, dont la marraine était Suzanne Pascal femme de Jean Durdilly. Il pourrait s’agir d’un premier mariage de Jérôme ultérieurement remarié à Judith Barbier dont il était le deuxième mari. Mais contrairement à Jacques nous n’avons trouvé aucune indication sur l’origine de ce Jérôme.
Conclusion :
La plus grande méfiance s’impose à l’égard des généalogies souvent fantaisistes rapportées dans la littérature, agrémentées de peut-être, sans doute, ou probablement, généalogies soi-disant bien établies mais qui ne s’appuient sur aucune source vérifiable ce qui est le cas du premier ouvrage cité. Seuls la mise au jour de nouvelles archives notariales et/ou la divulgation de papiers de famille pourraient confirmer ou infirmer l’origine espagnole des Calemard de Viverols et d’ailleurs, ce qui pour l’instant relève plus de la légende que de la réalité historique. Outre celles du Forez, on trouve en effet de très nombreuses familles Calemard du Puy-de-Dôme au tournant du XVIe et du XVIIe siècle dans les Insinuations judiciaires de Riom. Au milieu du XVIIe siècle on en trouve également à Bourbon-l’Archambault (03) et dans le Beaujolais à Montmélias (69). Il parait difficile d’admettre que tous ces Calemard descendent d’un même individu fixé à Viverols aussi tard que 1512 d’autant qu’un Michel Calemard obtient la certification d’un office de notaire en Forez dès le 16.7.1523 .
Carte :
Archives Départementales de la Loire , B 1849 f° 2 recto dernier alinéa.
Tableau 1 : Fiche familiale du couple Calemard – Pinet : .
Antoine Calemard, notaire à Rochigneux paroisse de Saint-Jean-Soleymieux mort après le 11 mars 1670 – épouse par contrat du 25 juillet 1622 Pourrat, cité dans la transaction du 11 novembre 1687 reçue Pélissier, notaire à Saint-Etienne, avec Marguerite Pinet, de Saint-Rambert, morte 11 mars 1670. Elle avait testé le 2 janvier 1670 devant Chauvon, notaire. Ces 2 actes, sont cités dans la transaction du 11 novembre 1687 susvisée reçue Pélissier, notaire à Saint-Etienne. Leurs enfants furent :
a) Gilles Calemard, bourgeois de Saint-Jean-Soleymieux, né à Saint-Rambert le 18 octobre 1629, marraine : Antoinette Calemard soeur du père, Inventaire du 27.12.1663 reçu Mourel, arch. Diana. Marié vers 1655/1657 à Françoise Dupastural (d’où 6 enfants) ;
b) Joseph Calemard, chanoine de Saint-Rambert, où il mourut le 15 juillet 1695 ;
c) Madeleine Calemard, morte le 07 novembre 1693 à Saint-Etienne. Epousa par contrat du 30 avril 1656 reçu Rochette et Guillomet, notaire (cité dans la relâche du 4 février 1686 reçue Pélissier, notaire à Saint-Etienne), Nicolas Foray docteur en médecine à Saint-Etienne. Elle testa le 3 septembre 1682 devant Desverneys, notaire à Saint-Etienne ;
d) Claude Calemard, bourgeois de Saint-Jean-Soleymieux ;
e) Pierre Calemard, juge à Chazelles-sur-Lavieu ;
f) Guillaume Calemard ;
Tableau 2 (voyez infra )
Tableau 3 : Fiche familiale du couple Mourel – Calemard.
Jean Mourel, lieutenant de La Pierre en 1661-62, huissier en l’élection de Forez en 1670, né vers 1630, mort au Mazet, paroisse de Gumières (Loire) le 17 octobre 1678 âgé d’environ 48 ans, fils de Georges Mourel aîné marchand de Chamleboux, Gumières, et de Marie Ramel, marié vers 1655 à Marie Calemard. Née vers 1631, elle est morte à Gumières le 23 juin 1691 âgée d’environ 60ans, et était fille d’Aimé Calemard procureur de Lavieu (1643), praticien & Me de la poste de l’Hôpital-sous-Rochefort (1651), receveur du domaine de Forez (1655), et lieutenant (1658). Leurs enfants furent :
a) Marie Mourel, née à Gumières le 07 février 1655, morte à Gumières le 28 mars 1721 âgée de 66 ans. Son parrain a été Aimé Calemard bourgeois & praticien de Lavieu, grand-père maternel, et sa marraine, Marie Ramel grand-mère paternelle. Elle épousa à Gumières le 1er octobre 1674 Michel Lyonnet ;
b) Françoise Mourel, née à Gumières le 18 novembre 1657. Son parrain a été Pierre Mourel, greffier de Lavieu, oncle paternel et sa marraine, Françoise Souzy épouse d’Aimé Calemard père de la mère ;
c) Toussainte Mourel, née à Gumières le 04 mai 1660. Son parrain a été Georges Mourel oncle paternel, à la place de Pierre Calemard oncle maternel, et sa marraine Toussainte Mourel épouse de Mathieu Montet, de la Mure , paroisse de Gumières :
d) Autre Toussainte Mourel, née à Gumières 11 août 1661, morte à Gumières le 12 mars 1663 à un an. Son parrain a été N. Thinet cousin de la mère, et sa marraine, Toussainte Mourel épouse de Mathieu Montet, tante paternelle ;
e) Georges Mourel, né à Gumières 15 juin 1664. Son parrain a été Georges Mourel jeune, de Champleboux, Gumières, oncle paternel, et sa marraine, Antoinette Chapot fille de Benoît, cordonnier de Saint-Anthême (Puy-de-Dôme) ;
f) Mathieu Mourel, né à Gumières le 15 février 1669. Son parrain a été Mathieu Montet, de la Mure , beau frère du père ; marraine : Dorothée Calemard née vers 1660 d’après son décès, fille d’Aimé [et de Françoise Souzy], soeur [consanguine] de la mère ;
g) Pierre Mourel, né à Gumières le 15 février 1669. Son parrain a été Pierre Calemard oncle maternel, et sa marraine Jeanne Réal, épouse de Georges Mourel oncle paternel ;
h) Mathieu Mourel, né à Gumières le 17 juin 1670. Son parrain a été Mathieu Rochigneux beau frère du père, et sa marraine, Catherine Rochigneux, tante, épouse de Thomas Réal hôte dudit lieu ;
i) Jean Mourel, déjà mort en 1724. Marié à Gumières le 1er juillet 1700 à Alix Dumas.
Tableau 4. Frères et soeurs Calemard.
– Aimé Calemard, né vers 1605, mort entre 1679 et 1690, procureur de Lavieu (1643), praticien, Me de la poste de l’Hôpital-Rochefort (1651), receveur du domaine de Forez (1655), lieutenant de Lavieu (1658) x1, vers 1630 (2 enfants) ; x2, vers 1657, avec Françoise Souzy (2 enfants) ;
– Marie Calemard, Teste le 25 novembre 1661 devant Pierre Thoynet notaire Montbrison, déjà mariée en 1625, avec Jean Ollagner, mort vers 1657, praticien Champdieu, président du grenier à sel Montbrison (5 enfants dont 2 nés à Chamdieu) ;
– Marthe Calemard, morte en septembre 1640 ; mariée en 1630, avec Claude Poyet, notaire à Montbrison, lequel mourut en mars 1631. Elle teste le 26 mars 1631 ; (dates citées dans la transaction du 22 juin 1656 reçue par Pierre Thoynet, arch. Diana). Un enfant connu du couple : Antoine Poyet dont Aimé Calemard est tuteur depuis 1640 ou 1631), ledit Poyet épouse vers 1625 Catherine Granjon, dont : Marie Poyet :
– Antoinette Calemard, teste le 11 juillet 1653, devant Michel Terrasse, notaire, arch. Diana. Elle épouse Pierre Cleppier, mort entre 1634 et 1649, écuyer de la grande écurie du roi (sans postérité car aucun descendant n’est mentionné dans le testament d’Antoinette). Ledit Pierre est parrain à Montbrison Ste-Madeleine le 5 février 1634, et son épouse marraine à Montbrison St-Pierre le 7 juillet 1649.
Tableau 5. Fiche du couple Calemard – Prudent, les lieux dans la Loire sauf mention contraire
Jacques Calemard, drapier à la naissance de ses enfants, puis greffier en l’élection du Forez, mort Montbrison le 21 septembre 1666, teste devant Thoynet, notaire le 16 septembre 1666 (date citée dans la Promesse du 24 février 1667 reçue Thoynet). Epousa avant 1627 Anne Prudent, née à Montbrison, paroisse Saint-André le 15 novembre 1607, morte le 6 juillet 1679. Elle était fille de Jean Prudent bourgeois Montbrison et de Madeleine « Pecheulle » ? Leurs enfants furent :
a) Barthélémie Calemard, née avant 1631, morte à Montbrison, Saint-André le 22 août 1640 ;
b) Claude Calemard, né avant 1631, mort à Montbrison, Saint-André le 14 septembre 1641 ;
c) Françoise Calemard, née avant 1631, morte à Montbrison Saint-André le 19 février 1646 ;
d) Jeanne Calemard, née à Montbrison, Saint-André, le 27 mai 1631, morte le 5 février 1689. Son parrain a été Jean Prudent, grand-père, et sa marraine, Jeanne Boys veuve Jacques Thyollier. Elle épousa avant 1654 Antoine Girotru drapier Montbrison, mort le 29 novembre 1673 ;
e) Bonne Calemard, née à Montbrison, Saint-André le 16 janvier 1633, morte le 5 janvier 1681. Elle testa devant Thoynet, notaire (arch. Diana) le 27 décembre 1680. Son parrain avait été Dalmas Calemard marchand Saillant (Puy-de-Dôme), et sa marraine, Bonne Hauteville veuve Jean Pizol. Elle épousa avant 1658 Michel Nallard procureur adjoint aux enquêtes-ès-cours de Forez, mort entre 1667 et 1674 ;
f) Louise Calemard, née à Montbrison, Saint-André le 28 février 1634, où elle mourut le 9 septembre 1639. Son parrain fut Jérôme Calemard bourgeois de Rive-de-Gier (mort à Montbrison, Notre-Dame, le 19 janvier 1644), et sa marraine Louise Joton fille de Gabriel procureur ;
g) Jean Calemard, né Montbrison, Saint-André le 05 août 1635, mort avant 1667. Parrain : Jean Dubesset procureur ; Marraine : Marie Calemard, épouse de Vital Esquis marchand de Chenereille, paroisse de Saillant ;
h) Marie Calemard, née à Montbrison, Saint-André le 10 mai 1637. Son parrain a été Jacques Calemard, marchand Saint-Romain-de-Valanchères (Puy-de-Dôme), et sa marraine, Marie Raymond, femme de Philippe Charret marchand de Montbrison. Epousa par contrat du 15 octobre 1662, Insinuation Riom (183 f° 311), Pierre Gimel, notaire & greffier Viverols (Puy-de-Dôme) ;
i) Thomas Calemard, né à Montbrison, Saint-André, le 9 février 1645, mort le 16 octobre 1668. Son parrain a été Thomas Joton praticien ; et sa marraine, Germaine Dubreuil fille de Jean, procureur-ès-cours de Montbrison ; Epousa à Montbrison, Sainte-Anne, le 20 juillet 1677 Marthe Vialis ;
j) Pierre Calemard, né à Montbrison, Saint-André, le 18 février 1646. Son parrain fut Pierre Puy avocat au baillage & siège présidial de Montbrison, et sa marraine Marie Poyet, épouse de Claude Barrieu procureur-ès-cours de Montbrison ;
k) Anne Calemard, née à Montbrison, Saint-André le 12 mai 1647. Parrain : Jean Jacquette marchand Montbrison ; Marraine : Anne Dubreuil fille de Jean procureur ès cours Montbrison. Epousa François Bouchetal procureur ès cours de Forez :
l) Philippe Calemard, né à Montbrison, Saint-André le 31 janvier 1649, mort le 6 juin 1680, lieutenant militaire. Parrain : Philippe Bouderie pharmacien de Montbrison ; Marraine : Jeanne Calemard soeur aînée de l’enfant ;
m) Bonne Calemard, née à Montbrison, Saint-André, le 30 mai 1650. Parrain : Thomas Chappuis fils à Thomas greffier de Saint-Anthème ; Marraine : Bonne Calemard soeur de l’enfant femme de M. Nallard selon les Châteaux Historiques du Forez d’Emile Salomon [Impossible d’après la date du mariage] ;
n) Antoine Calemard, drapier, mort Montbrison, Saint-André, le 26 février 1690 ; épousa à Montbrison, Saint-André, le 4 mai 1680 Antoinette Grivel, Test. 10 juillet 1680 reçu Thoynet ;
o) François Calemard, mort Montbrison, Saint-André, le 15 novembre 1658 ;