c) Fondations de messes, BD, Tome LXVII, Montbrison, 2008.
Nos ancêtres avaient l’habitude, lors de la rédaction de leur testament, de doter curés et prêtres de biens fonciers ou de sommes d’argent afin que des messes soient données pour le repos de leur âme pour des durées plus ou moins longues.
Ces donations sont mentionnées dans les réponses à l’enquête diocésaine de 1785, sous l’expression de fondation.
Si à Saint-Georges-en-Couzan les fondations mentionnées datent toutes de 1783, certaines pouvaient être beaucoup plus anciennes.
Dans les documents étudiés ici, la fondation de messe la plus antique se trouvait à Saint-Bonnet-le-Courreau, où le curé Charlat en mentionnait une faite par guillaume godin clerc qui par acte du dernier jour de septembre 1456 fonda une grande messe qui doit etre celebre dans mon eglise tous les samedy de chaque semaine de l’année et toutes les fêtes de la sainte vierge qui sont au nombre de cinquante huit. Pour la rétribution de ces offices le donataire avait cédé au curé de la paroisse un droit de dîme sur le territoire de Bucherolles. Cette donation d’un droit fiscal durable explique, vraisemblablement, que trois cent vingt neuf ans après l’établissement de cette fondation, la mémoire du défunt soit encore honorée par des offices réguliers et répétés.
Cependant la donation d’un bien foncier ou de rapport pour faire célébrer des messes n’était pas obligatoire. Le testateur pouvait également compter sur ses descendants pour assurer le paiement de rentes annoncées. Dans ce cas là, celui-ci n’était cependant pas assuré de la pérennité de ses volontés et le curé de la paroisse et ses successeurs pouvaient alors être « victimes » des aléas de fortune des lignées familiales. C’est cet état de fait que semble dénoncer le curé de Saint-Just-en-Bas en rapportant que : il y avoit autre fois pour environ 200 # de fondations dont la majeure partie est aujourd’hui prescrite ou düe par des pauvres de qui il n’est pas possible de rien exiger a qui au contraire il faut donner, elles sont d’ailleurs si chargée de services comme messes, vespre, litanies, de profondis, stabat etc quelles sont beaucoup plus a charge qu’a profi et le curé voudroit quil ny en eû point, il en aquitte par piété tous les services qui se monteroit a plus de 150 # il n’en retire annuellement 60 # et cette somme ne doit pas etre mise au nombre des revenus du bénéfice jusqu’à ce que le service soit réduit par l’archeveque ce que je propose.