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Les Bulletins de la Diana 3906 résultats
Note à propos d’un acte relatif à La Roue
Auteur : M.Fournial
Référence : 59:55,9
Thème 2 : Archives
Lieux : La Roue
Note additionnelle
Auteur : Melle Myriam Philibert
Référence : 46 P.109à123
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Martin, St Georges en Couzan
Note annex sur les tours carrées aux angles arrondis
Référence : 37 P.184à186
Thème 2 : Architecture
Lieux : Roannais , Forez
Note de M. Jeannez sur Ambierle, la Benisson-Dieu et Charlieu
Date : 1886

BD, Tome III, Note de M. Jeannez, sur Ambierle, la Bénisson-Dieu et Charlieu, pages 377 à 379, Montbrison, 1886.

 

Note de M. Jeannez, sur Ambierle, la Bénisson-Dieu et Charlieu.

 

M. le Président communique à la Société les renseignements suivants qui lui sont transmis par M. Jeannez.


EGLISE d’AMBIERLE. – La commission des Monuments Historiques a, dans sa séance du 5 novembre, approuvé le deuxième chapitre du devis des restaurations demandées au ministre des Beaux-Arts et admises en principe depuis janvier dernier.
Ce chapitre concerne la restauration et la réparation totale de l’ancienne vitrerie. La commission a voté pour ce travail, dont le coût a été évalué à 11.502 francs, une première subvention de 4.000 francs. La fabrique d’Ambierle avait voté il y a trois mois 4.000 francs. Total 8.000 francs. Reste à trouver 3.502 francs qui seront faits, soit par le conseil municipal d’Ambierle, soit par les Cultes.
Voici ces précieux vitraux sauvés, et il était temps. Merci à MM. Selmersheim, Vîollet-le-duc, Bruyerre et à tous les membres de la Commission; car la décision a été prise à l’unanimité.
Nos verrières d’Ambierle auront bien mérité de la Diana, car c’est nous qui les avons fait connaître aux hommes compétents, qui en avons signalé la valeur, l’intérêt, il y a bientôt sept ans.
Les membres du Congrès, au cours de leur visite l’an dernier, ont fortifié nos indications, corroboré nos réclamations et donné raison à toutes les conclusions que j’avais cru devoir insérer dans un mémoire spécial adressé, il y a cinq ans, a la commission des Monuments Historiques.
Quant à la chapelle de Pierrefitte, pour laquelle la fabrique d’Ambierle avait émis un vote négatif, sa restauration est assurée aussi. Le rapporteur, en effet, m’a fait savoir que cette restitution est décidée, qu’elle se fera, que la sacristie sera installée dans les bâtiments claustraux adjacents à l’église, côté sud, et que l’on compte toujours sur la souscription promise par M. le duc de Cadore, représentant actuel des seigneurs de Pierrefitte.
J’ajoute que la vitrerie d’Ambierle fait de plus en plus parler d’elle. A Paris on en est féru. M. Moreau, architecte diocésain de l’Allier, dans une récente visite à Ambierle, a été empoigné et a déclaré que cette oeuvre est bien supérieure aux vitraux de la cathédrale de Moulins. C’est ce que je m’étais permis de dire à Moulins au docte M. du Broc de Séganges.
LA BÉNISSON-DIEU. – Les travaux de consolidation et d’assainissement de la Bénisson-Dieu sont achevés. Ils ont coûté 21.000 francs.
Reste à faire campagne pour arriver à la restauration intérieure. Elle sera dure. Je compterai pour réussir sur l’appui de la Diana.
CHARLIEU. – A Charlieu tout s’achève. Ensemble splendide, rare. Je préviens mes collègues que je leur demanderai au printemps de décider une deuxième excursion en Roannais, pour visiter et admirer ces magnifiques et si curieux restes de l’abbaye de Charlieu, aujourd’hui sauvés.
A Paris et à Charlieu, on se prend d’amour pour le donjon du XIIe siècle et on parle de rétablir le hourd, qui serait d’un effet inouï. Coût 3.000 francs au moins.
D’ici à votre visite, j’aurai installé dans le cloître abbatial un musée lapidaire.

M. Eleuthère Brassart dit qu’il sera utile, lors de la déposition des précieuses verrières d’Ambierle, de faire de grandes photographies de chaque panneau. C’est le complément indispensable du procès-verbal qui devra être dressé de leur état actuel.

Plusieurs membres, et notamment M. le Président, s’associent à l’avis de M. Brassart.

Note de M.Delporte
Auteur : M.Andre Fraisse
Référence : 38 P.265à269
Thème 2 : naturel, archeologie
Lieux : St Martin des Cotes
Note de M.Héron de Villefosse
Auteur : M.Héron de Villefosse
Référence : 4 P.313à318
Thème 1 : Inscription
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Chagnon
Note de M.Jeannez, sur Ambierle, la Bénisson-Dieu et Charlieu
Auteur : M.Jeannez
Référence : 3 P.377à379
Thème 2 : Architecture
Lieux : Ambierle, la Bénisson-Dieu et Charlieu
Note relative aux marbres romains trouvés à Moingt
Auteur : M.Serge Romagny
Référence : 35 P.208à210
Thème 2 : Archives
Lieux : Moingt
Note sur deux cuillers en bronze du XV et XVIè siècles, trouvées en Forez
Auteur : M.N.Thiollier
Référence : 10 P.136à140
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Forez
Note sur l’inscription de Bussy
Référence : 1, p.151
Thème 1 : Inscription
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Bussy
Note sur le cours des céréales en Forez de 1636 à 1698
Auteur : M.le baron Charles de Meaux
Référence : 11 P.254à 280
Thème 1 : céréales
Thème 2 : Bibliothèque
Lieux : Forez
Note sur le prieuré de Saint Romain le Puy
Auteur : M.Martin
Référence : 30 P.3-4
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Saint Romain le Puy
Note sur les deux chateaux de St Chamond
Auteur : Melle M.Gonon
Référence : 39 P.45-46
Thème 2 : Architecture
Lieux : St Chamond
Note sur les fouilles pratiquées en mars 1890, à Montbrison, dans la rue du Collège, en vue de l’agrandissement du bâtiment servant de réfectoire au petit séminaire. – Communication de M. l’abbé Sachet
Date : 1892

BD, Tome VI, Note sur les fouilles pratiquées en mars 1890, à Montbrison, dans la rue du Collège, en vue de l’agrandissement du bâtiment servant de réfectoire au petit séminaire. – Communication de M. l’abbé Sachet., pages 274 à 277, La Diana, 1892.

Note sur les fouilles pratiquées en mars 1890, à Montbrison, dans la rue du Collège, en vue de l’agrandissement du bâtiment servant de réfectoire au petit séminaire. – Communication de M. l’abbé Sachet.

M. l’abbé Sachet, supérieur du petit séminaire, veut bien adresser à la Société la note suivante :

En creusant le sol de la rue du Collège, du nord au midi, dans la direction A B, pour édifier la nouvelle façade du réfectoire, nous avons rencontré quatre pavés superposés, tous en cailloux roulés et dans un parfait état de conservation; le premier à 0 m 35 environ du sol actuel, les deux suivants chacun à une distance de 0 m 50 à 0 m 60, et le der­nier beaucoup plus bas, à 2 50 du niveau moderne. Dans toute cette épaisseur, nous n’avons traversé que des remblais (1).Après le quatrième et dernier pavé, s’est trouvée une nouvelle couche de terre rapportée, au milieu de laquelle nous avons remarqué le carreau reproduit ci-dessous, que je me fais un plaisir d’offrir à la Société de la Diana, c’est le seul débris de quelque intérêt que nous ayons recueilli: il mesure 0 m 165 sur 0 m 082, sur une épaisseur de 0 m 02, est en terre cuite vernissée et accuse le XIV e siècle.

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(I) La superposition de ce pavés résulte de l’exhaussement progressif, à une époque rapprochée de nous sans doute, de la chaussée conduisant à la petite porte du château et à l’entrée du couvent des Ursulines.

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Au-dessous de tout cet amas de décombres, nous avons rencontré une couche de terre rouge d’épaisseur inégale (0 m 40 à 0 m 50) et de même nature que celle trouvée en creusant les fondations de l’église Saint-Pierre, puis un lit de gravier peu épais et enfin une terre glaise fort dure, sur laquelle nous avons fondé à une profondeur moyenne de 3  m 20.

Du côté du midi et au niveau de l’immeuble Pal­ley, nous avons dû atteindre 3m 70 ; nous étions alors sur un lit de cailloux de rivière et l’eau ve­nait (1).

En pratiquant cette tranchée, nous nous sommes heurtés, à 1 m 20 de profondeur, aux fondations d’un mur A Y déjà ancien et large d’environ 1 m 10 qui, partant de l’angle A, allait s’infléchissant vers l’est et traversait notre tranchée en diagonale, pour aller se perdre sous l’immeuble Palley (2). Nous l’avons en effet retrouvé sur notre ligne B C, en creusant les fondations du mur méridional, au point Y à 0m 50 On arrière de la façade Palley; il descendait à la profondeur que nous avons atteinte nous-mêmes.

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(1) Cette circonstance tient, croyons-nous, au voisinage immédiat du béal comtal qui alimentait autrefois les fossés du château et coule encore en souterrain sous les bâtiments du séminaire situés à l’aspect du sud-est et notamment sous le réfectoire. Le reste des bâtiments du séminaire autrefois couvent des Ursulines, est édifié, on le sait, sur le sol de la première enceinte du château: une partie du mur de façade ouest est même bâtie sur un ouvrage saillant de l’ancien rempart. Avant les dernières réparations du séminaire en 1889, on remarquait en effet, à la naissance des degrés de la montée dite du Château, de D à E, un tronçon de muraille du moyen-âge, en matériaux appareillés, aujourd’hui dissimulés sous un enduit, qui étaient identiques à ceux employés dans le revêtement de la tour de la porte de la Barrière, adjacente au presbytère de Saint-Pierre.

(2) Au point Y les ouvriers ont remarqué, engagé dans la muraille A Y, un claveau taillé indiquant la naissance d’une voûte ogivale.

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Les fouilles du mur méridional B C n’ont rien mis à découvert si ce n’est la base de deux murs Z Z’, épais de 0 m 60, à peu près perpendiculaires à celui-ci et situés l’un à 2 m 58 et l’autre à environ 5 m 58 de l’ancienne façade. Ces murs pourraient bien êtres parallèles à celui dont nous avons retrouvé les substructions A Y, mais le peu de largeur de nos fouilles ne nous a pas permis de déterminer d’une manière précise leur direction.

Note sur les Rolland
Auteur : M.Le cte de Neufbourg
Référence : 22 P.488à491
Thème 1 : généalogie
Lieux : St Sixte
Note sur les travaux exécutés dans la chapelle du petit séminaire de Montbrison pendant les mois de septembre et d’octobre 1892. – Le tombeau des Chappuis. – Communication de M. l’abbé Sachet
Date : 1892

BD, Tome VI, Note sur les travaux exécutés dans la chapelle du petit séminaire de Montbrison pendant les mois de septembre et d’octobre 1892. – Le tombeau des Chappuis. – Communication de M. l’abbé Sachet., pages 345 à 352, La Diana, 1892.

Note sur les travaux exécutés dans la chapelle du petit séminaire de Montbrison pendant les mois de septembre et d’octobre 1892. – Le tombeau des Chappuis. – Communication de M. l’abbé Sachet.

M. l’abbé Sachet prend la parole en ces termes :

« Le 5 septembre 1892, ont été entrepris les travaux d’agrandissement de la chapelle du petit séminaire, agrandissement qui consistait à utiliser la petite cour humide qui lui servait d’atrium, en avançant de 6 mètres la façade, jusqu’à l’alignement du cloître de la cour d’honneur.

Les fouilles de la nouvelle façade n’ont amené aucune découverte importante.

Il nous a fallu cependant, contre notre attente et bien que l’on fût très près de la butte volcanique dont un contrefort fait saillie jusque dans la chapelle, descendre à 3 mètres pour fonder. Encore n’avons-nous pas rencontré le solide du côté du midi.

En pratiquant cette tranchée, nous avons traversé deux pavés successifs, l’un qui s’étendait sur toute la surface de, la cour, à 0m, 40 de profondeur, c’est l’ancien niveau de la chapelle, au temps des Ursulines, l’autre qui régnait seulement le long de la rue Saint-Aubrin à 0m 50 au-dessous du premier.

Arrivés à la profondeur de 3 mètres, nous avons rencontré deux marches de 1m 20 de longueur, reste d’un escalier descenda nt de l’est à l’ouest, et sur lesquelles nous avons fondé.

Enfin nos fouilles se sont heurtées à un mur de 0m, 80 d’épaisseur, en épais moellons de montagne, mur qui courait parallèlement à la rue Saint-Aubrin, à 6 mètres d’elle, et dont nous n’avons pas atteint la base.

Dans tout le déblai, nous n’avons rencontré d’intéressant que trois jetons de compte du XVIe siècle, aux armes de France et de la ville de Paris. Nous nous faisons un plaisir de les offrir à la Diana.

La démolition de l’ancienne façade nous a révélé l’existence de, deux œils de bœuf en brique, placés à. droite et à gauche de la rosace et à 0m, 80 audessous d’elle.

Un peu plus bas, du côté de la rue Saint-Aubrin, la Pioche des démolisseurs a mis. à découvert une biche, vide hélas ! sans doute plaisanterie amère de quelque maçon de l’époque.

Au bas de ce mur, en avant du seuil, étaient abouchés, en guise de dalles, les socles des deux petites colonnes, qui ornaient autrefois la porte de la chapelle et qui. se trouvent aujourd’hui, croyons-nous, dans la galerie est du cloître.

La réfection du plancher a amené des découvertes plus intéressantes.

C’est d’abord l’ancien sol situé à 0m, 60 plus bas que la mosaïque du chœur, c’est-à-dire comme nous l’indiquions tout-à-l’heure, à 0m, 40 au-dessous du plancher.

Les peintures du soubassement se voyaient encore tout le long et jusque sur les dés de pierre servant de base aux colonnes de la tribune. Il n’y a donc pas de doute à cet égard.

Ce niveau, qui est évidemment le niveau primitif, fut maintenu à l’ouverture du collège en 1808. Le docteur Rey qui a été élève du collège avant de l’être du séminaire, l’a connu, et il m’avait signalé l’existence de la pierre tombale dont je vais vous entretenir.

Ce fut en 1824, au moment où le diocèse prit la direction de la maison, que fut établi au-dessus du sol humide le plancher que je viens de remplacer moi-même par un carrelage et un parquet.

Ce sont là des détails de minime importance pour tout autre que pour nous, mais ce qui intéressera, j’en suis sûr, tous les, membres de la Diana, c’est la découverte du tombeau des Chappuis, fondateurs de ce couvent des Ursulines dont nous occupons les bâtiments.

Ce tombeau était situé devant le chœur, à 0m, 65 du sanctuaire et à peu près à égale distance des deux murs.

Il était recouvert par une pierre tombale de 2 mètres de long sur 0m, 96 de large, très simple et, pour cela sans doute, dans un assez bon état de conservation; tout autour, un filet poussé en creux; en haut, un blason parti : au 1er, de… à la fascede… à deux roses de… en chef et une étoile de… en pointe; au 2me, de… au chevron de.. accompagné de trois… de… soutenus ar trois croissants de… (1).

Au-dessous de ce blason, une tête de mort posée sur deux os en sautoir.

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(1) Le premier parti donne les armes des Chappuis de Foris. Quant au second, nous n’avons pu faire l’attribution de.celles qui y sont figurées, car une des pièces est difficile à déterminer. Elles offrent cependant certaines ressemblances avec les armes des Reymond du Bouchet, dont on connaît une alliance avec les Chappuis au commencement du XVIle siècle : d’argent au chevron de gueules accompagné de trois coquerelles de… (et par erreur quelquefois de trois larmes), au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or.

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Tous ces ornements sont sculptés avec un relief d’au moins 0m 05, mais il n’y a ni inscription ni date.

Au bas de cette pierre tombale gisait une autre pierre de 1m 22 de long sur 1m14 de large, armée de deux boucles en fer pour la soulever.

Au-dessous, un escalier de cinq marches donnant accès au tombeau par une ouverture de 0m 80.

Le vas des Chappuis a la forme rectangulaire et mesure. à l’intérieur 2m15 x 1m 75. La hauteur des murailles est de 1m 20 ; elles sont recouvertes d’une voûte en maçonnerie dont la flèche est de 0m 50.

A gauche en entrant, c’est-à-dire du côté de l’évangile, nous avons trouvé des planches et des ossements disposés par couches sur une hauteur d’un mètre environ et pouvant représenter les restes de cinq ou six corps.

A droite, une planche ou deux avec quelques ossements, et par dessus, un cercueil en bois de sapin non blanchi, mesurant 1m 81 x 0m 43. Les planches latérales sont infléchies à la hauteur des épaules par un coup de scie, comme cela se pratique encore dans certaines campagnes. La planche de dessus présente la même inflexion à partir de ce point.

Le couvercle était dressé contre la muraille, soit que le cercueil ait été visité en 1824, lors de l’exhaussement du sol, soit qu’il ait été laissé découvert le jour de l’inhumation ; il n’avait certainement pas glissé tout seul, le cercueil présentant la forme d’une caisse carrée et reposant d’aplomb sur le sol.

Les ossements affaissés contre la planche de dessous dessinaient parfaitement la forme du corps, un corps de 1m 70, dont les pieds sont tournés du côté de l’autel.

Seul le crâne et la mâchoire s’étaient séparés de la première vertèbre et avaient versé sur la droite en se séparant.

Les os du thorax et les phalanges des pieds et des mains étaient presque fusés, les gros os des jambes et des bras étaient intacts.

A la hauteur des mains croisées sur la poitrine, s’étalait une basane qui avait autrefois recouvert un volume in-32, peut-être le livre de la règle.

Çà et là des restes d’étoffes, de la toile, des cheveux.

Que pouvaient être tous ces ossements ? Rien dans le caveau n’a pu nous l’indiquer; mais nous apprenons par Broutin (1) que le caveau construit au. milieu de la chapelle du couvent et destiné à la famille de la fondatrice s’ouvrit cinq fois :

Le 16 mars 1631, pour Marie Chappuis la fondatrice, morte à 21 ans, après 18 mois seulement de profession ;

Vers 1700, pour Mlle Chappuis de Foris ;

Le 19 aoùt 1772, pour Mme Marie Guigou des Granges, née Chappuis de Villette, décédée à Montbrison à l’âge de 85 ans ;

Le 24 juillet 1777, pour dame Jeanne-Marie de Foris, âgée de 37 ans, femme de M. de la Pierre de Saint-Hilaire ;

Enfin, en 1788, pour dame Marie-Joseph d’Inguimbert de Pramiral, âgée de 67 ans, supérieure des Ursulines depuis 10 ans.

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(1) Histoire des couvents deMontbrison, p. 92 et 188.

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Cette supérieure n’était point une Chappuis, et M. Broutin estime que cette famille, représentée alors par une jeune fille, était dans un état voisin de l’indigence qui ne lui permit pas de réclamer le privilège de son tombeau : d’autant plus qu’en échange de ce privilège les Ursulines lui offraient un asile et lui donnaient, ce qui valait encore mieux, l’instruction gratuite.

On peut donc supposer que lorsque les religieuses descendirent le corps de leur supérieure dans le caveau, elles poussèrent à gauche tous les ossements des Chappuis, pour installer à droite les restes de cette dernière.

Ainsi s’explique l’amoncellement dont nous avons parlé plus haut, et le cercueil isolé qui lui fait face.

Quant au nombre de corps ainsi enterrés, il nous semble difficile de le limiter à quatre. Comment admettre d’ailleurs qu’aucun membre de cette famille ne mourut entre 1631 et 1700 ? Il nous semble peu probable que le vas des Chappuis, fermé si prématurément sur le corps de la fondatrice, ne se soit rouvert que près d’un siècle plus tard. Il est plus naturel d’admettre que M. Broutin n’a connu qu’une partie de la liste des sépultures; peut-être retrouverait-on l’autre dans le fonds des Ursulines, aux archives départementales.

Quoiqu’il en soit de leur provenance et de leur quantité, nous avons cru devoir respecter ces restes, et sans nous permettre autre chose qu’une visite et une prière, nous avons fait reposer la pierre d entrée à sa même place.

Elle est aujourd’hui sous le chemin. carrelé, devant l’appui de communion, sensiblement en face de la nouvelle porte que nous avons fait pratiquer.

Quant à la pierre tombale, il nous a paru pour le moins inutile de l’enfouir de nouveau sous ce dallage où elle eût été à jamais oubliée. Nous l’avons donc fait retirer et elle se dresse aujourd’hui à l’entrée de la chapelle, au fond du corridor qui y conduit: elle est surmontée des armes des Chappuis que nous avions ramassées déjà dans les décombres ».

Note sur les vicomtes de Lyon aux Xè et XIè s.
Auteur : M.Deniau
Référence : 30 P.42à47
Thème 2 : Archives
Lieux : Lyon
Note sur Notre Dame de Grace
Auteur : M.Ferret
Référence : 36 P.179à187
Thème 2 : Architecture
Lieux : Chambles
Note sur un missel lyonnais du XVè siècle et sur le calendrier de l’église de lyon au moyen-âge
Auteur : Communication de M.le chanoineSachet
Référence : 8 P.2à23
Thème 2 : Archives
Lieux : St Germain Laval
Note sur une crédence découverte dans l’église de Saint-Georges-en-Couzan
Auteur : Stéphane Prajalas
Référence : 60, p. 63 à 68
Date : 2001
Note sur une famille Albert de St Bonnet le Château (XVIè)
Auteur : M.Noël Thiollier
Référence : 23 P.557-558
Thème 1 : généalogie
Thème 2 : Archives
Lieux : St Bonnet le Château
Note sur une signature
Auteur : Marquis d'Albon
Référence : 31 P.36-37
Thème 2 : Archives
Lieux : Saint Marcel de Félines
Notes archéologiques sur l’église et le prieuré d’Ambierle
Référence : 2 p.359à370
Thème 1 : Fouilles
Thème 2 : Archéologie
Notes complémentaires sur les cptes de construction du clocher de Bonlieu
Auteur : M.Edouard Perroy
Référence : 36 P.45à55
Thème 2 : Archives
Lieux : Bonlieu
Notes d’onomastique Forézienne : Montbrrison
Auteur : M.J.E.Dufour
Référence : 24 P.73à85
Thème 1 : origine
Thème 2 : Archives
Lieux : Montbrison
Notes d’Onomastique Forézienne. Castrodum
Auteur : M.J.E.Dufour
Référence : 23 P.442à445
Thème 1 : Lapidaire
Thème 2 : Archives
Lieux : Villerest
Notes d’onomastique Foréziennes : Candedunum, Chandon
Auteur : M.J.E.Dufour
Référence : 24 P.53à60
Thème 1 : origine
Thème 2 : Archives
Notes de M.Jean Renaud
Auteur : M.Jean Renaud
Référence : 38 P.13à16
Thème 1 : Inscription
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Forez, Moingt, Usson en Forez
Notes et docs sur l’hist. de St Etienne. Gilbert de CHalus, marquis de St Priest (1641-1682)
Auteur : Comte Roger Palluat de Bessey@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Référence : 24 P.501à507
Thème 2 : Archives
Lieux : St Etienne
Notes et docs sur l’histoire de St Etienne. Catherine Mathevon (1626-1696)
Auteur : Comte Roger Palluat de Bessey
Référence : 24 P.460à469
Thème 1 : biographie
Thème 2 : Archives
Lieux : St Etienne
Notes extraites du registre de catholicité, pour l’année 1723, de la paroisse de Saint Rambert sur Loire. Communication de M. Achalme
Date : 1891

BD, Tome VI, Notes extraites du registre de catholicité, pour l’année 1723, de la paroisse de Saint Rambert sur Loire. Communication de M. Achalme., pages 52 à 55, La Diana, 1891.

 

Notes extraites du registre de catholicité, pour l’année 1723, de la paroisse de Saint Rambert sur Loire. Communication de M. Achalme.

M. Achalme dit que le registre des mariages, naissances et décès, pour 1723, de la paroisse de, Saint Rambert sur Loire contient à la fin, avec une. nomenclature d’inventions faites depuis le commencement du XVIle siècle, des remarques curieuses sur des évènements et des usages contemporains. Ces notes sont de la main du curé d’alors, M. de Lévy. En voici la copie :

Remarques du temps du siècle 1600.

Anciennement Saint-Rambert s’appelait Occiaccum, depuis le christianisme Saint-André des Hormes, et depuis la translation des reliques de Saint Rambert le lieu a porté son nom.

Les sciences ont été en France dans le siècle 1600 au plus haut degré qu’elles n’aient été en France et ont surpassé le reste du monde.

Comme aussi dans le long règne de Louis XIV, la France au fait de la guerre a surpassé tout autre état du monde, les historiens le feront voir.

Les bombes ont été inventées à Munster environ vers 1660. Munster s’en est servi le premier, la France quelques temps après en a pris l’usage.

Les chaises roulantes ont été inventées en France en 1650 ; peu de temps après on s’en est servi dans les postes pour courre aisément.

Au commencement du siècle 1600, quelques personnes prirent l’habitude de tirer aux oiseaux en volant : les maladroits les croyaient des sorciers. A présent tous les chasseurs en ont l’habitude.

On ne porte plus des piques à la guerre depuis 1702, autrefois c’était le tiers des troupes.

L’usage de se servir en France du café, du thé et du chocolat est depuis environ 1660, qui n’était regardé que presque un amusement.

Comme aussi le tabac est venu à un excès en France environ 1680. Auparavant ce temps-là, j’ai vu que si une femme, moine et gens un peu sérieux [en avaient pris, ils] auraient scandalisé leur prochain, le tabac n’étant en usage que parmi les libertins. Une personne un peu sérieuse n’osait pas porter des tabatières; ce n’était que quelques débauchés ou quelques personnes qui avaient mauvaise haleine.

L’usage des perruques est depuis environ 1650 ; auparavant les personnes âgées et incommodées ne portaient que des calottes. Depuis ce temps-là l’usage en a si fort accru, que je vois que c’est un usage pour tous ceux qui en peuvent avoir.

On a rendu navigable la rivière de Loire plus haut que Roanne jusqu’à Saint Rambert en l’année 1700, 1701, 1702 1703, 1704. Un nommé Bernard Robelin, de Yguerande, a fait le premier bateau à Saint Rambert, qui a descendu à Roanne au mois d’octobre 1704 avec un, nommé Mago, Lièvre et Giron.

On a rendu navigable la rivière de Loire en coupant quelques roches qui étaient dans le cours de la rivière, depuis Villerest jusqu’au commencement de la plaine de Forez, par les soins de M. Foineau, de Pouilly sur Loire, qui a bâti la maison que M. Sarrain tient à présent.

La mode des couverts coupés que l’on appelle mansardes a été inventée par un nommé Mansard, charpentier du Roi, environ l’an 1640.

L’an 1709, dimanche 6 janvier, à une heure après midi, il s’éleva un vent du Nord qui dura 17 jours, si violent pendant tout ce temps qu’il gela tous les blés dans la terre. On ne cueillit pas la centième partie de ce qu’on devait cueillir, principalement du froment. Ceux qui se trouvaient avoir des grains qui se sèment aux mois de mars et avril, ils vinrent avec abondance ; ils rapportèrent jusqu’au 30e grain et le moins 20. Les plus mauvaises terres furent les meilleures, si bien que le temps se trouva favorable pour ces sortes de grains. On regardait cette récolte comme un miracle de la bonté de Dieu.

Il n’y eut presque point de vin, l’année valut 26 livres et le boisseau de froment 10 livres. La livre c’est 20 sols, le sol 12 deniers.

Plus des 314 des arbres fruitiers moururent, les perdrix rouges moururent avec une grande quantité d’autres oiseaux; il fit un si violent froid sans neige que les blés en moururent.

Auparavant le temps dit de ce grand vent du Nord, l’hiver avait été très doux, la neige qui se tenait sur les hautes montagnes conserva les blés. Quantité d’arbres moururent.

Un marchand de Marseille alla en Barbarie au mois de juin 1720 dans une ville où la peste était. En arrivant proche cette ville on lui dit que la peste y était : [cela lui donna] l’envie de gagner et d’avoir des marchandises à bon marché dans un endroit où la peste désolait. Il eut des marchandises comme il lui plut, comme pour rien. De là il alla à Smyrne où il prit un faux passeport. En déchargeant son vaisseau, un ballot de coton se rompit. Le portefaix mourut sur le champ. Il y envoya ses enfants pour avoir soin des marchandises qui étaient dans son vaisseau: ils moururent dans son vaisseau, le marchand mourut aussi.

À cette heure la ville fut infestée. La peste a fait un ravage horrible pendant plus de 2 ans dans la ville de Marseille et presque toute la Provence. En ce temps, il s’échappa un forçat qui vint dans le Gévodan : plusieurs prirent la peste.

La France, par les soins de M. le due d’Orléans, régent de France, a été exempte de ladite peste: empêchant dans le moment que le reste de la France eût aucune communication avec la Provence que par quelques lettres trempées dans du vinaigre. Bon ordre et bonne garde pour cet effet que la peste s’est terminée à Marseille.

Notes extraites du registre de catholicité, pr l’anné 1723, de la paroisse de St Rambert sur Loire. Communication de M.Achalme
Auteur : M.Achalme
Référence : 6 P.52À55
Thème 2 : écrit
Lieux : St JUST ST RAMBERT
Notes généalogiques sur les familles de La Mure, de Laval, du Verdier, Lingendes
Auteur : M.l'abbé Reure
Référence : 9 P.50à57
Thème 1 : généalogie
Thème 2 : Bibliothèque
Notes généalogiques sur les familles Murat et de la Veuhe
Auteur : M.le marquis d'Albon
Référence : 15 P.276à284
Thème 1 : généalogie
Thème 2 : Archives
Lieux : Lyon
Notes hist. et météorologiques sur la paroisse d’Usson et ses environs. Communication de M.Alphonse de St Pulgent
Auteur : M.Alph. de St Pulgent
Référence : 5 P.256à264
Thème 1 : météorologie
Lieux : Usson
Notes historiques et météorologiques sur la paroisse d’Usson et ses environs. – Communication de M. Alphonse de Saint-Pulgent
Date : 1890

BD, Tome V, Notes historiques et météorologiques sur la paroisse d’Usson et ses environs. – Communication de M. Alphonse de Saint-Pulgent., pages 256 à 264, La Diana, 1890.

 

Notes historiques et météorologiques sur la paroisse d’Usson et ses environs. – Communication de M. Alphonse de Saint-Pulgent.

M. E.. Brassart, au nom de M. Alphonse de SaintPulgent, dépose sur le bureau le travail suivant :

« Le hasard m’a fait rencontrer, au milieu de papiers de famille, un petit registre in-4° contenant, mêlés à des recettes de ménage (cuisine et médecine), des renseignements curieux sur les récoltes, la température et l’histoire d’Usson pendant la première moitié du XVIIIe siècle.

« Ces notes sont anonymes; mais, en tenant compte de certains détails biographiques donnés par l’auteur, je suis porté à les attribuer à Jacques Mey de Chales, un de mes grands parents.

Ce qui est écrit dans cette page et celle derrière, je l’ai tiré d’un mémoire que j’ai lu par hasard dans une maison de ce lieu d’Usson.

« Le 2c novembre 1649, la grande cloche d’Usson fut faite par M05 Pardon et Antoine Mounier, fondeurs de Viverols (1). Elle pèse cinquante quintaux.

« Le 31 octobre .1654, la grande cloche d’Usson fut refaite par ME5 François et René Marchal, fondeurs Lorrains, et pèse quarante-huit quintaux.

« Le 24 novembre 1654, la petite cloche fut refaite par les susdits fondeurs Lorrains. Elle pèse quatorze quintaux. Nota c’est la troisième cloche.

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(1) Viverols, chef-lieu de canton (Puy-de-Dôme).

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« Le 2e jour du mois d’août 1702, sur deux heures après midi, la grêle tomba autour d’Usson et dans le lieu d’une façon si extraordinaire et il tomba ensuite une si grande abondance d’eau, que jamais on a parlé d’un si étrange ravage que les eaux et la grêle ont fait dans cette paroisse d’Usson et le voisinage, par le démolissement des moulins et des maisons qui étaient le long de Champdieu et de la rivière d’Ante et de là jusqu’à la rivière de Loire. Ce qui a causé des pertes et des dommages qu’on ne saurait estimer ni croire et qui sont en plusieurs endroits irréparables. En sorte qu’on a ne saurait jamais croire les choses extraordinaires que ce malheur put causer, que nos péchés nous ont attiré.

« En l’année 1694, il est mort de misère un grand nombre de pauvres pour la cherté du blé. Le carton de blé, mesure de ce lieu, s’est vendu jusqu’à six livres cinq sols. Les pauvres étaient contraints de manger de l’herbe comme les bêtes. Il en mourut une quantité prodigieuse dans la plus grande partie du royaume.

« Dans ce temps là les impôts étaient excessifs. On imposait toutes sortes de taxes sur les arts et métiers, gens d’église, officiers royaux et subalternes « .

– En l’année 1709 et la nuit du jour des Rois 6 janvier, il commença à geler si fort que tous les blés, froment et seigle furent gâtés. Les noyers crevèrent, tous les arbres à noyaux et une partie des poiriers. Le blé fut extraordinairement cher à la fin du mois de mai. Le froment valut dix livres le bichet, le seigle sept livres, l’orge six livres ou sept livres, les pesettes six livres, les pois haricots sept à huit livres, les truffes quarante sols.

L’année a été si dérangée qu’il n’a cessé de pleuvoir jusques au 10 juin, que toutes les rivières furent débordées. La pluie a duré jusqu’à la moisson des tremois qui ont été bien grenés. Un bichet d’orge dans les bons fonds a produit 30 et 40. Sans ce miracle de la Providence qui a bien voulu si fort multiplier les tremois, il serait mort de faim une partie du pays.

– En 1714, au commencement de juin, la maladie épidémique s’est manifestée sur les bestiaux : dans le Forez, Lyonnais et provinces voisines, presque tous les beeufs, vaches, taureaux et génisses ont péri.

J’ai tiré cette note du livre journal de Me Jean-Baptiste Joanin, conseiller du Roy, lieutenant de la châtellenie royale de Saint-Galmier, mon aïeul maternel.

Le Seigneur veuille nous préserver et nos neveux de pareils malheurs !

– En 1747 et 1748, la plaine du Forez perdit tous ses bestiaux par une maladie qui les attaquait. Il y eut beaucoup de gens qui perdirent jusqu’à trois fois leurs bestiaux.

– Les blés gelèrent en 1749, année que je me mariai ; il gela à Lyon le jour de l’Ascension, la veille et le lendemain ; il y faisait un grand froid. J’y étais avec femme (1), mon beaufrère le curé de Marlhes (2) et ma belle-seeur. Le 9e juin suivant il tomba à Usson et dans cette montagne beaucoup de neige qui renversa tous les blés et les enterra en partie ; ce malheur joint à la gelée précédente enleva presque toute la récolte. Elle fut au moins très modique dans toute la montagne.

Le 28 juin de la même année, veille de St-Pierre, il fit aussi beaucoup de neige et gela très fort. Je faisais ce jour là des procès-verbaux en qualité d’officier de l’élection dans les paroisses de St-Pal, St-Julien d’Ante, Boisset, etc (3). La neige et le froid m’obligèrent deux ou trois fois dans la journée de m’arrêter dans des villages pour me chauffer.

– L’année suivante 1750, les grains furent extrêmement chers dans la province. Je vendis mon blé jusqu’à cinq livres cinq sols le carton, mesure d’Usson.

Malgré la cherté des grains, il ne mourut, grâces à Dieu, personne de misère.

– En 1753, il y a eu dans l’élection de Montbrison une augmentation de 53.000 livres sur les tailles, M. Rossignol étant intendant qui est mort à Lyon au mois de février 1754.

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(1) Très probablement Catherine Boet de l’Arzallier.
(2) (N). Boet de Lacombe, dont le portrait et conservé au château de Combes, commune de Montverdun.
(3) Saint-Pal de Chalancon, Boisset-les-Tiranges, communes, canton de Bas, et Saint-Julien d’Ance, commune, canton de Craponne (Haute Loire).

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– Il y a eu aussi augmentation en 1754 et en 1755, savoir en 1754 de 4000 livres, et de 3000 livres en 1755.

– Le vendredi 23 juillet 1756, à cinq heures du soir, M. PaulFrançois Rochette, bachelier de Sorbonne, curé d’Usson depuis 1729, [est mort] après une longue maladie de près de dix-huit mois. C’était un homme de beaucoup d’esprit, d’un caractère extrêmement vif, mais très porté à obliger. Il a fait construire à ses dépens le presbytère dans l’état où il est actuellement. Il a aussi construit à ses frais les deux sacristies, le corridor qui conduit de l’une à l’autre, la chapelle dédiée à Saint-Symphorien, a donné lebel ostensoir et le reliquaire d’argent et tous les ornements les plus beaux. Il a contribué de ses soins et de ses fonds à la construction de la chapelle vis à vis celle de Saint-Symphorien. Jamais on n’a vu un homme plus résigné aux ordres du Tout-Puissant, souffrir avec plus de tranquillité les longues douleurs de la maladie d’éthisie qui l’a mis dans le cercueil. Cette paroisse regrettera avec justice ce digne pasteur, et moi un ami qui me chérissait. J’ai été chargé de l’exécution de ses plus secrètes volontés et j’ai fait tout ce qui a dépendu de moi pour les remplir. Le cimetière était autour de l’église. Dans les derniers mois de sa maladie, ce curé, qui ne pensait qu’à la décoration de la maison de Dieu et à sa décence, vint à bout de procurer à la paroisse l’emplacement du nouveau cimetière, fit enlever la plus grande partie de la terre de l’ancien pour la mettre dans le nouveau à ses frais, et je fis finir après sa mort son entreprise avec les fonds qu’il me laissa pour cet objet. Son intention était de faire d’autres réparations dans l’église pour achever de l’embellir, si le Seigneur ne l’eût pas appelé à lui. Dieu veuille récompenser le zèle qu’il a eu pour sa maison ! Il était de Craponne.

– Le 28 juin 1757, mardi veille des saints apôtres Pierre et Paul, à une heure après midi, la grêle est tombée pendant une demi-heure avec tant d’abondance, accompagnée d’un si grand vent, que l’entière récolte des environs d’Usson, L’Ermet, Epinasses, Salétes, La Borie, Perrigot, Fromentier, La GrangeNeuve et la Grange-Vieille a été perdue quant aux blés et avoines. Les prés ont été beaucoup endommagés, de sorte qu’on a perdu au moins le quart des foins. Dans les villages de Chalanconnet, Bouleine, Tessonière, Mons, Truchard, Epinassoles (1), Joanzec, Fontaneille, Les Fonds, Fraisse, Belvisis et le Pontempeyrat, qui sont dans le Forez, le mal n’a pas été si considérable et la perte de la récolte n’est guères que de la moitié. Les villages de la paroisse qui sont en Auvergne n’ont pas souffert, à part Chouvet, Penigaud, Pallebranche, Fromentiers, les deux Grange, La Garde et un peu la Breure. Dans notre domaine de Chouvet, le granger a été obligé de faucher tous les blés des Houches et les autres, excepté environ ceux de dix cartonnées, de sorte que toute la récolte de ce domaine s’est réduite aux seules semailles tout au plus.

– Le mardi second jour du mois d’août, même année 1757, jour de Notre-Dame des Anges, la foudre est tombée sur les sept heures du matin sur un mai qui avait été planté devant la porte de notre maison. Le mai fut brisé en plusieurs éclats, la génoise (2) du couvert auprès du mai fut rompue, la porte d’entrée fut brisée en partie, trente-deux carreaux de vitres aussi rompus. La foudre se divisa en trois boulets : l’un dans le galetas, l’autre dans le corridor des chambres et le troisième dans celui du plain-pied. Heureusement personne n’a été blessé. Deux de nos domestiques se trouvèrent, l’une dans le galetas et l’autre dans le corridor du bas, entourées du feu sans en ressentir les atteintes. Nous ne devons jamais oublier la grâce que Dieu a bien voulu nous faire de nous conserver dans cette occasion si dangereuse, grâce qu’il n’a pas accordée à bien d’autres que nous avons su avoir été écrasés par la foudre. A l’Aussonne (3), paroisse du diocèse du Puy, une maison a été brûlée par la foudre et un enfant dedans; trois personnes écrasées à Saint-Didier (4) par le même accident.

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(1) Aujourd’hui commune de Saint-Pal de Chalancon.
(2) En Forez, on nomme génoise, une corniche qui est faite de rangs alternés de briques et de tuiles creuses, qui est placée sous les égouts du couvert des maisons et dont la saillie dépasse souvent 0m 50.
(3) Laussonne, commune, canton du Monastier (Haute Loire).
(4) Le département de la Haute-Loire possède trois localités du nom de Saint-Didier, toutes trois chefs-lieux de commune nous ignorons à laquelle se rapporte l’accident mentionné.

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A Paris, cinq maisons incendiées de même. La reconnaissance d’une grâce si particulière, nous a engagés de former la résolution de faire dire chaque année une messe à laquelle toute la maison assistera, le second du mois d’août, en l’honneur de la Sainte Vierge, mère de Dieu, pour la remercier de sa protection et la supplier de la continuer. J’invite mes enfants qui me succéderont d’entrer dans mes vues de gratitude et de continuer de faire dire cette messe ce même jour.

– En 1758, j’ai fait donner à la paroisse d’Usson, côté de Forez, 2200 livres de diminution de principal impôt. L’Auvergne n’a pas été diminuée.

– Le vendredi, 30 juin 1758, à la pointe du jour, il a gelé si fort qu’il y avait de la glace dans tous les endroits où l’eau ne coulait pas ; les blés seigle tremois ont été entièrement emportés par cette gelée dans le tènement de Lermet et le long de Chandieu dans cette paroisse d’Usson. Et même les blés hivernaux ont été beaucoup endommagés dans ces mêmes endroits. A Combreaux, paroisse de Merle, et en remontant le long de l’Andable jusqu’a Estivareilles, les blés seigles tremois ont été entièrement perdus et les seigles hivernaux ont aussi souffert. Les vieillards de quatre-vingts ans ne se sont pas rappelé d’avoir vu une gelée si forte dans une saison aussi avancée.

Dans mon domaine de Combreaux, il y a des blés hivernaux pour sept plongeons si fort gelés, qu’il n’y a pas d’apparence qu’il soit resté le quart du grain. Pour les tremois, ils ont été entièrement perdus dans ce domaine.

Cette gelée a causé un dommage inestimable. Toute cette montagne, dans les lieux même où l’on ne pensait pas que la gelée eut gâté les blés hivernaux, a réellement et considérablement souffert.

– J’ai fait continuer à cette paroisse d’Usson, côté de Ferez, la plus grande partie de la diminution que je lui avais procurée l’année dernière. Elle a eu encore 1710 livres de diminution.

– J’ai fait continuer, en 1760, 900 livres de la susdite diminution à la paroisse.

– En 1761, j’ai fait continner 500 livres de diminution à la paroisse.

– En 1762, j’ai fait continuer 400 livres.

– La gelée en 1760 a causé une perte considérable dans les blés hivernaux dans les lieux bas et humides ; elle vint la nuit du 23 au 24 mai.

– Le jour de Pâques 1760, 6 avril, est décédé M. Jacques Joseph Boyer de la Salle, curé d’Usson, successeur de M. Rochette. Il est mort des obstructions qu’il avait sous l’estomac et dans le foie, et a souffert pendant un an de grandes douleurs avec beaucoup de résignation. Il était curé de Saint-Pal et fut nommé par les Bénédictins de la Chaise-Dieu à la cure d’Usson. Il avait été curé à Nonette (1) et permuta avec la cure de Saint-Pal. Il était de Viverols.

– Le mardi, 130 jour du mois de janvier 1761, la maison des soeurs de Saint-Joseph de ce lieu d’Usson a été, à l’exception de l’écurie et du grenier à foin au dessus, totalement incendiée, sans que les soeurs aient eu le temps de soustraire aux flammes leurs meubles et effets. Cet accident est arrivé sur le midi et est venu de la chambre où couchaient les filles qui restaient chez lesdites soeurs.

– M. Antoine Pergier, bachelier en théologie, né à Craponne (2) a pris possession de la cure d’Usson le mardi de Pâques huit avril 1762, sur la nomination des Pères de la Chaise Dieu, et ensuite a repris possession en vertu de la résignation que lui avait faite Me Boyer. Il était vicaire dans la parroisse depuis le mois de mai 1749.

– Le jeudi 28 juin 1764, veille de Saint Pierre, la grêle est tombée dans la paroisse d’Usson, seulement dans la partie du Forez ; elle a ravagé toute la récolte dans tout ce qui est du Forez à l’exception des hameaux de Lermet, Boulène, Tessonnières et Chalanconnet.

– Il a gelé très fort les 27, 28, et 29 septembre 1764, et la nuit du 29 au 30 dudit mois il est tombé plus d’un demi pied de neige, ce qui a paru si surprenant, que les vieillards les plus âgés assurent n’avoir jamais plus vu autant de neige dans cette saison.

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(1) Nonette, commune, canton de Saint-Germain-Lambron (Puy-de-Dôme).
(2) Craponne, chef lieu de canton (Haute-Loire).

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– Me Pergier, curé d »Usson, est décédé le mercredi,-13e janvier 1779, à une heure et quart après midi, d’une maladie qui ne l’a tenu au lit que trois jours et qu’il a sans doute contractée au service des malades qui ont été en très grand nombre cette année, attaqués de fièvre putride maligne. Ledit Me Pergier s’est distingué par beaucoup de zèle pour la paroisse, l’instruction des enfants et les prônes qu’il faisait régulièrement tous les dimanches à la première messe et à la grande messe, par ses aumônes, l’assiduité au confessionnal ; il m’a institué son héritier pour que je fisse, après avoir payé ses dettes et les legs qu’il a fait, une rente en faveur des pauvres de la paroisse du restant de son hoirie.

Me Pergier a laissé la note suivante que j’ai trouvée dans ses papiers et que je transcris ici.

« Il y a eu dans cent ans neuf curés à Usson, savoir :

Me Poncetton en 1661, 6 ans.

Me Galiard en 1666, 5 ans.

Me Roux en 1670, 12 ans.

Me Dufour en 1682, 23 ans.

Me Delesgallery en 1727, 2 ans.

Me Rochette en 1729, 27 ans.

Me Boyer de la Salle en 175e, 4 ans.

Me Pergier en 1760; a été curé depuis le 8 avril 1760 qu’il a pris possession jusqu’au 13 janvier ‘1779 qu’il est mort, pendant 18 ans, 9 mois, 5 jours.

« M. Pergier qui a fait l’état des oommuniarits de la paroisse d’Usson (1) en 1761 a laissé par écrit qu’il y avait pour lors de communiants, savoir :

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(1) Avant 1789 la paroisse d’Usson appartenait par moitié au Forez et à l’Auvergne, elle était en entier du diocèse du Puy. Le prieur claustral de la Chaise-Dieu nommait à la cure.
Dans la réponse faite en 1697 par le curé d’Usson à l’enquête de l’intendant d’Herbigny on lit : « Toute la paroisse est composée de 52 hameaux, dont il y a 21 dans la partie qui est en Forez, savoir : Usson, Lermet, Tessonnières, Aboleine [Boleine], Chalanconnet, Aurelle, Daniec, le Montiel, Roche, Mons, Saiettes, Epinasses, Truchart, la Borie, Fontaneilles, le Besset, Joanzee, les Fonds, Epinassoles, 4’raisse et le :Pontempérat s. (Archives du Rhône, série C, :ne 2, folio 102).

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Dans le bourg d’Usson, côté de Forez

222

Dans le bourg côté d’Auvergne, la Chapelle (1) comprise

125

Dans les hameaux du Forez

734

Dans ceux d’Auvergne

944

 

2025

« I1 a ajouté qu’à la Toussaint 17E0 et à Pâques 1761, 22 mars, il y avait de communiants absents, à la scie ou ailleurs, quatre cent cinquante cinq ».

– M. Joseph Chassaignon, de Saint-Bonnet-le-Château en Auvergne, (2) a été nommé à la cure d’Usson par les révérends pères bénédictins de la Chaise-Dieu. Il a pris possession de la cure le 2 février 1779 et a succédé à MTe Antoine Pergier décédé le 13 janvier précédent.

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(1) La Chapelle-en-Lafaye, commune, canton de St-Bonnetle-Château (Loire). La paroisse, quoique située en Forez, dépendait avant 1789 du diocèse de Clermont.
(2) Saint-Bonnet-le-Chastel, commune, canton de Saint-Germain-l’Herm (Puy-de-Dôme).

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Notes historiques sur le prieuré, la société des prêtres et la paroisse de Sury le Comtal
Auteur : M.l'abbé Relave
Référence : 11 P.5à51
Thème 2 : Architecture
Lieux : Sury le Comtal
Notes intéressantes au plan de l’Histoire
Notes pour servir à l’histoire religieuse du Forez. Les prieurs de Pommiers
Auteur : abbé Merle
Référence : 24 P.185à209
Thème 1 : religieux
Thème 2 : Archives
Lieux : Pommiers, Forez
Notes pr servir à l’histoire religieuse du Forez. Les prieurs de Firminy
Auteur : M.l'abbé Merle
Référence : 24 P.389à426
Thème 1 : religieux
Thème 2 : Bibliothèque
Lieux : Forez, Firminy
Notes sur Chalmazel et son clergé
Auteur : M.A.Peyron
Référence : 14 P.192à225
Thème 2 : Archives
Lieux : Chalmazel
Notes sur des squelettes découverts près de Chaugy. Communication de M.l’abbé Reure
Auteur : M.l'abbé Reure
Référence : 7 P.324à327
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Sail les Bains
Notes sur deux terriers provenant des Loras
Auteur : M.Emile Salomon
Référence : 23 P.462à469
Thème 2 : Archives
Lieux : Mons (Velay) , Usson